A lire ou à écouter en podcast :
De l’intégrisme.mp3 (6.1 Mo)
Des affiches qui suintent la haine !
Nombre de citoyens furent sonnés par le contenu fielleux déversé sur des affiches scotchées sur des poteaux publics dans la ville de Tanger. Un contenu qualifié d’intégriste, et d’obscurantiste. Un contenu couché d’une main prêcheuse de haine, qui s’improvise en « main haute », s’arroge et le droit éternel, et celui temporel, de fustiger les tenues jugées ostentatoires, obscènes, de jeunes filles qui se dandineraient sur la place publique.
Ces dicteurs droits dans leur dogme ont sitôt chargé sur les tuteurs de ce qui revient sous leur plume comme : pacotilles. Une marchandise sans valeur, sous-entendu, dépravée par son géniteur laxiste qui n’aurait pas su la cadrer, lui donner un tour de vis.
Des prédicateurs furieux de sceller le sort de ce qui tinte dans leur perception comme turpitude. Des quidams en passe de s’arborer la robe du législateur mal avisé, et qui, dans leur démarche, pour le moins, martiale, nous renverraient par allusion, et malgré nous, à l’hypothèse de ladite « loi de la jungle ».
Une démarche bâclée qui en dit long ou sur leurs manquements avérés quant aux lois qui tissent la trame du pays, ou sur leur rébellion fanfaronne et malvenue contre l’ordre qui prévaut, socle garant des libertés gravées dans notre constitution.
Quand l’excès prend place !
D’aucuns s’offusquent de cet empiètement sur les droits en vigueur, s’ingénient à déficeler cet écheveau de haine qui s’acharne sur le pater familial pour le minorer, l’estropier de sa virilité, qui, soit dit en passant, et selon ces apprentis législateurs, serait le siège d’une main de fer qui ne transige en rien avec un habit jugé « sans moine ». Une main bonne couturière qui rallierait, à sa cause, « longueur » et « amplitude » pour cacher ce qu’on ne saurait voir.
Certains, dans leurs démesures, emboitent le pas à cette lignée « à qui mieux mieux ! » vous martèlent que plus haut dans leur esprit, il n’y a pas ! preuve en serait que l’éducation pour ce calibre-là ne reposerait que dans un tissu, qu’ils seraient bigots dans l’âme pour ne se rappeler à Dieu que quand « ça saute aux yeux ! », que le Tartufe de Molière serait à l’honneur et que, pour être dévot ils ne seraient pas moins hommes, et que la presse aurait déjà tiré de l’ombre des zélateurs de cet acabit, que leurs dehors immaculés se seraient vite souillés, dénichés dans de sales draps, sous couverture d’adultère, ou du pêché de la chair.
Nombre de citoyens furent sonnés par le contenu fielleux déversé sur des affiches scotchées sur des poteaux publics dans la ville de Tanger. Un contenu qualifié d’intégriste, et d’obscurantiste. Un contenu couché d’une main prêcheuse de haine, qui s’improvise en « main haute », s’arroge et le droit éternel, et celui temporel, de fustiger les tenues jugées ostentatoires, obscènes, de jeunes filles qui se dandineraient sur la place publique.
Ces dicteurs droits dans leur dogme ont sitôt chargé sur les tuteurs de ce qui revient sous leur plume comme : pacotilles. Une marchandise sans valeur, sous-entendu, dépravée par son géniteur laxiste qui n’aurait pas su la cadrer, lui donner un tour de vis.
Des prédicateurs furieux de sceller le sort de ce qui tinte dans leur perception comme turpitude. Des quidams en passe de s’arborer la robe du législateur mal avisé, et qui, dans leur démarche, pour le moins, martiale, nous renverraient par allusion, et malgré nous, à l’hypothèse de ladite « loi de la jungle ».
Une démarche bâclée qui en dit long ou sur leurs manquements avérés quant aux lois qui tissent la trame du pays, ou sur leur rébellion fanfaronne et malvenue contre l’ordre qui prévaut, socle garant des libertés gravées dans notre constitution.
Quand l’excès prend place !
