Actuellement, la Spring traverse une phase délicate de transition avec un restylage significatif qui a provoqué un arrêt temporaire de la production de l'ancienne version. Alors que la nouvelle Spring est attendue avec impatience pour les livraisons d'automne, une baisse drastique des ventes a été enregistrée en France, avec une réduction de 77 % au cours des cinq premiers mois de l'année.

Un autre coup dur guette la Spring : l'augmentation potentielle des droits de douane sur les voitures importées de Chine, où la Spring est fabriquée. Si les négociations actuelles entre l'Europe et la Chine ne parviennent pas à éviter cette hausse, le prix de la Spring pourrait augmenter de manière significative dès le 4 juillet, avec un tarif douanier passant de 10 % à 31 %.

En réponse, Dacia a ajusté les prix de lancement de la nouvelle Spring à 18 900 €, inférieur au prix de 2023 qui était de 20 400 €, tout en améliorant les spécifications du véhicule. La version de base a été éliminée en France, laissant place à une version plus puissante et mieux équipée. Malgré ces efforts, l'augmentation des coûts et la perte du bonus écologique en France, dû à la fabrication en Chine, menacent de rendre la Spring moins compétitive par rapport aux nouveaux arrivants sur le marché, tels que la Citroën ë-C3 et la Fiat Grande Panda, qui offrent des prix comparables après déduction des aides gouvernementales.

L'avenir de la Dacia Spring semble donc incertain. Bien que le modèle ait été une réussite en termes de volumes de vente, il n'a pas été très rentable pour Dacia. La marque envisage déjà des alternatives, avec un projet de remplacement par une nouvelle version électrique de la Sandero, qui sera produite en Europe et basée sur la nouvelle plateforme de la R5.