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Par Souad Mekkaoui
C’est un scénario digne d’un film aux frontières du réel, diront certains, et pourtant cela se profile à l’horizon. Alors, ménageons bien nos montures parce que la tempête de la « cyber-diplomatie » approche avec une force irrépressible, apportant avec elle un changement qui pourrait être aussi dévastateur qu’innovant.
Oui, l’intelligence artificielle fait désormais partie intégrante de notre quotidien et ce dans tous les secteurs. Oui on parle des révolutions réalisées et celles attendues dans tous les domaines mais on se refuse à voir une diplomatie menée par « la machine ».
Bien sûr, l’IA et le Big Data sont déjà en train de faire imploser les paradigmes traditionnels de la politique étrangère. Oui, les concepts séculaires sont en train de se dissoudre cédant la place à de nouveaux formats, de nouveaux outils, et un nouveau mot d’ordre : « cyber-diplomatie ».
Faut-il donc s’attendre à une danse macabre entre technologie et diplomatie ? Apparemment oui vu que les algorithmes ont cela d’infaillible : scruter, analyser et prédire les mouvements sur l’échiquier mondial avec une précision stupéfiante.
Les algorithmes, qui étaient autrefois des outils pour aider les humains à résoudre des problèmes complexes, seront désormais au cœur de la prise de décision. Ils parcourent d’innombrables données, découvrent des tendances invisibles pour l’humain et produisent des informations inestimables qui pourraient orienter la politique étrangère d’une nation.
Pourquoi pas des cyber-diplomates ?
Et si nous poussions « l’absurdité » encore plus loin ? Imaginons des « cyber-diplomates« , des IA programmées pour défendre les intérêts d’un pays, menant des négociations délicates, déjouant des crises et orchestrant des guerres cybernétiques. À première vue, cela ressemble à de la pure science-fiction, n’est-ce pas ? Un concept tiré d’un roman utopique sombre où l’homme cède le contrôle à la machine.
Cependant, ce futur n’est pas aussi éloigné que nous pourrions le penser. Avec l’avancement fulgurant de la technologie de l’IA, qui nous dit que nous ne verrons pas émerger des cyber-diplomates en quelques décennies ? Peut-être qu’ils pourraient être capables d’analyser des situations complexes à une vitesse et à une profondeur qu’aucun humain ne pourrait égaler, leur permettant de négocier des accords, de résoudre des crises et de mener des guerres cybernétiques.
Il faut bien le dire, l’IA est plus qu’un simple outil. Elle peut devenir une entité de négociation à part entière surtout qu’elle pourrait analyser, en temps réel, des quantités massives de données provenant de différentes sources, telles que les médias, les réseaux sociaux, les journaux, les dépêches diplomatiques, etc, et prédire ainsi les conséquences potentielles d’une action diplomatique particulière.
Cela pourrait révolutionner la manière dont les décisions diplomatiques seront prises. Les diplomates « humains » ne pourraient jamais traiter un tel volume d’informations d’où l’intérêt de l’IA qui pourrait alors devenir un conseiller diplomatique essentiel, capable de fournir des informations précieuses et de faire des prédictions fiables.
Qu’en est-il pour les relations internationales ? L’IA dépasserait assurément l’homme et pourrait avoir un impact encore plus important. Elle peut surveiller en continu le climat politique mondial, repérer les signes avant-coureurs de conflits et même prédire l’impact de certaines décisions politiques ou accords.
N’est-elle pas capable de permettre aux dirigeants de comprendre rapidement les implications de leurs actions et de réagir de manière plus informée et plus rapide ?
Dès lors, la course sera rude sur l’arène de l’international, et ce sera à qui pourrait développer l’IA la plus sophistiquée pour obtenir un tour d’avance sur les autres.
La compétition à l’armement sera ouverte et les armes nucléaires qui nous ont donné des sueurs froides pendant longtemps n’auront plus leur place parmi les nouvelles technologies.
D’ailleurs, Elon Musk ne nous avait-il pas avisés en soulignant que « L’intelligence artificielle est potentiellement plus dangereuse que les armes nucléaires » ?
Oui, l’intelligence artificielle fait désormais partie intégrante de notre quotidien et ce dans tous les secteurs. Oui on parle des révolutions réalisées et celles attendues dans tous les domaines mais on se refuse à voir une diplomatie menée par « la machine ».
