A lire ou à écouter en podcast :
On aura tout vu en cette mémorable soirée du vendredi au Parlement. Les effusions de voix et les envolées lyriques. Les joutes rageuses et les complaintes lancinantes. Il y avait les Harlequins et les Pierrots, les rires et les trémolos, beaucoup de trémolos.
Au commencement, avant même le début de cette séance plénière épique consacrée à la discussion des lois électorales, l’ambiance se voulait grave, limite Wagnérienne, avec la grande chevauchée des députés Pjdistes qui ont déferlé sur l’hémicycle parlementaire en rangs serrés, contrebalançant au passage toutes ces mesures barrières dont on nous bassine les oreilles depuis une année. La scène méritait un fond sonore à la Vangelis et ses célèbres «Chariots de feu», mais elle virera très vite au capharnaüm sur fond de «Hel9a». Ne manquait que les applaudimètres et les «applause» abrutissants des Sitcoms.
Il y avait donc tous les ingrédients de la dramaturgie politicienne. Il y avait la forme, mais il n’y avait pas de fond. Du moins pour le commun des Marocains perdus dans le fatras de propos inintelligibles où l’émotif et le sensationnel l’emportaient sur le tangible et l’usuel. Le tout desservi par une prod au ras des pâquerettes.
On aura tout vu et finalement rien vu et rien compris : un Leftit exagérément minimaliste, se contentant de dézinguer les propositions d’amendements avec la froideur d’un sniper, au point de faire planer sur sa personne les soupçons d’une hallucinante partialité pro-Pjdiste. Un Habib El Malki perdu dans des calculs approximatifs d’épicier sur le nombre des votes, cadencés de rires nerveux et d’envolées faussement désinvoltes.
Au final, le débat biaisé car centré sur ce gros détail technique qu’est le quotient électoral dont la grande majorité des Marocains se contrefiche, aura laissé un goût de remake de ces sombres et tellement proches années de populisme primaire de la précédente législature. Dans ce tumulte volontairement alimenté et entretenu, les questions autrement plus fondamentales tel le vote des MRE rejeté de façon massive, sont passées à la trappe, au grand dam des millions de Marocains de la diaspora.
Alors que la discussion de ces mêmes lois électorales vient de commencer à la Chambre des Conseillers, espérons que le fond primera sur la forme et que le débat sera à la hauteur des attentes des Marocains qui veulent des décideurs et non des amuseurs.
Rédigé par Majd EL ATOUABI sur https://lopinion.ma
Au commencement, avant même le début de cette séance plénière épique consacrée à la discussion des lois électorales, l’ambiance se voulait grave, limite Wagnérienne, avec la grande chevauchée des députés Pjdistes qui ont déferlé sur l’hémicycle parlementaire en rangs serrés, contrebalançant au passage toutes ces mesures barrières dont on nous bassine les oreilles depuis une année. La scène méritait un fond sonore à la Vangelis et ses célèbres «Chariots de feu», mais elle virera très vite au capharnaüm sur fond de «Hel9a». Ne manquait que les applaudimètres et les «applause» abrutissants des Sitcoms.
Il y avait donc tous les ingrédients de la dramaturgie politicienne. Il y avait la forme, mais il n’y avait pas de fond. Du moins pour le commun des Marocains perdus dans le fatras de propos inintelligibles où l’émotif et le sensationnel l’emportaient sur le tangible et l’usuel. Le tout desservi par une prod au ras des pâquerettes.
On aura tout vu et finalement rien vu et rien compris : un Leftit exagérément minimaliste, se contentant de dézinguer les propositions d’amendements avec la froideur d’un sniper, au point de faire planer sur sa personne les soupçons d’une hallucinante partialité pro-Pjdiste. Un Habib El Malki perdu dans des calculs approximatifs d’épicier sur le nombre des votes, cadencés de rires nerveux et d’envolées faussement désinvoltes.
Au final, le débat biaisé car centré sur ce gros détail technique qu’est le quotient électoral dont la grande majorité des Marocains se contrefiche, aura laissé un goût de remake de ces sombres et tellement proches années de populisme primaire de la précédente législature. Dans ce tumulte volontairement alimenté et entretenu, les questions autrement plus fondamentales tel le vote des MRE rejeté de façon massive, sont passées à la trappe, au grand dam des millions de Marocains de la diaspora.
Alors que la discussion de ces mêmes lois électorales vient de commencer à la Chambre des Conseillers, espérons que le fond primera sur la forme et que le débat sera à la hauteur des attentes des Marocains qui veulent des décideurs et non des amuseurs.
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