Par Abderrahim Derraji, Docteur en pharmacie
La Journée mondiale de lutte contre le diabète a été célébrée cette année le dimanche 14 novembre.
Cette célébration se déroule une fois de plus dans un contexte où la pandémie continue de dicter sa loi.
En effet, malgré les chiffres rassurants enregistrés au Royaume ces dernières semaines, on doit rester vigilant. Malheureusement, tout peut basculer du jour au lendemain. Cette menace est à prendre au sérieux d’autant plus que nos voisins européens appréhendent une nouvelle vague de la Covid-19. À titre d’exemple, le nombre de nouveaux cas double chaque semaine en Allemagne. D’après le quotidien «Les Échos», le ministre de la Santé de ce pays, Jens Spahn, se prépare à un «décembre amer».
Le Maroc n’est pas non plus à l’abri d’une nouvelle vague de Covid-19 ce qui présage de profondes perturbations des services de lutte contre le diabète. Cette situation est d’autant plus grave que la prévalence de cette maladie augmente d’année en année. D’après l’enquête Stepwise menée au Maroc en 2018, le nombre d’adultes affectés par le diabète est estimé à 2,7 millions et 49% d’entre eux l’ignorent. Le nombre de prédiabétiques est, quant à lui, estimé à 2,2 millions. À ces chiffres inquiétants il faut ajouter 20.000 enfants diabétiques.
L’évolution du diabète au Maroc suit l’évolution mondiale. Le nombre de diabétiques à travers le monde a atteint 420 millions. Ce nombre a quadruplé depuis 1980 et devrait dépasser le demi-milliard d’ici la fin de la décennie.
La croissance de la prévalence du diabète est étroitement liée à l’augmentation de celle de l’obésité et également à la sédentarité.
Entre 1975 et 2016, la prévalence du surpoids et de l’obésité chez les enfants et les adolescents âgés de 5 à 19 ans a enregistré une augmentation spectaculaire en passant de 4 à plus de 18%.
Quant aux décès dus au diabète, ils ont augmenté de 70% entre 2000 et 2019.
Il est de ce fait primordial de réserver aux diabétiques une prise en charge optimale et d’adopter les mesures nécessaires pour leur éviter la double peine qu’ils ont subie durant la pandémie. Durant cette période complexe, un grand nombre de diabétiques ont évité de se rendre chez leurs médecins, aux différentes structures de soins et aux laboratoires d’analyses pour éviter d’être contaminés par le Sars-CoV-2.
Pour éviter de retomber à nouveau dans les mêmes travers et mettre en péril la vie de millions de diabétiques, il est nécessaire de leur garantir un accès aux soins et aux médicaments et de renforcer l’éducation thérapeutique en les responsabilisant et en les impliquant dans la prise en charge de leur maladie. L’interprofessionalité, qui n’est toujours pas à l’ordre du jour sous nos cieux, pourrait également contribuer à optimiser leur prise en charge.
Par Abderrahim Derraji.
Cette célébration se déroule une fois de plus dans un contexte où la pandémie continue de dicter sa loi.
En effet, malgré les chiffres rassurants enregistrés au Royaume ces dernières semaines, on doit rester vigilant. Malheureusement, tout peut basculer du jour au lendemain. Cette menace est à prendre au sérieux d’autant plus que nos voisins européens appréhendent une nouvelle vague de la Covid-19. À titre d’exemple, le nombre de nouveaux cas double chaque semaine en Allemagne. D’après le quotidien «Les Échos», le ministre de la Santé de ce pays, Jens Spahn, se prépare à un «décembre amer».
Le Maroc n’est pas non plus à l’abri d’une nouvelle vague de Covid-19 ce qui présage de profondes perturbations des services de lutte contre le diabète. Cette situation est d’autant plus grave que la prévalence de cette maladie augmente d’année en année. D’après l’enquête Stepwise menée au Maroc en 2018, le nombre d’adultes affectés par le diabète est estimé à 2,7 millions et 49% d’entre eux l’ignorent. Le nombre de prédiabétiques est, quant à lui, estimé à 2,2 millions. À ces chiffres inquiétants il faut ajouter 20.000 enfants diabétiques.
L’évolution du diabète au Maroc suit l’évolution mondiale. Le nombre de diabétiques à travers le monde a atteint 420 millions. Ce nombre a quadruplé depuis 1980 et devrait dépasser le demi-milliard d’ici la fin de la décennie.
La croissance de la prévalence du diabète est étroitement liée à l’augmentation de celle de l’obésité et également à la sédentarité.
Entre 1975 et 2016, la prévalence du surpoids et de l’obésité chez les enfants et les adolescents âgés de 5 à 19 ans a enregistré une augmentation spectaculaire en passant de 4 à plus de 18%.
Quant aux décès dus au diabète, ils ont augmenté de 70% entre 2000 et 2019.
Il est de ce fait primordial de réserver aux diabétiques une prise en charge optimale et d’adopter les mesures nécessaires pour leur éviter la double peine qu’ils ont subie durant la pandémie. Durant cette période complexe, un grand nombre de diabétiques ont évité de se rendre chez leurs médecins, aux différentes structures de soins et aux laboratoires d’analyses pour éviter d’être contaminés par le Sars-CoV-2.
Pour éviter de retomber à nouveau dans les mêmes travers et mettre en péril la vie de millions de diabétiques, il est nécessaire de leur garantir un accès aux soins et aux médicaments et de renforcer l’éducation thérapeutique en les responsabilisant et en les impliquant dans la prise en charge de leur maladie. L’interprofessionalité, qui n’est toujours pas à l’ordre du jour sous nos cieux, pourrait également contribuer à optimiser leur prise en charge.
Par Abderrahim Derraji.