Bien sûr, l’IA et le Big Data sont déjà en train de faire imploser les paradigmes traditionnels de la politique étrangère. Oui, les concepts séculaires sont en train de se dissoudre cédant la place à de nouveaux formats, de nouveaux outils, et un nouveau mot d’ordre : « cyber-diplomatie ».
Faut-il donc s’attendre à une danse macabre entre technologie et diplomatie ? Apparemment oui vu que les algorithmes ont cela d’infaillible : scruter, analyser et prédire les mouvements sur l’échiquier mondial avec une précision stupéfiante.
Les algorithmes, qui étaient autrefois des outils pour aider les humains à résoudre des problèmes complexes, seront désormais au cœur de la prise de décision. Ils parcourent d’innombrables données, découvrent des tendances invisibles pour l’humain et produisent des informations inestimables qui pourraient orienter la politique étrangère d’une nation.
Pourquoi pas des cyber-diplomates ?
Et si nous poussions « l’absurdité » encore plus loin ? Imaginons des « cyber-diplomates« , des IA programmées pour défendre les intérêts d’un pays, menant des négociations délicates, déjouant des crises et orchestrant des guerres cybernétiques. À première vue, cela ressemble à de la pure science-fiction, n’est-ce pas ? Un concept tiré d’un roman utopique sombre où l’homme cède le contrôle à la machine.
Cependant, ce futur n’est pas aussi éloigné que nous pourrions le penser. Avec l’avancement fulgurant de la technologie de l’IA, qui nous dit que nous ne verrons pas émerger des cyber-diplomates en quelques décennies ? Peut-être qu’ils pourraient être capables d’analyser des situations complexes à une vitesse et à une profondeur qu’aucun humain ne pourrait égaler, leur permettant de négocier des accords, de résoudre des crises et de mener des guerres cybernétiques.
Il faut bien le dire, l’IA est plus qu’un simple outil. Elle peut devenir une entité de négociation à part entière surtout qu’elle pourrait analyser, en temps réel, des quantités massives de données provenant de différentes sources, telles que les médias, les réseaux sociaux, les journaux, les dépêches diplomatiques, etc, et prédire ainsi les conséquences potentielles d’une action diplomatique particulière.
Cela pourrait révolutionner la manière dont les décisions diplomatiques seront prises. Les diplomates « humains » ne pourraient jamais traiter un tel volume d’informations d’où l’intérêt de l’IA qui pourrait alors devenir un conseiller diplomatique essentiel, capable de fournir des informations précieuses et de faire des prédictions fiables.
Qu’en est-il pour les relations internationales ? L’IA dépasserait assurément l’homme et pourrait avoir un impact encore plus important. Elle peut surveiller en continu le climat politique mondial, repérer les signes avant-coureurs de conflits et même prédire l’impact de certaines décisions politiques ou accords.
N’est-elle pas capable de permettre aux dirigeants de comprendre rapidement les implications de leurs actions et de réagir de manière plus informée et plus rapide ?
Dès lors, la course sera rude sur l’arène de l’international, et ce sera à qui pourrait développer l’IA la plus sophistiquée pour obtenir un tour d’avance sur les autres.
La compétition à l’armement sera ouverte et les armes nucléaires qui nous ont donné des sueurs froides pendant longtemps n’auront plus leur place parmi les nouvelles technologies.
D’ailleurs, Elon Musk ne nous avait-il pas avisés en soulignant que « L’intelligence artificielle est potentiellement plus dangereuse que les armes nucléaires » ?
Transparence, équité et éthique, de vains mots à l’avenir ?
Quand l’IA se taillera sa place dans les relations internationales, pourra-t-on encore parler de transparence et d’équité ? Ce serait curieux de savoir comment puisqu’il serait difficile de comprendre et de vérifier les processus de décision de l’IA.
Comment nous autres, humains impuissants, pourrions saisir pourquoi telle ou telle décision politique, fusse-t-elle majeure, serait prise ? Qui oserait encore demander de la transparence ? Par ailleurs, le néant séparera les pays dont les outils en IA ne suivent pas.
Les puissances mondiales dotées de technologies avancées exerceront leur influence abusivement sur le monde et le reste de la planète n’aura que le droit de subir en spectateur passif.
