Dans ce paysage mondial incertain, l'Afrique, souvent vue comme une spectatrice, prend désormais part à la course aux armements.
L'année 2023 a vu ses dépenses militaires bondir à 51,6 milliards de dollars, soit une augmentation de 22 % en un an. Parmi les acteurs clés de cette montée en puissance, l'Afrique du Nord se distingue, avec des dépenses qui ont grimpé à 28,5 milliards de dollars. L'Algérie et le Maroc, en particulier, dominent cette course régionale, représentant à eux deux 82 % des investissements militaires du nord du continent.
L'Algérie, en particulier, a vu ses dépenses militaires s'envoler à 18,3 milliards de dollars en 2023, ce qui représente une augmentation spectaculaire de 76 % par rapport à l'année précédente et le plus haut niveau jamais enregistré par le pays. Cette hausse substantielle est principalement attribuée à l'augmentation des revenus tirés des exportations de gaz vers l'Europe, ainsi qu'à un réajustement de ses approvisionnements énergétiques, devenus moins dépendants de la Russie.
Dans un contraste frappant, le Maroc a réduit ses dépenses militaires pour la deuxième année consécutive, les portant à 5,2 milliards de dollars, en baisse de 2,5 %. Selon les analystes, cette tendance reflète une stratégie de défense plus ciblée, adaptée aux besoins spécifiques du pays. Les acquisitions récentes de systèmes de défense anti-aérienne français MICA et de systèmes anti-missiles Barak-MX témoignent de cette approche pragmatique.
Par ailleurs, le Maroc met l'accent sur le développement économique et social, comme l'illustre le budget alloué aux projets sociaux dans le projet de loi de finance 2024, notamment en matière de protection sociale généralisée. Cette orientation stratégique souligne l'engagement du Royaume en faveur de la stabilité et de la croissance à long terme.
Alors, à quoi joue l'Algérie dans cette course à l'armement ?
L'augmentation des dépenses militaires de l'Algérie peut être vue non seulement comme une réponse aux défis sécuritaires interieurs actuels, mais aussi comme un signal clair à la communauté internationale et régionale :
Oui, l'Algérie ne prépare pas la paix dans une région qui a cruellement besoin de développement, mais pourquoi dilapider des fortunes à s’armer lourdement pour des raisons absurdes ?
Au lieu d’hypothéquer l’avenir de son peuple, l’Algérie ferait mieux de se servir de la richesse de son sous-sol pour diversifier une économie ultra-dépendante des hydrocarbures et sortir sa jeunesse d’un chômage à deux chiffres. Impossible, pourtant, de convaincre un régime de généraux dépourvus de sensibilité économique.
Par ailleurs, la ruée vers les armes ne peut être productive sans avoir sa propre industrie militaire. Sinon, ce n’est que de l’argent jeté par la fenêtre, ce que le Maroc semble avoir très bien compris.
L'Algérie, en particulier, a vu ses dépenses militaires s'envoler à 18,3 milliards de dollars en 2023, ce qui représente une augmentation spectaculaire de 76 % par rapport à l'année précédente et le plus haut niveau jamais enregistré par le pays. Cette hausse substantielle est principalement attribuée à l'augmentation des revenus tirés des exportations de gaz vers l'Europe, ainsi qu'à un réajustement de ses approvisionnements énergétiques, devenus moins dépendants de la Russie.
Dans un contraste frappant, le Maroc a réduit ses dépenses militaires pour la deuxième année consécutive, les portant à 5,2 milliards de dollars, en baisse de 2,5 %. Selon les analystes, cette tendance reflète une stratégie de défense plus ciblée, adaptée aux besoins spécifiques du pays. Les acquisitions récentes de systèmes de défense anti-aérienne français MICA et de systèmes anti-missiles Barak-MX témoignent de cette approche pragmatique.
Par ailleurs, le Maroc met l'accent sur le développement économique et social, comme l'illustre le budget alloué aux projets sociaux dans le projet de loi de finance 2024, notamment en matière de protection sociale généralisée. Cette orientation stratégique souligne l'engagement du Royaume en faveur de la stabilité et de la croissance à long terme.
Alors, à quoi joue l'Algérie dans cette course à l'armement ?
L'augmentation des dépenses militaires de l'Algérie peut être vue non seulement comme une réponse aux défis sécuritaires interieurs actuels, mais aussi comme un signal clair à la communauté internationale et régionale :
Oui, l'Algérie ne prépare pas la paix dans une région qui a cruellement besoin de développement, mais pourquoi dilapider des fortunes à s’armer lourdement pour des raisons absurdes ?
Au lieu d’hypothéquer l’avenir de son peuple, l’Algérie ferait mieux de se servir de la richesse de son sous-sol pour diversifier une économie ultra-dépendante des hydrocarbures et sortir sa jeunesse d’un chômage à deux chiffres. Impossible, pourtant, de convaincre un régime de généraux dépourvus de sensibilité économique.
Par ailleurs, la ruée vers les armes ne peut être productive sans avoir sa propre industrie militaire. Sinon, ce n’est que de l’argent jeté par la fenêtre, ce que le Maroc semble avoir très bien compris.