A lire ou à écouter en podcast :
Depuis la nuit des temps l’être humain ne cesse de développer des moyens de communication ; allant du télégraphe au multimédias, le phénomène de communication est toujours omniprésent, aucun organisme ne peut se développer durablement à l’écart des autres, au point qu’un réseau de bonnes relations, si possible est noué, et qui semble la seule condition sine qua non de notre vie humaine.
La socialisation de l’individu est étroitement liée aux communications qui s’établissent entre lui et son environnement.
En effet, avec l’invention des nouvelles technologies d’informations et de la communication la sociabilité s’établit facilement et rapidement, notre façon de communiquer semble être révolutionnée par la socialisation du web. Puisqu’elle réunit des unités du type varié, à l’aide bien évidemment d’une connexion permanente où la demande de mise en lien est simplifiée à l’extrême.
Pourtant, le courrier électronique nous force à communiquer dans un environnement appauvri, car il exclut les dimensions non verbales du contact avec l'autre. Nous ne voyons pas les réactions de notre interlocuteur pendant que nous lui parlons.
Dans ce contexte, le physiologiste italien Giacomo Risolati a prouvé l’importance de la présence physique dans la conversation en découvrant les neurones associés au problème de sympathie pour autrui et l'a appelé "
Neurones miroirs.Ses études ont révélé que les cellules donnent à une personne la possibilité de tester les mêmes choses avec les autres, il participe à la conversation avec l'autre de manière claire, et compréhensible, et lui fait parfois se visualiser à sa place, c'est-à-dire penser comme lui à travers une simulation directe de ses sentiments.
C'est ce qui se passe lorsqu'un ami comprend son ami, ou la clarté de la conversation entre en mission d’intercompréhension entre les inters actants contrairement à la communication par e-mail et SMS.
Nous ne pouvons pas préciser et enrichir notre message comme nous avons l'habitude de le faire en ajustant le ton et le volume de notre voix, en ajoutant des mimiques qui indiquent le sens réel de ce que nous disons, en laissant voir par notre posture ou nos gestes , nos réactions.
En somme, l'expression par courrier électronique se fait un peu dans le noir
Nous manquons d'information sur plusieurs aspects interpersonnels par exemple : L’ors d’une dispute en ligne il est très facile de couper le contact avec quelqu'un, si internet est la seule connexion entre les deux. Il est aussi difficile de savoir le ton d'une phrase écrite.
Parfois, les gens reçoivent des messages contradictoires dont ils ne comprennent pas le ton et ne savent pas si cela a été dit comme plaisanterie ou de manière sérieuse.
Bref, quand le veuille ou pas, on finit presque toujours par vouloir se rencontrer en personne.
Zineb MARJOUF
Université Ibn Tofail
Laboratoire: Littérature, Langage et Ingénierie pédagogique.