Un individu en Chine a été signalé pour avoir utilisé l'intelligence artificielle afin de modifier son apparence et se faire passer pour l'ami d'un homme d'affaires, lui soutirant ainsi plus de 570 000 euros, selon les autorités.
La victime, identifiée uniquement par son nom de famille (Guo), a affirmé avoir reçu un appel vidéo en avril, où la personne à l'autre bout ressemblait frappant à un proche, tant au niveau du visage que de la voix.
Cependant, il a été révélé que cette personne était en réalité un escroc qui utilisait une technologie d'intelligence artificielle pour modifier son apparence physique. Un média affilié aux autorités de Fuzhou (est) a rapporté cette histoire dans un article publié lundi.
"Récupérer 3,4 millions de yuans"
Sous prétexte qu'un autre ami avait un besoin urgent d'argent pour payer un dépôt de garantie lié à un appel d'offres, l'escroc a réussi à convaincre la victime de transférer 4,3 millions de yuans (soit 570 000 euros) depuis le compte bancaire de son entreprise.
"Durant l'appel vidéo, j'étais certain d'avoir reconnu le visage et la voix de la personne qui me contactait, donc je n'ai pas émis de doutes", a déclaré l'homme d'affaires, cité dans l'article.
Après avoir effectué le virement, l'homme d'affaires a contacté l'ami dont l'identité avait été usurpée. Face à la confusion de cet ami, qui n'était évidemment pas au courant de la transaction, l'homme d'affaires a réalisé son erreur et a contacté la police. Celle-ci a ordonné à la banque de suspendre le virement, permettant ainsi à la victime de récupérer 3,4 millions de yuans (soit 450 000 euros), selon l'article. Les responsables de cette escroquerie n'ont pas été identifiés.
Lutter contre la désinformation
En janvier, le pays a renforcé ses mesures de contrôle concernant les hypertrucages ("deepfakes"), qui sont des manipulations numériques d'images de plus en plus réalistes, représentant un défi dans la lutte contre la désinformation.
Selon un projet de réglementation dévoilé le mois dernier, les autorités ont également prévu d'imposer une "inspection de sécurité" pour les outils basés sur l'intelligence artificielle développés en Chine, y compris des plateformes telles que ChatGPT.
LODJ avec AFP