D’aucuns diront que c’est du pur délire, d’autres y verront un excès de pessimisme mais pensons-y juste une minute. Ce « cauchemar numérique » soulève des questions qui font froid dans le dos. Si ces « cyber-diplomates » venaient à déraper ou à prendre une décision catastrophique, qui serait alors responsable ? Pourraient-ils être programmés pour respecter les lois internationales et les droits de l’Homme, ou seraient-ils de simples outils sans morale, dénués de toute compréhension de l’éthique ou de l’humanité ?
Et le plus effrayant encore serait d’imaginer qu’ils puissent déclencher des guerres. Bien entendu, le concept de « robots tueurs » n’est pas nouveau. Ces armes « automatisées« , capables de prendre des décisions de vie ou de mort « sans une once d’humanité », sont déjà un sujet de préoccupation majeure.
Avec l’ascension fulgurante de l’IA, la perspective d’une guerre automatisée n’est plus une fantaisie mais plutôt une réalité qui se profile à l’horizon.
Conflits et guerres automatisés, et si c’était vrai ?
Cette course effrénée à l’armement IA pourrait déclencher une nouvelle forme de guerre où il n’y aura pas de sang, une guerre où les soldats seront des codes informatiques et les champs de bataille, des réseaux numériques. Sans une réglementation stricte, l’escalade pourrait être incontrôlable et bonjour les dégâts. Les conséquences d’une guerre automatisée pourraient être apocalyptiques.
Une guerre automatisée serait inédite et les conflits ne se limiteraient pas à des zones géographiques spécifiques, mais pourraient se propager à travers le monde numérique, affectant des pays qui n’ont aucun lien direct avec le conflit. De plus, elle pourrait se dérouler à une vitesse que nous ne pouvons même pas imaginer, avec des conséquences potentiellement catastrophiques.
Rien qu’à y penser, la panique s’installe. La possibilité des machines capables de prendre des décisions de vie ou de mort sans intervention humaine – est une réalité terrifiante qui pourrait être rendue possible par les avancées de l’IA, devenue de plus en plus incontrôlable.
Vers un Futur incertain
En somme, en avançant sur la corde raide vers cette nouvelle ère de la « cyber-diplomatie » et des « conflits automatisés », une seule certitude se dessine : l’IA est sur le point de devenir un acteur majeur de notre avenir, pour le meilleur ou pour le pire.
Bien sûr, elle peut révolutionner la diplomatie et la guerre, mais le revers de la médaille ne sera certainement pas beau à voir. Il est impératif que nous embrassions les avantages potentiels de l’IA dans la diplomatie et la politique étrangère, tout en étant extrêmement vigilants quant à ses dangers sans que nous ne soyons grisés par le génie humain qui a inventé un monstre qui risque de l’engloutir.
Certes l’IA apportera des changements positifs et significatifs à la diplomatie et aux relations internationales mais il faudrait tenir compte de tous les risques et défis potentiels et veiller à ce que l’IA soit utilisée d’une manière qui favorise l’équité, la transparence et la coopération internationale sinon adieu les relations internationales.
Or qui pourrait garantir que les avantages potentiels de l’IA ne soient pas éclipsés par ses dangers ? Comment être sûr que l’IA soit utilisée de manière éthique et responsable ? Tel est le grand dilemme qui se pose. Autrement, le monde serait catapulté dans un trou noir où seuls les machines et les algorithmes dicteront leurs règles.
Nous pourrions, tout simplement, nous retrouver dans un monde où le chaos sera orchestré non pas par des hommes et des femmes, mais par des algorithmes et des machines.
Les conséquences pourraient être dévastatrices à moins que nous agissions maintenant afin d’orienter ce futur vers un avenir plus sûr, plus équilibré, où l’IA sera utilisée pour le bien de tous, et non pour semer le chaos et la destruction.
Il est clair que c’est un flagrant délire que je viens de faire mais comme dirait l’autre : « Même un délire demande à être entendu ».
Fin du délire …
Rédigé par Souad Mekkaoui sur Maroc Diplomatique
Quand l’IA se taillera sa place dans les relations internationales, pourra-t-on encore parler de transparence et d’équité ? Ce serait curieux de savoir comment puisqu’il serait difficile de comprendre et de vérifier les processus de décision de l’IA.
Comment nous autres, humains impuissants, pourrions saisir pourquoi telle ou telle décision politique, fusse-t-elle majeure, serait prise ? Qui oserait encore demander de la transparence ? Par ailleurs, le néant séparera les pays dont les outils en IA ne suivent pas.
