Ce qui rend cette reconnaissance mondiale encore plus estimable, c'est que ce classement se base uniquement sur des indicateurs liés à la recherche, donc, à fortiori sur le capital humain et les "cerveaux". C'est une valeur ajoutée, en faveur de nos potentialités, en matière de recherche, avec le peu de moyens qu'ont nos universités.
Dans ce cadre, il est donc impératif de soulever le dérisoire budget alloué à la recherche scientifique au Maroc, qui est de 83,23 MDH en 2020, d'après les données du ministère de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Si l'on ne considère que la France dont l'université, la Sorbonne, l’une des plus connues, a été classée 90, la dépense intérieure de recherche et développement s'élevait à 49,8 milliards d'euros en 2018.
Le CWTS Leiden Ranking est un classement annuel mondial des universités, basé exclusivement sur des indicateurs bibliométriques. Il représente une perspective multidimensionnelle de la performance universitaire. Les classements sont établis par le Center for Science and Technology Studies, sous la tutelle de l'Université de Leiden aux Pays-Bas. Les critères dont se base ce centre sont l’impact scientifique des publications, la collaboration internationale, les publications en libre accès et l’approche genre pour ce qui est des auteurs des publications.
L’édition de l’année 2021, du classement CWTS Leiden du mois de juin 2021, qui a examiné 69 pays dont 27 universités africaines et 26 universités arabes, a consacré l’Université Mohammed V première université marocaine à figurer dans ce classement sur le laps de temps 2016-2019.
Les pays qui sont pour la première fois classés dans ce Ranking sont le Maroc, le Nigéria, l’Ethiopie et le Vietnam.
Bien évidemment, les pays en haut de l'échelle, donc les mieux classés, la Chine avec ses 221 universités, les Etats-Unis d’Amérique (200), le Royaume-Uni (61), le Japon (55), l’Allemagne (54) et la Corée du Sud (46).