En 2024, la dette publique du Maroc a atteint 1 118 milliards de dirhams, soit 70,2 % de son Produit Intérieur Brut (PIB). Cette situation résulte d'une augmentation significative des dépenses publiques, tandis que les recettes ordinaires n'ont progressé que de 11,2 %. La dette nationale se compose principalement de 815 milliards de dirhams en emprunts intérieurs, tandis que 303 milliards sont dus à des créanciers étrangers. Malgré cette tendance inquiétante, le gouverneur de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, se veut optimiste, affirmant que le déficit budgétaire devrait se stabiliser à 4,4 % du PIB. Toutefois, cette dette grandissante pose des questions cruciales sur la soutenabilité des finances publiques à long terme.
 
Le Maroc, à l’instar d’autres pays en développement comme l’Égypte et la Tunisie, fait face à un niveau d’endettement similaire, ce qui fragilise la stabilité économique. Toutefois, le royaume mise sur des réformes structurelles pour redresser la situation. Parmi les initiatives envisagées figurent l'amélioration de la collecte fiscale, la rationalisation des dépenses publiques et la promotion de l'investissement privé. Ces réformes visent à renforcer les finances publiques et à atténuer les effets néfastes d’une dette élevée.

Cependant, la question demeure : ces efforts seront-ils suffisants pour éviter une crise de la dette dans les années à venir ? Le Maroc saura-t-il maintenir sa résilience économique face à la volatilité mondiale et aux pressions internes ?