D’aucuns s’offusquent de cet empiètement sur les droits en vigueur, s’ingénient à déficeler cet écheveau de haine qui s’acharne sur le pater familial pour le minorer, l’estropier de sa virilité, qui, soit dit en passant, et selon ces apprentis législateurs, serait le siège d’une main de fer qui ne transige en rien avec un habit jugé « sans moine ». Une main bonne couturière qui rallierait, à sa cause, « longueur » et « amplitude » pour cacher ce qu’on ne saurait voir.
Certains, dans leurs démesures, emboitent le pas à cette lignée « à qui mieux mieux ! » vous martèlent que plus haut dans leur esprit, il n’y a pas ! preuve en serait que l’éducation pour ce calibre-là ne reposerait que dans un tissu, qu’ils seraient bigots dans l’âme pour ne se rappeler à Dieu que quand « ça saute aux yeux ! », que le Tartufe de Molière serait à l’honneur et que, pour être dévot ils ne seraient pas moins hommes, et que la presse aurait déjà tiré de l’ombre des zélateurs de cet acabit, que leurs dehors immaculés se seraient vite souillés, dénichés dans de sales draps, sous couverture d’adultère, ou du pêché de la chair.
Faisons la part des choses !
Si la modération (dans le propos) est une vertu, que chacun attise la braise de son propre poêle, que les débordements font vite de déteindre sur l’opinion générale, que la confusion prend plus vite que le bon sens, il sied de rappeler à qui veut l’entendre que le Maroc n’est pas une « terra nullius », qu’il est des lois qui régissent ce bain humain et ses chaleurs diffuses, qu’à nul n’incombe le droit de disposer des libertés instaurées, que cela relève des prérogatives des institutions en place.
Que pour ce qui du ciel, le Maroc est doté d’un conseil des oulémas, d’un ministère qui veille sur les constances de la foi, que Sa Majesté le Roi Mohammed VI est à la fois chef spirituel et temporel, que l’Islam n’est pas né d’hier, surtout pas avec quelques individus qui selon Feu Sa Majesté Hassan II n’auraient pas mis les bonnes lunettes qu’il fallait pour lire leurs textes, que, toujours, selon Sa Majesté, le Maroc est un pays fondamentaliste, et que le fondamentalisme nous interdit l’intégrisme.
Aussi, que mettre tout dans le même sac est erreur grossière, que le délit de faciès n’est pas conclusif, que l’habit n’est pas synonyme de bigotisme, que tout objet du « dehors » ne renvoie pas à Tartuffe, qu’ à une époque où le terrorisme, diable-mot qui, à notre grand malheur, pointe sans qu’on l’y invite, comme un mauvais réflexe lors d’un simple brainstorming autour de l’Islam, faire la part des choses devient de l’ordre du « pari du siècle ».
Hicham Aboumerrouane
Si la modération (dans le propos) est une vertu, que chacun attise la braise de son propre poêle, que les débordements font vite de déteindre sur l’opinion générale, que la confusion prend plus vite que le bon sens, il sied de rappeler à qui veut l’entendre que le Maroc n’est pas une « terra nullius », qu’il est des lois qui régissent ce bain humain et ses chaleurs diffuses, qu’à nul n’incombe le droit de disposer des libertés instaurées, que cela relève des prérogatives des institutions en place.
Que pour ce qui du ciel, le Maroc est doté d’un conseil des oulémas, d’un ministère qui veille sur les constances de la foi, que Sa Majesté le Roi Mohammed VI est à la fois chef spirituel et temporel, que l’Islam n’est pas né d’hier, surtout pas avec quelques individus qui selon Feu Sa Majesté Hassan II n’auraient pas mis les bonnes lunettes qu’il fallait pour lire leurs textes, que, toujours, selon Sa Majesté, le Maroc est un pays fondamentaliste, et que le fondamentalisme nous interdit l’intégrisme.
Aussi, que mettre tout dans le même sac est erreur grossière, que le délit de faciès n’est pas conclusif, que l’habit n’est pas synonyme de bigotisme, que tout objet du « dehors » ne renvoie pas à Tartuffe, qu’ à une époque où le terrorisme, diable-mot qui, à notre grand malheur, pointe sans qu’on l’y invite, comme un mauvais réflexe lors d’un simple brainstorming autour de l’Islam, faire la part des choses devient de l’ordre du « pari du siècle ».
Hicham Aboumerrouane