Nos potiers de l’Oulja de Salé ou de Safi, les bronziers de Fès, les maallams et fileurs qui brillent de leur zouak les caftans, ceux qui fabriquent et façonnent les babouches (balgha) ou brodent les produits en cuir, les dabbaghas ou tanniers de Rabat, les tapissiers, les ferronniers… pour n’en citer que ceux-là, ont été frappés de plein fouet et perdent le souffle.
D’ailleurs, même les commerçants ou vendeurs de ces produits artisanaux sont, depuis le début de la pandémie au coronavirus, en crise économique, ne pouvant écouler toutes ces marchandises. Du coup, quel est plan d’action de relance pour ces mains de fées, de la part du Ministère du Tourisme, de l’artisanat, du transport aérien et de l’économie sociale pour la « réanimation » du secteur qui représente 7% du PIB ?
A y réfléchir, ledit ministère est celui qui a du fil à retordre, chacun de ses secteurs a besoin d’un souffle nouveau, de moyens ficelés (matériellement parlant) et d’une stratégie bien pensée et ciblée. Etant imbriqués, le développement de l’un dépend de l’autre.
Nos artisans sont des innovateurs reconnus au niveau international.
Il n’y a qu’à se rendre à Marrakech, là où le tourisme battait son plein avant la pandémie, pour se rendre compte de cette réalité : créativité et originalité. A chaque saison et au niveau des Salons de l’artisanat, les touristes et nationaux avaient rendez-vous avec des produits nouveaux suivant les tendances du moment.