Divorce - Partage des biens : le Maroc et les États-Unis en sens contraire

Réformes du divorce : quand Trump prend un virage inattendu


Rédigé par La Rédaction le Samedi 25 Janvier 2025

Divorce - Partage des biens : le Maroc et les États-Unis en sens contraire



Deux visions, une même problématique

Le débat sur le partage des biens en cas de divorce prend une nouvelle tournure, avec des réformes annoncées simultanément au Maroc et aux États-Unis. Alors que le Maroc adopte une mesure progressiste visant à instaurer un partage équitable des biens entre époux en cas de séparation, le président américain Donald Trump s'engage dans une voie opposée, remettant en cause la règle du partage à 50 %.

Au Maroc, la réforme marque une étape significative dans l’évolution des droits familiaux. Inspirée par le principe d’équité, cette nouvelle règle garantit que les biens acquis durant le mariage soient partagés entre les époux. L’objectif est d’assurer une protection économique, en particulier pour les femmes, souvent désavantagées financièrement après un divorce.

Cette réforme, saluée par les associations féministes, est perçue comme un pas vers l’égalité des genres.

Toutefois, elle suscite également des critiques, notamment de la part de certains courants conservateurs, qui y voient une remise en question des valeurs traditionnelles. Ce débat reflète une société marocaine en pleine mutation, où la modernisation des lois familiales est souvent confrontée à des résistances culturelles.

Aux États-Unis, Donald Trump aborde la question sous un angle diamétralement opposé. Critiquant la règle du partage égal des biens, qu’il juge « injuste » envers les hommes fortunés, il propose une réforme limitant les compensations financières en cas de divorce. Selon son projet, le soutien financier aux ex-épouses serait plafonné à un million de dollars, présenté comme un « prêt garanti ».

Pour Trump, cette réforme vise à préserver les acquis personnels et à mettre fin à ce qu’il décrit comme une « instrumentalisation » du système juridique par certaines femmes. Il justifie cette initiative par les nombreuses plaintes de personnalités riches, notamment dans le sport et le divertissement, qui dénoncent des abus financiers après leur séparation.

Cependant, cette position suscite une vive polémique. Les organisations de défense des droits des femmes y voient une attaque contre des décennies de progrès en matière de justice familiale. Elles craignent que cette mesure ne fragilise les femmes économiquement vulnérables et ne favorise une inégalité accrue.

Ces deux approches, bien que diamétralement opposées, mettent en lumière une problématique universelle : comment concilier justice économique et égalité dans le cadre du divorce ? Alors que le Maroc cherche à protéger les épouses démunies, les États-Unis, sous l’impulsion de Trump, semblent vouloir privilégier la préservation des richesses individuelles.

Ces réformes soulèvent des questions profondes sur le rôle des institutions dans la gestion des inégalités au sein des couples, et leur impact pourrait dépasser les frontières nationales. Au Maroc, cette réforme pourrait être une étape vers une société plus égalitaire. Aux États-Unis, elle pourrait marquer un recul dans la protection des plus vulnérables.

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Samedi 25 Janvier 2025
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