Le Maroc enregistre l'un des plus faibles niveaux d'eau de surface en Afrique
Ce constat, bien que prévisible, met en lumière une situation critique qui menace la sécurité hydrique du pays et, par extension, son développement économique et social.
Le changement climatique, marqué par une diminution des précipitations et une augmentation des températures, joue un rôle central dans cette crise. À cela s’ajoute une gestion inefficace des ressources hydriques, caractérisée par une surexploitation des nappes phréatiques et un manque d’infrastructures modernes pour le stockage et la distribution de l’eau. "Nous sommes face à une urgence nationale", a déclaré un expert en hydrologie, appelant à des mesures immédiates.
Les répercussions potentielles de cette crise sont immenses, d'une part, l’agriculture, qui consomme près de 85 % des ressources en eau du pays, est particulièrement vulnérable. Les cultures irriguées, notamment dans les régions du Souss-Massa et de Doukkala, risquent de subir des pertes importantes, ce qui pourrait affecter la sécurité alimentaire nationale. D'autre part, cette pénurie d’eau exacerbe les inégalités, les zones rurales étant souvent les plus touchées.
À l’échelle internationale, la situation du Maroc n’est pas unique. Des pays comme l’Afrique du Sud et l’Inde font également face à des crises hydriques similaires, soulignant l’urgence d’une gestion durable des ressources en eau à l’échelle mondiale. Cependant, le Maroc dispose d’atouts, notamment une stratégie nationale de l’eau adoptée en 2020, qui prévoit la construction de barrages et le développement de projets de dessalement.
À court terme, des mesures d’urgence, telles que la restriction de l’usage de l’eau et la sensibilisation du public, semblent inévitables. À long terme, une approche intégrée, combinant innovation technologique et réformes institutionnelles, sera essentielle pour garantir la sécurité hydrique du pays.