A lire ou à écouter en podcast :
La bourde des États-Unis ?
Le lion persan ou l’Iran pour les profanes ferait-il honneur à la formule Nietzschéenne « Ce qui ne me tue pas me rend plus fort » ?
C’est que dans ce tumulte provoqué par les sanctions punitives infligées par le pays de l’oncle Sam, aggravé par la sortie de l’accord de 2015 par le président sortant Donald Trump en 2018, L’Iran, restée sur le qui-vive le long d’une année, pourvu que les choses se tassent, que les États-Unis reviennent sur leur décision, loin de se résigner au triste sort qui lui fut réservé, malgré, dit-on, qu’il se soit aligné sur les éléments de l’accord, a fini par se rebeller contre l’ordre établi, revenir à la charge, enrichir son uranium de plus que le pourcentage consenti qui fut de 3,5 % pour le pousser à 20 %.
Les 1500 sanctions cumulées sous Obama puis Trump ayant asphyxié jusqu’à mettre à terre la machine économique du pays n’auraient pas comblé l’ennemi déclaré de l’Iran, qui aurait décidé de prendre à la gorge le lion persan. Pas que ! Car l’emprise des États-Unis sur l’Europe fut à l’honneur pour insuffler à cette dernière la dynamique des directives à suivre au risque de lourdes sanctions qui ont tout de même fini par tomber, et pour ne citer que les quelques 40 milliards de dollars arrachés aux têtues entreprises européennes ayant eu le cran de perpétuer leur « business » avec le diable pays.
Notons que Total, au même titre que Citroën a fermé boutique pour se ranger dans le camp américain. Quant à l’Allemagne, plus rusée, ne badinant pas avec sa souveraineté a maintenu contre vents et marrées ses relations bilatérales, tout en contournant de ces sanctions qui interdiraient l’utilisation du dollar américain lors des transactions, ce que Trump avait imposé à tout pays voulant faire le brave, jusqu’à conclure des accords avec la république islamique.
L’ennemi juré d’Israël
Les négociations qui ont repris à Vienne ce 6 du mois courant sans le concours des États-Unis, seraient le théâtre de tractations venimeuses et quasi-irréconciliables. Lesquels États-Unis, soit dit en passant, tireraient les ficelles en coulisses.
D’un côté Biden met son point d’honneur à ne pas céder du terrain, à ne lever, ne serait-ce que l’ombre d’une restriction sans que l’Iran y mette du sien, cesse illico presto cette course endiablée vers l’enrichissement de son Uranium. De l’autre côté, le président Rohani, droit dans ses bottes, martèle que c’est d’abord aux États-Unis de faire le premier pas, de marquer un signe de bonne volonté. La donne serait davantage alambiquée du côté américain du fait que son allié Israélien serait pour un durcissement, plutôt qu’une simple reconduction de l’accord de 2015.
Un accord qui, selon lui, ne le protégerait pas assez contre la velléité téméraire et Iranienne. C’est qu’à l’approche des élections israéliennes, Benjamin Netanyahu jugerait bon de jouer la carte de la sécurité, de rassurer les siens sur sa capacité à préserver l’État hébreux contre toute menace extérieure. Chose confirmée de par sa surenchère verbale relevée lors de ses allocutions où il « fiche » l’Iran comme porteur de projet génocidaire contre le peuple israélite, en soulignant son inaltérable volonté de le rayer de la carte.
Du côté Iranien, le paradigme est le même, les élections approchent, le président en place, chahuté, accusé de « mollesse » de par l’opposition, de « faiblesse » de par une bonne partie de la population, au motif, dit-on, d’être un béni-oui-oui qui a humilié l’Iran. Humilié pour avoir plié l’échine face aux sanctions imposées par « l’hégémonie américaine ». Pour cette raison, le président actuel renchérit sa verve en posant comme condition la levée de toutes les sanctions.
Et si l’Iran avait sa bombe ?
