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Par Ali Bouallou

Les philosophes antiques notamment Pythagore ont voué une admiration sans borne pour la pensée mathématique. Cet engouement est principalement dû à la clarté, la transparence parfaite du raisonnement et l’apodicticité qui en résulte. En gros, ces philosophes admiraient les mathématiques car elles leur procuraient « l’expérience de l’évidence ».
La démonstration mathématique s’accomplit pas à pas jusqu’à l’avènement de la cohérence dans une intelligibilité sans défaut. Rappelons ici la différenciation que fait Platon entre l’opinion et le savoir : l’opinion c’est l’approximatif, le savoir c’est la certitude intégrale sans le moindre doute.
Cette clarté dans le raisonnement est la marque philosophique de Descartes. Il l’expose dans son « Discours de la méthode » en 1637 dans une langue vulgaire, en français et non en latin, et un langage clair accessible au plus grand nombre. Dans cet ouvrage, Descartes mentionne que le modèle idéal que la pensée doit suivre est le « modèle mathématique ».
Ce modèle est pour lui, comme d’autres philosophes de son temps, une partie intégrante de la clarté divine : la clarté de la pensée et la certitude qui en découle rapprochent du divin.
Pour arriver à cette fin, Descartes s’interroge volontairement, et sans la moindre angoisse, sur tout prétendu savoir. C’est ce qui est dénommé « le doute méthodique » ou le « doute hyperbolique » pour sa non-limite. Le doute de ses propres expériences sensibles lui permet de trouver la certitude.
Il y a lieu de rappeler la formule de Descartes : « je doute, je pense, je suis ». Qui doute, pense. Et qui pense, est. D’où « je pense, donc je suis » Cogito ergo sum. Le sujet pensant est certain de lui-même.
Descartes établit « des règles théoriques » pour bien étayer sa pensée. Le point de départ ne peut être qu’une évidence incontestable suivie d’une analyse de chacun des termes de la pensée, jusqu’aux éléments les plus simples. Il faut ensuite ordonner ces éléments simples selon un ordre de complexité croissante. Cela permet de saisir les éléments les plus complexes. Ainsi, il est plus aisé de vérifier que la série entière est claire et ne présente aucune lacune.
C’est seulement à cette dernière condition qu’il est permis de parler de savoir selon Descartes. Et tout au long de ce cheminement, le doute méthodique opère entre « les concepts clairs et distincts » pour arriver à la certitude suivante, celle de dire qu’il n’existe aucun lien entre la certitude du sujet pensant, imparfait et assujetti à la finitude, et celle de l’existence du monde extérieur.
En revanche, Descartes trouve un chemin qui le conduit de l’existence de ce sujet pensant à l’existence de Dieu c.à.d. l’idée d’un être absolument parfait qui garantit la véracité des idées claires et distinctes. En d’autres termes, Dieu est le garant de notre pensée.
Aux yeux de Descartes, la réalité physique est constituée par essence de concepts géométriques. Les qualités sensibles ne constituent pas l’essence des choses. Il n’y a que l’étendue réelle des corps et chaque corps en mouvement en déplace un autre, et ainsi de suite.
La philosophie de Descartes est non seulement rationaliste, elle est aussi dualiste mettant en exergue deux réalités fondamentales : la substance étendue et la substance pensante, res extensa et res cogitans.
Ces deux substances composent l’homme qui est lui-même considéré comme une troisième substance disposant d’un corps et d’une âme. Pour Descartes, le corps appartient à l’étendue et s’y désagrège. L’âme est une pure intériorité de la pensée qui ne disparait jamais.
En définitive, être cartésien c’est apprendre à juger correctement, exercer son esprit, l’entrainer, lui donner l’exigence d’une pensée claire et saine. Une fois cette habitude acquise, l’évidence suit et le bonheur suprême aussi.
La démonstration mathématique s’accomplit pas à pas jusqu’à l’avènement de la cohérence dans une intelligibilité sans défaut. Rappelons ici la différenciation que fait Platon entre l’opinion et le savoir : l’opinion c’est l’approximatif, le savoir c’est la certitude intégrale sans le moindre doute.
Cette clarté dans le raisonnement est la marque philosophique de Descartes. Il l’expose dans son « Discours de la méthode » en 1637 dans une langue vulgaire, en français et non en latin, et un langage clair accessible au plus grand nombre. Dans cet ouvrage, Descartes mentionne que le modèle idéal que la pensée doit suivre est le « modèle mathématique ».
Ce modèle est pour lui, comme d’autres philosophes de son temps, une partie intégrante de la clarté divine : la clarté de la pensée et la certitude qui en découle rapprochent du divin.
Pour arriver à cette fin, Descartes s’interroge volontairement, et sans la moindre angoisse, sur tout prétendu savoir. C’est ce qui est dénommé « le doute méthodique » ou le « doute hyperbolique » pour sa non-limite. Le doute de ses propres expériences sensibles lui permet de trouver la certitude.
Il y a lieu de rappeler la formule de Descartes : « je doute, je pense, je suis ». Qui doute, pense. Et qui pense, est. D’où « je pense, donc je suis » Cogito ergo sum. Le sujet pensant est certain de lui-même.
Descartes établit « des règles théoriques » pour bien étayer sa pensée. Le point de départ ne peut être qu’une évidence incontestable suivie d’une analyse de chacun des termes de la pensée, jusqu’aux éléments les plus simples. Il faut ensuite ordonner ces éléments simples selon un ordre de complexité croissante. Cela permet de saisir les éléments les plus complexes. Ainsi, il est plus aisé de vérifier que la série entière est claire et ne présente aucune lacune.
C’est seulement à cette dernière condition qu’il est permis de parler de savoir selon Descartes. Et tout au long de ce cheminement, le doute méthodique opère entre « les concepts clairs et distincts » pour arriver à la certitude suivante, celle de dire qu’il n’existe aucun lien entre la certitude du sujet pensant, imparfait et assujetti à la finitude, et celle de l’existence du monde extérieur.
En revanche, Descartes trouve un chemin qui le conduit de l’existence de ce sujet pensant à l’existence de Dieu c.à.d. l’idée d’un être absolument parfait qui garantit la véracité des idées claires et distinctes. En d’autres termes, Dieu est le garant de notre pensée.
Aux yeux de Descartes, la réalité physique est constituée par essence de concepts géométriques. Les qualités sensibles ne constituent pas l’essence des choses. Il n’y a que l’étendue réelle des corps et chaque corps en mouvement en déplace un autre, et ainsi de suite.
La philosophie de Descartes est non seulement rationaliste, elle est aussi dualiste mettant en exergue deux réalités fondamentales : la substance étendue et la substance pensante, res extensa et res cogitans.
Ces deux substances composent l’homme qui est lui-même considéré comme une troisième substance disposant d’un corps et d’une âme. Pour Descartes, le corps appartient à l’étendue et s’y désagrège. L’âme est une pure intériorité de la pensée qui ne disparait jamais.
En définitive, être cartésien c’est apprendre à juger correctement, exercer son esprit, l’entrainer, lui donner l’exigence d’une pensée claire et saine. Une fois cette habitude acquise, l’évidence suit et le bonheur suprême aussi.