Crime d’Etat abject à Saidia




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Par Taoufiq Boudchiche Economiste ancien haut cadre de l’Agence de l’Oriental

La petite ville balnéaire de Saïdia qui accueille des dizaines de milliers de MRE pendant les vacances d’été s’est d’un coup endeuillée en cette fin de période estivale.

Un crime abject a été commis ce mardi 29 août sur des jeunes vacanciers à Saidia qui se promenaient en mer sur leurs jets skis. Par mégarde et probablement insouciance ces quatre jeunes d’une même famille, se sont retrouvés à quelques dizaines de mètres au delà de la frontière algérienne. Une frontière en mer d’ailleurs invisible à l’œil nu depuis la côte marocaine.

Les autorités algériennes ont,  une nouvelle fois par le sang de jeunes victimes innocentes, voulu démontrer leur hostilité croissante envers le peuple marocain. Des gardes côtes algériens à bord de leur zodiaque les ont abordés et ont tiré quasiment à bout portant sur ces mêmes jeunes perdus en mer dans la zone frontalière. 

Un crime lâche, motivé par la haine et aucunement pour des motifs de sécurité et de droit frontaliers.  Les familles réclament justice. Il faut espérer qu’ils soient entendus non seulement au Maroc, mais aussi en France, en Europe, aux Nations-unies… Leur assassinat gratuit et choquant pour la population locale a plongé leurs familles dans une tragédie immense. Un assassinat qui mérite que l’on s’élève par les voies de la justice internationale contre cette ignominie.

Rappelons également que Saidia, cette station balnéaire, appartient à la province de Berkane,  laquelle a accueilli en ces terres,  dans les années pénibles de la lutte algérienne pour l’indépendance, les leaders des moudjahidines  Feus Benbella, Boumediene, Bouteflika et consorts…  pour chassés à l’époque par les forces coloniales. Ils ont été du fait, d’une solidarité populaire marocaine légendaire, pendant des années logés, nourris et requinqués…. Et, cela, autant qu’il le fallait, pour ensuite pouvoir retraverser cette mince  frontière afin de poursuivre leur combat.

Cette même frontière, qui devait être celle de la solidarité et de la fraternité mais que les généraux algériens ont transformé progressivement au gré de leurs mystifications politiques en barrière de la honte, de la haine, du crime d’Etat et de l’indigence politique.


Vendredi 1 Septembre 2023

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