À la lumière des éléments précités ne serait-il pas de l’intérêt de l’occident que de modérer ses ardeurs, que de se rabibocher avec le gouvernement en place ? Un gouvernement dit « modéré », plutôt que de mettre à dos une opposition belliqueuse, plus rétive à l’idée de se mettre à table ? Aussi, notons que ce « faux bond » Étatsunien n’a fait qu’envenimer la configuration en inspirant L’Iran, à son tour, de saper les efforts consentis quant à l’enrichissement de son Uranium, qui, depuis, fit un bond de 3 à 20 %.
Une avancée hasardeuse, irréversible, plus dure que ce qui s’ensuit à savoir un enrichissement à 90 %, cette phobie occidentale, cette capacité de mettre au point la bombe atomique. D’autant plus que les Iraniens, à la veille du sabotage-cyber-attaque présumé israélien à l’origine de la mise à mal de nombre de centrifugeuses suite à une panne électrique, ont fièrement dévoilé au grand public des centrifugeuses sophistiquées, prêtes à l’emploi, de 10 à 50 fois plus performantes que les précédentes.
Quant à celles endommagées par l’infiltration Israélienne elles seraient de l’ancienne génération. Des centrifugeuses vieille école que les iraniens substitueraient de par les nouvelles venues. Chose qui ne peut que réduire ce fameux « Breakout time », ce temps nécessaire pour déboucher sur la Bombe A.
Certains ont décelé une ruse dans cette « mise au placard » de l’ancienne génération, dit-on, défectueuse , sitôt substituées par les nouvelles venues qui pourraient, serait-ce après une reconduction de l’accord, continuer à transgresser en catimini, et en vitesse, le seuil convenu pour parachever leur plan machiavélique : La bombe atomique. Rappelons qu’au rythme où les choses se trament, les iraniens seraient à deux ans seulement du seuil des 90 %.
Le lion persan ou l’Iran pour les profanes ferait-il honneur à la formule Nietzschéenne « Ce qui ne me tue pas me rend plus fort » ?
C’est que dans ce tumulte provoqué par les sanctions punitives infligées par le pays de l’oncle Sam, aggravé par la sortie de l’accord de 2015 par le président sortant Donald Trump en 2018, L’Iran, restée sur le qui-vive le long d’une année, pourvu que les choses se tassent, que les États-Unis reviennent sur leur décision, loin de se résigner au triste sort qui lui fut réservé, malgré, dit-on, qu’il se soit aligné sur les éléments de l’accord, a fini par se rebeller contre l’ordre établi, revenir à la charge, enrichir son uranium de plus que le pourcentage consenti qui fut de 3,5 % pour le pousser à 20 %.
Les 1500 sanctions cumulées sous Obama puis Trump ayant asphyxié jusqu’à mettre à terre la machine économique du pays n’auraient pas comblé l’ennemi déclaré de l’Iran, qui aurait décidé de prendre à la gorge le lion persan. Pas que ! Car l’emprise des États-Unis sur l’Europe fut à l’honneur pour insuffler à cette dernière la dynamique des directives à suivre au risque de lourdes sanctions qui ont tout de même fini par tomber, et pour ne citer que les quelques 40 milliards de dollars arrachés aux têtues entreprises européennes ayant eu le cran de perpétuer leur « business » avec le diable pays.
Notons que Total, au même titre que Citroën a fermé boutique pour se ranger dans le camp américain. Quant à l’Allemagne, plus rusée, ne badinant pas avec sa souveraineté a maintenu contre vents et marrées ses relations bilatérales, tout en contournant de ces sanctions qui interdiraient l’utilisation du dollar américain lors des transactions, ce que Trump avait imposé à tout pays voulant faire le brave, jusqu’à conclure des accords avec la république islamique.
L’ennemi juré d’Israël
Les négociations qui ont repris à Vienne ce 6 du mois courant sans le concours des États-Unis, seraient le théâtre de tractations venimeuses et quasi-irréconciliables. Lesquels États-Unis, soit dit en passant, tireraient les ficelles en coulisses.
D’un côté Biden met son point d’honneur à ne pas céder du terrain, à ne lever, ne serait-ce que l’ombre d’une restriction sans que l’Iran y mette du sien, cesse illico presto cette course endiablée vers l’enrichissement de son Uranium. De l’autre côté, le président Rohani, droit dans ses bottes, martèle que c’est d’abord aux États-Unis de faire le premier pas, de marquer un signe de bonne volonté. La donne serait davantage alambiquée du côté américain du fait que son allié Israélien serait pour un durcissement, plutôt qu’une simple reconduction de l’accord de 2015.
