Flux financiers illicites
Par flux financiers illicites(FFI), cette institution onusienne désigne les échanges transfrontaliers de valeur, monétaire ou autre, qui sont illégalement perçus, transférés ou employés et qui, au vu de la cible 16.4 des Objectifs de Développement Durable traitant de la paix, la justice et le renforcement des institutions, compromettent les perspectives d’avenir des pays africains reposant essentiellement sur la réalisation d’investissements massifs.
Au point qu’il suffirait de procéder à une réduction du montant annuel de la fuite des capitaux du Continent de 88,6 milliards de dollars pour que la moitié de leur déficit de financement des ODD puisse être comblée.
En attendant, les conclusions du rapport confirment que ces flux financiers ne cessent de croître avec le temps.
Au point qu’il suffirait de procéder à une réduction du montant annuel de la fuite des capitaux du Continent de 88,6 milliards de dollars pour que la moitié de leur déficit de financement des ODD puisse être comblée.
En attendant, les conclusions du rapport confirment que ces flux financiers ne cessent de croître avec le temps.
Des pertes colossales
Classés en quatre grandes catégories à savoir, les FFI liés à la fiscalité et au commerce, les FFI provenant de la corruption, les activités relevant du vol et le financement de la criminalité et du terrorisme et les FFI provenant de marchés illégaux, ces flux, issus de pratiques illégales, faussent les règles de jeu et compromettent toute allocation conséquente des fonds publics au service d’infrastructure et de bien être africain.
L’une des conclusions essentielles de ce rapport est qu’une proportion importante des transactions commerciales internationales ne profite nullement aux nombreux pays africains qui y prennent part et qui subissent des pertes colossales en capitaux et en devises.
Pire encore, ces flux illicites proviennent ou émanent souvent de pays qui en ont le plus besoin.
L’une des conclusions essentielles de ce rapport est qu’une proportion importante des transactions commerciales internationales ne profite nullement aux nombreux pays africains qui y prennent part et qui subissent des pertes colossales en capitaux et en devises.
Pire encore, ces flux illicites proviennent ou émanent souvent de pays qui en ont le plus besoin.
Des chiffres révélateurs
Le rapport en question estime qu’en Afrique, le montant des FFI liés à l’exportation de ressources extractives primaires s’est élevé à 40 milliards de dollars en 2015 et à 278 milliards de dollars pour l’ensemble de la dernière décennie.
Aussi, convient-il de préciser qu’il ne s’agit là que d’une estimation prudente qui doit être considérée comme étant une limite inférieure. Et ce, parallèlement au fait que la sous-facturation sévit aussi au niveau de ces mêmes exportations.
Aussi, convient-il de préciser qu’il ne s’agit là que d’une estimation prudente qui doit être considérée comme étant une limite inférieure. Et ce, parallèlement au fait que la sous-facturation sévit aussi au niveau de ces mêmes exportations.
Métaux précieux
D’une façon générale, il est relevé que les différents produits de base présentent une tendance similaire d’un pays à l’autre : l’or est à l’origine de 77 % de la sous-facturation à l’export à l’image des autres métaux précieux tels que le platine (6 %) et les diamants (12 %).
Par ailleurs, la fuite des capitaux, approchée en termes de fausse facturation et d’autres transactions de la balance des paiements, a été estimée à 88,6 milliards de dollars en moyenne pour la période 2013-2015, soit environ 3,7 % du PIB africain.
Entre 2000 et 2015, elle s’est élevée à 836 milliards de dollars, soit 2,6 % du PIB. En moyenne, au cours de la période 2013-2015, les valeurs aberrantes absolues les plus importantes concernent le Nigéria (41 milliards de dollars), l’Égypte (17,5 milliards de dollars) et l’Afrique du Sud (14,1 milliards de dollars).
Par ailleurs, la fuite des capitaux, approchée en termes de fausse facturation et d’autres transactions de la balance des paiements, a été estimée à 88,6 milliards de dollars en moyenne pour la période 2013-2015, soit environ 3,7 % du PIB africain.
Entre 2000 et 2015, elle s’est élevée à 836 milliards de dollars, soit 2,6 % du PIB. En moyenne, au cours de la période 2013-2015, les valeurs aberrantes absolues les plus importantes concernent le Nigéria (41 milliards de dollars), l’Égypte (17,5 milliards de dollars) et l’Afrique du Sud (14,1 milliards de dollars).
Tendances
N’empêche qu’en termes de tendance, les auteurs de ce rapport, se référant à l’Annuaire de la Direction des statistiques commerciales du FMI, évoquent un recul du recours à la fausse facturation en Afrique du Sud et en Zambie sur la période 2013-2015 et au Nigéria sur la période 2013-2014. Et qu’à l’opposé, en Égypte et au Maroc la fausse facturation, déjà sensible, s’est accrue à partir de 2013-2014.
Date à laquelle et au vu d’un tableau récapitulatif des montants estimatifs des FFI par pays dressé au titre de ce rapport, le Maroc avait enregistré un volume de 16,6 milliards de dollars de flux financiers illicites.
Noureddine BATIJE
Date à laquelle et au vu d’un tableau récapitulatif des montants estimatifs des FFI par pays dressé au titre de ce rapport, le Maroc avait enregistré un volume de 16,6 milliards de dollars de flux financiers illicites.
Noureddine BATIJE