Les puissances mondiales dotées de technologies avancées exerceront leur influence abusivement sur le monde et le reste de la planète n’aura que le droit de subir en spectateur passif.
D’aucuns diront que c’est du pur délire, d’autres y verront un excès de pessimisme mais pensons-y juste une minute. Ce « cauchemar numérique » soulève des questions qui font froid dans le dos. Si ces « cyber-diplomates » venaient à déraper ou à prendre une décision catastrophique, qui serait alors responsable ? Pourraient-ils être programmés pour respecter les lois internationales et les droits de l’Homme, ou seraient-ils de simples outils sans morale, dénués de toute compréhension de l’éthique ou de l’humanité ?
Et le plus effrayant encore serait d’imaginer qu’ils puissent déclencher des guerres. Bien entendu, le concept de « robots tueurs » n’est pas nouveau. Ces armes « automatisées« , capables de prendre des décisions de vie ou de mort « sans une once d’humanité », sont déjà un sujet de préoccupation majeure.
Avec l’ascension fulgurante de l’IA, la perspective d’une guerre automatisée n’est plus une fantaisie mais plutôt une réalité qui se profile à l’horizon.
Conflits et guerres automatisés, et si c’était vrai ?
Cette course effrénée à l’armement IA pourrait déclencher une nouvelle forme de guerre où il n’y aura pas de sang, une guerre où les soldats seront des codes informatiques et les champs de bataille, des réseaux numériques. Sans une réglementation stricte, l’escalade pourrait être incontrôlable et bonjour les dégâts. Les conséquences d’une guerre automatisée pourraient être apocalyptiques.
Une guerre automatisée serait inédite et les conflits ne se limiteraient pas à des zones géographiques spécifiques, mais pourraient se propager à travers le monde numérique, affectant des pays qui n’ont aucun lien direct avec le conflit. De plus, elle pourrait se dérouler à une vitesse que nous ne pouvons même pas imaginer, avec des conséquences potentiellement catastrophiques.
Rien qu’à y penser, la panique s’installe. La possibilité des machines capables de prendre des décisions de vie ou de mort sans intervention humaine – est une réalité terrifiante qui pourrait être rendue possible par les avancées de l’IA, devenue de plus en plus incontrôlable.
Vers un Futur incertain
En somme, en avançant sur la corde raide vers cette nouvelle ère de la « cyber-diplomatie » et des « conflits automatisés », une seule certitude se dessine : l’IA est sur le point de devenir un acteur majeur de notre avenir, pour le meilleur ou pour le pire.
Bien sûr, elle peut révolutionner la diplomatie et la guerre, mais le revers de la médaille ne sera certainement pas beau à voir. Il est impératif que nous embrassions les avantages potentiels de l’IA dans la diplomatie et la politique étrangère, tout en étant extrêmement vigilants quant à ses dangers sans que nous ne soyons grisés par le génie humain qui a inventé un monstre qui risque de l’engloutir.
Certes l’IA apportera des changements positifs et significatifs à la diplomatie et aux relations internationales mais il faudrait tenir compte de tous les risques et défis potentiels et veiller à ce que l’IA soit utilisée d’une manière qui favorise l’équité, la transparence et la coopération internationale sinon adieu les relations internationales.
Or qui pourrait garantir que les avantages potentiels de l’IA ne soient pas éclipsés par ses dangers ? Comment être sûr que l’IA soit utilisée de manière éthique et responsable ? Tel est le grand dilemme qui se pose. Autrement, le monde serait catapulté dans un trou noir où seuls les machines et les algorithmes dicteront leurs règles.
Nous pourrions, tout simplement, nous retrouver dans un monde où le chaos sera orchestré non pas par des hommes et des femmes, mais par des algorithmes et des machines.
Les conséquences pourraient être dévastatrices à moins que nous agissions maintenant afin d’orienter ce futur vers un avenir plus sûr, plus équilibré, où l’IA sera utilisée pour le bien de tous, et non pour semer le chaos et la destruction.
Il est clair que c’est un flagrant délire que je viens de faire mais comme dirait l’autre : « Même un délire demande à être entendu ».
Fin du délire …
Rédigé par Souad Mekkaoui sur Maroc Diplomatique