Un accord qui, selon lui, ne le protégerait pas assez contre la velléité téméraire et Iranienne. C’est qu’à l’approche des élections israéliennes, Benjamin Netanyahu jugerait bon de jouer la carte de la sécurité, de rassurer les siens sur sa capacité à préserver l’État hébreux contre toute menace extérieure. Chose confirmée de par sa surenchère verbale relevée lors de ses allocutions où il « fiche » l’Iran comme porteur de projet génocidaire contre le peuple israélite, en soulignant son inaltérable volonté de le rayer de la carte.
Du côté Iranien, le paradigme est le même, les élections approchent, le président en place, chahuté, accusé de « mollesse » de par l’opposition, de « faiblesse » de par une bonne partie de la population, au motif, dit-on, d’être un béni-oui-oui qui a humilié l’Iran. Humilié pour avoir plié l’échine face aux sanctions imposées par « l’hégémonie américaine ». Pour cette raison, le président actuel renchérit sa verve en posant comme condition la levée de toutes les sanctions.
Et si l’Iran avait sa bombe ?
À la lumière des éléments précités ne serait-il pas de l’intérêt de l’occident que de modérer ses ardeurs, que de se rabibocher avec le gouvernement en place ? Un gouvernement dit « modéré », plutôt que de mettre à dos une opposition belliqueuse, plus rétive à l’idée de se mettre à table ? Aussi, notons que ce « faux bond » Étatsunien n’a fait qu’envenimer la configuration en inspirant L’Iran, à son tour, de saper les efforts consentis quant à l’enrichissement de son Uranium, qui, depuis, fit un bond de 3 à 20 %.
Une avancée hasardeuse, irréversible, plus dure que ce qui s’ensuit à savoir un enrichissement à 90 %, cette phobie occidentale, cette capacité de mettre au point la bombe atomique. D’autant plus que les Iraniens, à la veille du sabotage-cyber-attaque présumé israélien à l’origine de la mise à mal de nombre de centrifugeuses suite à une panne électrique, ont fièrement dévoilé au grand public des centrifugeuses sophistiquées, prêtes à l’emploi, de 10 à 50 fois plus performantes que les précédentes.
Quant à celles endommagées par l’infiltration Israélienne elles seraient de l’ancienne génération. Des centrifugeuses vieille école que les iraniens substitueraient de par les nouvelles venues. Chose qui ne peut que réduire ce fameux « Breakout time », ce temps nécessaire pour déboucher sur la Bombe A.
Certains ont décelé une ruse dans cette « mise au placard » de l’ancienne génération, dit-on, défectueuse , sitôt substituées par les nouvelles venues qui pourraient, serait-ce après une reconduction de l’accord, continuer à transgresser en catimini, et en vitesse, le seuil convenu pour parachever leur plan machiavélique : La bombe atomique. Rappelons qu’au rythme où les choses se trament, les iraniens seraient à deux ans seulement du seuil des 90 %.
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L’Iran sous la coupe Chinoise
Les États-Unis en se retirant de l’accord de 2015 furent supplantés par la Chine, et la Russie. Un accord de 400 Milliards de dollars, monnayé en sa majeure partie par le Yuan ( à cause des sanctions américaines ), étalé sur 25 ans est ratifié entre la Chine et l’Iran.
280 milliards de dollars sont alloués au pétrole et au gaz que les iraniens achemineront pour un prix réduit de 30 % vers la vieille Chine. Suite à cet accord, la Chine aurait une ouverture sur le Golfe persique, sur la mer caspienne, pourrait y manœuvrer ses avions de chasses.
Aussi ,l’affaiblissement de l’Oncle Sam, ce gendarme du monde, son retrait des zones à conflits, pourrait insinuer aux chinois d’y mettre leur grain de sel. De l’autre côté, l’Iran, moyennant cet Arc chiite, permettra à la Chine de fortifier cette fameuse route de la soie.
