Cette problématique a un lien direct avec le volume important du cash en circulation au Maroc, comme l’a encore récemment souligné Younes Issami, directeur des opérations monétaires et des changes au sein de BAM :
«L’augmentation du besoin de liquidités des banques émane de plusieurs facteurs, dont principalement l’augmentation de la circulation de la monnaie fiduciaire».
74 % de tous les paiements dans le pays se font en espèces, selon une étude réalisée en août dernier par la plateforme anglaise Merchant Machine, qui place le Royaume parmi les pays les plus dépendants de la monnaie sonnante et trébuchante.
La pandémie et les épisodes de confinement qui se sont ensuivis n’ont fait qu’exacerber une pratique déjà bien ancrée dans les habitudes de consommation des Marocains.
Plus de 24 MMDH de cash en plus en un an.
Après les sorties massives du cash enregistrées en 2020, il n’y a pas eu un retour de cet argent dans le circuit bancaire. Toujours est-il qu’en 2021, la progression de la circulation fiduciaire, après une accélération exceptionnelle dans le contexte de la crise sanitaire, est revenue à son rythme normal, avec une hausse de «seulement» 6,6% pour atteindre 320 MMDH. Mais cette accalmie n’était que passagère.
Dès 2022, le cash en circulation a de nouveau accéléré, enregistrant une hausse à deux chiffres : les derniers chiffres disponibles font état d’une augmentation de 10,6% de la circulation fiduciaire pour atteindre 354,8MMDH à fin décembre2022.
Dès 2022, le cash en circulation a de nouveau accéléré, enregistrant une hausse à deux chiffres : les derniers chiffres disponibles font état d’une augmentation de 10,6% de la circulation fiduciaire pour atteindre 354,8MMDH à fin décembre2022.