Conakry, que les joueurs de la sélection marocaine ont quitté précipitamment dimanche 5 septembre, a été le théâtre d’un coup d’Etat digne des plus tristes pages de l’histoire du continent. Les militaires viennent de prendre le pouvoir en Guinée.
Le président déchu, Alpha Condé, 83 ans, a sûrement tenté le diable en faisant modifier la constitution de son pays, pour pouvoir arracher un 3ème mandat, d’ailleurs contesté. Il n’en demeure pas moins qu’il jouissait de la légalité de sa réélection et la légitimité de la reconnaissance internationale.
Le profil du meneur des putschistes laisse songeur. Ancien caporal de la Légion étrangère, le Colonel Mamady Doumbouya pue la Françafrique à plein nez. Le nouvel homme fort de Guinée n’est sûrement pas destiné à le rester longtemps, son image passe mal.
Car, contrairement aux putchistes maliens, qui ont renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020, le Colonel Doumbaya et les membres de ses forces spéciales ne bénéficient pas du même ancrage populaire.
Le plus intéressant à souligner concernant les deux coups d’Etat est le quasi-mutisme de la communauté internationale. Quelques condamnations formelles, mais aucune sanction internationale jusqu’au rétablissement de l’ordre démocratique.
Même en Tunisie, berceau du mal nommé ‘Printemps arabe’, ou la culture de la démocratie est autrement mieux ancrée dans la société qu’au Mali ou en Guinée, la prise de contrôle du président Kaïs Saïed, après limogeage du gouvernement et suspension de l’assemblée nationale tunisienne, n’a entraîné aucune opposition de la communauté internationale.
Il est quand même étrange que les pays occidentaux en particulier, qui s’effarouchaient, il n’y a pas longtemps encore, de la moindre atteinte au sacro-saint principe de la démocratie, se font soudainement taiseux face à des changements de régime par la force sur le continent africain.
Depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, et les profonds bouleversements géopolitiques qui en ont découlé, jusqu’à la récente sortie, la queue entre les pattes, de l’armée américaine d’Afghanistan, les Occidentaux se sont auto-convaincus, et essayé de convaincre les autres peuples de la planète, qu’ils avaient pour mission de ‘démocratiser’ avec des tapis de bombes les pays du Sud qui leur résistaient.
Vingt ans, des centaines de milliers de morts et des milliers de milliards de dollars après, les Occidentaux semblent avoir renoncé à leur prétention de ‘réparer les Etats en faillite’, titre d’un ouvrage rédigé par Achraf Ghani, le président afghan qui s’est enfui aux Emirats avec 169 millions de dollars volés à son peuple.
Et comme pour un mouvement de pendule, les Occidentaux sont passés d’une extrémité à l’autre.
Après avoir suscité le chaos avec leurs tentatives de greffes ‘démocratiques’ forcées, entraînant naturellement leur rejet par les entités socioculturelles qui se sont senties ainsi violées, les voilà qui s’accommodent soudainement d’un retour en force de l’autoritarisme.
C’est l’occasion pour les Marocains de déguster, à juste titre, les progrès de la démocratie dans le royaume, car aussi imparfaite soit-elle, son ancrage dans les mœurs lui donne de solides fondements.
Le président déchu, Alpha Condé, 83 ans, a sûrement tenté le diable en faisant modifier la constitution de son pays, pour pouvoir arracher un 3ème mandat, d’ailleurs contesté. Il n’en demeure pas moins qu’il jouissait de la légalité de sa réélection et la légitimité de la reconnaissance internationale.
Le profil du meneur des putschistes laisse songeur. Ancien caporal de la Légion étrangère, le Colonel Mamady Doumbouya pue la Françafrique à plein nez. Le nouvel homme fort de Guinée n’est sûrement pas destiné à le rester longtemps, son image passe mal.
Car, contrairement aux putchistes maliens, qui ont renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020, le Colonel Doumbaya et les membres de ses forces spéciales ne bénéficient pas du même ancrage populaire.
Le plus intéressant à souligner concernant les deux coups d’Etat est le quasi-mutisme de la communauté internationale. Quelques condamnations formelles, mais aucune sanction internationale jusqu’au rétablissement de l’ordre démocratique.
Même en Tunisie, berceau du mal nommé ‘Printemps arabe’, ou la culture de la démocratie est autrement mieux ancrée dans la société qu’au Mali ou en Guinée, la prise de contrôle du président Kaïs Saïed, après limogeage du gouvernement et suspension de l’assemblée nationale tunisienne, n’a entraîné aucune opposition de la communauté internationale.
Il est quand même étrange que les pays occidentaux en particulier, qui s’effarouchaient, il n’y a pas longtemps encore, de la moindre atteinte au sacro-saint principe de la démocratie, se font soudainement taiseux face à des changements de régime par la force sur le continent africain.
Depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, et les profonds bouleversements géopolitiques qui en ont découlé, jusqu’à la récente sortie, la queue entre les pattes, de l’armée américaine d’Afghanistan, les Occidentaux se sont auto-convaincus, et essayé de convaincre les autres peuples de la planète, qu’ils avaient pour mission de ‘démocratiser’ avec des tapis de bombes les pays du Sud qui leur résistaient.
Vingt ans, des centaines de milliers de morts et des milliers de milliards de dollars après, les Occidentaux semblent avoir renoncé à leur prétention de ‘réparer les Etats en faillite’, titre d’un ouvrage rédigé par Achraf Ghani, le président afghan qui s’est enfui aux Emirats avec 169 millions de dollars volés à son peuple.
Et comme pour un mouvement de pendule, les Occidentaux sont passés d’une extrémité à l’autre.
Après avoir suscité le chaos avec leurs tentatives de greffes ‘démocratiques’ forcées, entraînant naturellement leur rejet par les entités socioculturelles qui se sont senties ainsi violées, les voilà qui s’accommodent soudainement d’un retour en force de l’autoritarisme.
C’est l’occasion pour les Marocains de déguster, à juste titre, les progrès de la démocratie dans le royaume, car aussi imparfaite soit-elle, son ancrage dans les mœurs lui donne de solides fondements.
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