Djokovic sera de retour aux Internationaux d’Australie


Rédigé par le Jeudi 17 Novembre 2022

Le roi de Melbourne va pouvoir revenir sur ses terres: Novak Djokovic a confirmé mercredi avoir reçu un visa pour l'Australie, où il pourra tenter de décrocher en janvier un dixième titre dans le Majeur des antipodes, un 22e en Grand Chelem.



"J'étais très heureux de recevoir la nouvelle hier (mardi). C'est un soulagement", a affirmé le Serbe en marge des Masters ATP de fin d'année à Turin.
 
"Avoir une vision claire maintenant, savoir ce que je vais faire à l'intersaison, que je vais débuter la saison en Australie, ça aussi, bien sûr, ça m'enlève une certaine pression", a ajouté le joueur de 36 ans.

L'Open d'Australie, dont la prochaine édition est programmée du 16 au 29 janvier, est "le tournoi du Grand Chelem qui me réussit le mieux", a rappelé Djokovic qui y a remporté neuf de ses 21 titres majeurs à ce jour.
"J'y ai certains de mes meilleurs souvenirs. Evidemment je veux y retourner, y jouer au tennis, y faire ce que je fais de mieux, en espérant passer un très bel été australien", a-t-il salivé d'avance.

L'an dernier, pour avoir tenté d'entrer sur le territoire australien non vacciné contre le Covid mais avec une dérogation finalement refusée, il avait été expulsé au terme d'une procédure politico-judiciaire - après avoir passé plusieurs jours dans un centre pour migrants - juste avant le début du tournoi. Il avait été frappé en outre d'une interdiction de territoire de trois ans.

Mais depuis, l'obligation vaccinale a été levée en Australie et le gouvernement a changé: la coalition conservatrice au pouvoir en janvier a été remplacée par un cabinet de centre-gauche emmené par le travailliste Anthony Albanese.

- Négociations -

La question du vaccin étant levée restait celle de l'interdiction de territoire, à la discrétion du gouvernement. Et des négociations ont eu lieu.

Djokovic disait lundi que ses avocats "discutaient avec le gouvernement australien", mais il ajoutait ne rien pouvoir dire de plus "pour le moment", étant "dans l'attente".

Le directeur de l'Open d'Australie Craig Tiley avait appelé les deux parties à trouver un accord, mais échaudé par les événements de janvier il avait assuré qu'il suivrait "toute instruction" du gouvernement.

Et mardi, les médias australiens ont annoncé que les autorités nationales avaient décidé d'octroyer un visa à l'ex-N.1 mondial, ce que le joueur a confirmé mercredi.

Alors pour fêter ça, il s'est qualifié pour les demi-finales des Masters à Turin en balayant le Russe Andrey Rublev (6-4, 6-1).

Car malgré ce que lui, "(sa) famille et les gens qui (lui) sont le plus proche ont traversé cette année à la suite des événements en Australie et de ceux qui ont suivi", le Serbe a intégré le tournoi de fin d'année réunissant les huit meilleurs joueurs de la saison.

- "Me perfectionner" -

Une saison tronquée pour lui où il n'a pu défendre son titre à Melbourne ni jouer les tournois nord-américains où le vaccin anti-Covid était obligatoire, en particulier l'US Open, tandis que Rafael Nadal, vainqueur en Australie et à Roland-Garros, portait à 22 le nombre de ses titres en Grand Chelem. Inédit dans le tennis masculin.

Mais depuis qu'il a repris la compétition, le Serbe est quasiment imbattable.

Il a enchaîné des titres à Tel Aviv et Astana, avant une défaite surprise en finale du Masters 1000 de Paris face au jeune Danois Holger Rune. A Turin, où il vise une sixième victoire pour égaler le record de Roger Federer, il a battu ses deux premiers adversaires (Tsitsipas et Rublev) en deux sets et en jouant à un très haut niveau.
"L'avantage de ne pas jouer beaucoup de tournois, c'est qu'on est plus frais. Mais être capable de jouer aussi bien que ce que je joue ces derniers mois me ravit. J'ai beaucoup travaillé pour y parvenir parce que j'ai eu plus de temps pour m'entraîner, plus de temps avec mon coach et avec mon équipe sur le court et en dehors, à essayer de me perfectionner", a-t-il souligné.

Comprendre qu'en janvier, les joueurs qui se trouveront sur sa route à Melbourne auront très fort à faire.



LODJ avec AFP




Journaliste sportive et militante féministe, lauréate de l'ISIC En savoir plus sur cet auteur
Jeudi 17 Novembre 2022
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