Dialogue probable entre deux infirmiers, l'un universitaire et l'autre "santé publique".


Rédigé par Salma Chaoui le Mardi 16 Juillet 2024

Le transfert de compétences humaines et du matériel sophistiqué et coûteux d'un hôpital universitaire et un hôpital de niveau inferieur, peut être source de conflits entre un infirmier provenant d'un environnement universitaire ( l'invité ) et un iinfirmier de santé publique ( l'hôte).



Par Dr Anwar Cherkaoui

Comment peut on imaginer un dialogue entre cet infirmer qu'on va qualifier d'universitaire parce qu'il exerçait dans un hôpital universitaire avec un infirmier qu'on va qualifier de publique parce qu'il exerce dans un établissement de soins relevant du ministère de la santé.


L'infirmier universitaire, pour des raisons indépendants à lui mais intimement liées à d'autres humains d'un rang plus haut, a été délogé de son hôpital de haut niveau pour aller travailler dans un hôpital d'un niveau inférieur .


Quels sont les conflits qui risquent d'être provoqués entre l'infirmier universitaire et l'infirmier de santé publique ?
Quelles tournures peuvent prendre les activités quotidiennes?
Quelles consignes suivre, celles du médecin universitaire ou celle du médecin de santé publique ?


Dans la salle de repos d'un hôpital public, un murmure de tension flotte entre deux infirmiers. 


Salim, un infirmier exerçant dans le secteur  universitaire récemment transféré, et Ahmed, un infirmier de santé publique, se font face, leurs regards chargés de non-dits.


Salim  : « Ssi Ahmed, je ne veux pas paraître arrogant, mais les méthodes de travail ici manquent de rigueur.
À l'hôpital universitaire , nous suivions des protocoles stricts, basés sur les dernières données scientifiques . »


Ahmed  : « Salim, je comprends que tu viennes d'un milieu différent, mais ici, nous nous adaptons aux moyens existants.
Les consignes du ministère de la Santé sont notre livre sacré. »


Salim : « Mais ces consignes manquent parfois de précision. Comment assurons-nous la meilleure prise en charge sans les dernières innovations ? »


Ahmed  : « Notre credo est de travailler avec les moyens disponibles.
Les ressources sont limitées et nous faisons au mieux avec ce que nous avons. 
Ce n'est pas une question de manque de compétence, mais de réalité budgétaire. »

Salim  : « Et que se passe-t-il quand un médecin universitaire va ordonner un traitement complexe ? »


Ahmed : « Nous devons jongler. 

Sans doute, nous allons respecter les consignes du médecin de santé publique en priorité, mais nous essayerons de satisfaire au mieux les demandes spécifiques.
Cela peut être frustrant, mais ce sera notre  quotidien. »


Salim  : « Ahmed, je ne suis pas ici pour créer des conflits.
Je veux juste qu'on offre le meilleur aux patients.

Comment pouvons-nous trouver un terrain d'entente ? »

Ahmed : « En combinant nos forces. Ton expertise d'infirmer provenant d'un univers  universitaire et mon expérience de terrain peuvent faire des miracles. 

Mais il faudra de la patience et de la compréhension mutuelle. »

Salim  : « D'accord, travaillons ensemble. Je m'adapterai aux ressources disponibles tout en apportant mon savoir-faire. »

Ahmed : « Parfait. Et souviens-toi, ici, nous sommes une équipe, pas des adversaires. »

Les deux hommes échangent un sourire complice. 

Malgré les différences, l'espoir d'une collaboration fructueuse se dessine, où chacun apprendra de l'autre pour le bien des patients.

 




Mardi 16 Juillet 2024
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