La chine pourrait aussi aider à ravitailler en armement l’Iran, car parmi les sanctions qui figurent dans l’accord de 2015 on retrouve une large restriction à l’armement, clin d’œil à cette trouille occidentale qui ne voudrait en rien que l’Iran soit doté de missiles balistiques.
Nous ne pouvons parler de missiles sans évoquer la Russie dont le chef de la diplomatie a récemment rendu visite à son homologue iranien, et qui semble trouver un bon « copain » en Iran, du moins pour contrebalancer ce qui peut peser dans le bras d’une balance américaine à la négociation.
N’est-ce pas qu’après le « rentre-dedans » de Biden en direction de Poutine, qui le lui a bien rendu d’ailleurs, ce même Biden, après la mise sous cloche de l’Iran par la vieille chine, a demandé à voir Poutine ? Aussi les accords d’Abraham sous l’administration Trump semble avoir scellé le sort de L’Iran raison pour laquelle Biden ne semblait pas donner beaucoup d’importance au dossier Iranien.
Un Iran duquel on attendrait la moindre sortie de route, la moindre réplique contre les provocations israéliennes pour l’anéantir ? Mais un Iran à présent sous la protection de la Chine, de la Russie… assisterions-nous encore une fois à une guerre interposée entre grandes puissances en terre iranienne ? Ou L’Iran dans ce va-et-vient de levée/de maintien de sanctions finirait par avoir sa bombe, en faire usage… Un Iran et son bras armée disséminé un peu partout en Liban, en Syrie, en Iraq…. Car l’Iran est aussi ailleurs.
Hicham Aboumerrouane
Les États-Unis en se retirant de l’accord de 2015 furent supplantés par la Chine, et la Russie. Un accord de 400 Milliards de dollars, monnayé en sa majeure partie par le Yuan ( à cause des sanctions américaines ), étalé sur 25 ans est ratifié entre la Chine et l’Iran.
280 milliards de dollars sont alloués au pétrole et au gaz que les iraniens achemineront pour un prix réduit de 30 % vers la vieille Chine. Suite à cet accord, la Chine aurait une ouverture sur le Golfe persique, sur la mer caspienne, pourrait y manœuvrer ses avions de chasses.
Aussi ,l’affaiblissement de l’Oncle Sam, ce gendarme du monde, son retrait des zones à conflits, pourrait insinuer aux chinois d’y mettre leur grain de sel. De l’autre côté, l’Iran, moyennant cet Arc chiite, permettra à la Chine de fortifier cette fameuse route de la soie.
La chine pourrait aussi aider à ravitailler en armement l’Iran, car parmi les sanctions qui figurent dans l’accord de 2015 on retrouve une large restriction à l’armement, clin d’œil à cette trouille occidentale qui ne voudrait en rien que l’Iran soit doté de missiles balistiques.
Nous ne pouvons parler de missiles sans évoquer la Russie dont le chef de la diplomatie a récemment rendu visite à son homologue iranien, et qui semble trouver un bon « copain » en Iran, du moins pour contrebalancer ce qui peut peser dans le bras d’une balance américaine à la négociation.
N’est-ce pas qu’après le « rentre-dedans » de Biden en direction de Poutine, qui le lui a bien rendu d’ailleurs, ce même Biden, après la mise sous cloche de l’Iran par la vieille chine, a demandé à voir Poutine ? Aussi les accords d’Abraham sous l’administration Trump semble avoir scellé le sort de L’Iran raison pour laquelle Biden ne semblait pas donner beaucoup d’importance au dossier Iranien.
Un Iran duquel on attendrait la moindre sortie de route, la moindre réplique contre les provocations israéliennes pour l’anéantir ? Mais un Iran à présent sous la protection de la Chine, de la Russie… assisterions-nous encore une fois à une guerre interposée entre grandes puissances en terre iranienne ? Ou L’Iran dans ce va-et-vient de levée/de maintien de sanctions finirait par avoir sa bombe, en faire usage… Un Iran et son bras armée disséminé un peu partout en Liban, en Syrie, en Iraq…. Car l’Iran est aussi ailleurs.
Hicham Aboumerrouane