Les économistes istiqlaliens ne publient, d’habitude, de communiqués que pour présenter une vision sur un domaine d’activité examiné par leur soin ou prendre position par rapport à un sujet d’actualité relevant de leur champ de compétences.
Quand l’Alliance des Économistes Istiqlaliens (AEI) appelle au respect des libertés individuelles au sein du syndicat patronal CGEM, c’est qu’il y a des raisons pressantes de s’inquiéter à ce propos.
Quand l’Alliance des Économistes Istiqlaliens (AEI) appelle au respect des libertés individuelles au sein du syndicat patronal CGEM, c’est qu’il y a des raisons pressantes de s’inquiéter à ce propos.
Deux poids, deux mesures
La question sur laquelle diverge, aujourd’hui, l’AEI avec la direction actuelle de la CGEM porte sur le changement des règles du processus électoral au sein de l’organisation représentant légal des employeurs.
Cette modification des statuts, qui vise à empêcher les membres dirigeants d’avoir une affiliation politique, serait mise en œuvre, dès à présent, au niveau des seules régions du sud.
En termes plus clairs, ce sont deux règlements électoraux différents que l’actuelle direction de la CGEM cherche à imposer.
Cette modification des statuts, qui vise à empêcher les membres dirigeants d’avoir une affiliation politique, serait mise en œuvre, dès à présent, au niveau des seules régions du sud.
En termes plus clairs, ce sont deux règlements électoraux différents que l’actuelle direction de la CGEM cherche à imposer.
Au Nord, pas comme au Sud
L’ancien règlement, sous lequel ont été choisis les présidents et vice-présidents des neuf régions du nord, ne serait plus en vigueur.
Les régions du sud, par contre, seraient d’ores et déjà tenues d’appliquer le nouveau règlement pour élire leurs dirigeants. Nul besoin de souligner l’iniquité d’une telle décision. Le polisario en sauterait de joie.
Et après ça, l’actuelle direction de la CGEM nie toute arrière-pensée partisane dans cette combine de bas étage.
Parmi les opérateurs économiques, candidats aux postes de direction régionaux de la CGEM dans le sud du royaume, la majorité sont affiliés au parti de l’Istiqlal. Dans deux cas sur trois, ils sont même les seuls à se présenter.
Ces opérateurs économiques istiqlaliens jouissent, par ailleurs, d’une grande popularité au sein des milieux d’affaires dans leurs régions respectives, ce qui leur assure, de facto, un nombre de voix suffisant pour se faire élire.
Les régions du sud, par contre, seraient d’ores et déjà tenues d’appliquer le nouveau règlement pour élire leurs dirigeants. Nul besoin de souligner l’iniquité d’une telle décision. Le polisario en sauterait de joie.
Et après ça, l’actuelle direction de la CGEM nie toute arrière-pensée partisane dans cette combine de bas étage.
Parmi les opérateurs économiques, candidats aux postes de direction régionaux de la CGEM dans le sud du royaume, la majorité sont affiliés au parti de l’Istiqlal. Dans deux cas sur trois, ils sont même les seuls à se présenter.
Ces opérateurs économiques istiqlaliens jouissent, par ailleurs, d’une grande popularité au sein des milieux d’affaires dans leurs régions respectives, ce qui leur assure, de facto, un nombre de voix suffisant pour se faire élire.
Respect des règles
L’actuelle direction nationale de la CGEM ne semble pas trouver cette réalité à son goût. Elle cherche, donc, à modifier les règles du jeu électoral au gré d’intérêts partisans concurrents du parti de l’Istiqlal. Et c’est là ou le bât blesse.
On oublie souvent qu’avant d’être une théorie économique, le libéralisme est d’abord un courant de pensée qui prône le respect des droits individuels. Car le libre jeu des acteurs sur le marché ne peut produire ses effets bénéfiques sur la société qu’à la condition de l’existence de règles acceptées et respectées par tous. La liberté, ce n’est pas l’anarchie.
L’Alliance est, de ce fait, pleinement dans son domaine de compétences quand elle rappelle à l’actuelle direction de la CGEM que s’amuser à modifier les règles en cours de partie, c’est, vulgairement dit, de la triche.
Ce qui n’est pas du tout une bonne chose, ni pour la démocratie, ni pour la crédibilité du syndicat patronal, ni pour l’image de marque du Maroc.
On oublie souvent qu’avant d’être une théorie économique, le libéralisme est d’abord un courant de pensée qui prône le respect des droits individuels. Car le libre jeu des acteurs sur le marché ne peut produire ses effets bénéfiques sur la société qu’à la condition de l’existence de règles acceptées et respectées par tous. La liberté, ce n’est pas l’anarchie.
L’Alliance est, de ce fait, pleinement dans son domaine de compétences quand elle rappelle à l’actuelle direction de la CGEM que s’amuser à modifier les règles en cours de partie, c’est, vulgairement dit, de la triche.
Ce qui n’est pas du tout une bonne chose, ni pour la démocratie, ni pour la crédibilité du syndicat patronal, ni pour l’image de marque du Maroc.
Hors-jeu
Depuis la reconnaissance de la marocanité du Sahara par les Etats-Unis d’Amérique, les investisseurs internationaux lorgnent avec appétit sur les régions sud, ou les plus hautes autorités du royaume n’épargnent pas leurs efforts pour transformer les opportunités en création de richesses et d’emplois.
Quel est le message que veut adresser le syndicat patronal à ces investisseurs étrangers à travers la modification de ses propres règles, en plein processus électoral, au service d’intérêts partisans contre d’autres ?
Comme diraient les Américains : « Shame on you » (Honte à vous).
Par Ahmed NAJI
Quel est le message que veut adresser le syndicat patronal à ces investisseurs étrangers à travers la modification de ses propres règles, en plein processus électoral, au service d’intérêts partisans contre d’autres ?
Comme diraient les Américains : « Shame on you » (Honte à vous).
Par Ahmed NAJI