Ils étaient cinq pays à avoir fondé, il y a treize ans, le groupe des Brics, la Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud, et sont maintenant dix, depuis qu’ils ont été rejoints, cette année, par l’Iran, l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis, l’Égypte et l’Éthiopie.
Ces dix pays émergents représentent, actuellement, 36,8% de l’économie mondiale, loin devant un G7 (Etats-Unis, Japon, Canada, Royaume Uni, Allemagne, France, Italie) en recul, qui ne pèse plus que 29%.
Les pays du Brics se plaisent à souligner que leur regroupement n’est pas destiné à s’opposer aux pays occidentaux, mais la Russie, la Chine et l’Iran font l’objet de sanctions de la part des Etats-Unis et de l’Union européenne et cherchent le moyen de les contourner.
Ces dix pays émergents représentent, actuellement, 36,8% de l’économie mondiale, loin devant un G7 (Etats-Unis, Japon, Canada, Royaume Uni, Allemagne, France, Italie) en recul, qui ne pèse plus que 29%.
Les pays du Brics se plaisent à souligner que leur regroupement n’est pas destiné à s’opposer aux pays occidentaux, mais la Russie, la Chine et l’Iran font l’objet de sanctions de la part des Etats-Unis et de l’Union européenne et cherchent le moyen de les contourner.
Le dollar, une arme de pression politique
Suite à son entrée en guerre contre l’Ukraine, fin février 2022, la Russie a même été exclue du réseau de paiement international Swift, entre autres mesures prises par les pays occidentaux pour mettre l’économie russe à genoux et provoquer un changement de régime politique à Moscou.
Plus que tout autre, l’économie iranienne souffre des sanctions qui lui sont imposées depuis 1995 par les Etats-Unis et depuis 2007 par l’Union européenne.
Les adversaires géopolitiques des pays occidentaux au sein des Brics ont, donc, tout intérêt à une dédolarisation des échanges commerciaux internationaux, du fait de l’extraterritorialité du Droit américain qui permet à Washington de faire de sa monnaie une arme redoutable.
Le dollar américain représente, actuellement, quelques 58 des transactions commerciales internationales, hors zone Euro.
Le seul moyen adopté jusqu’à présent par les pays du Brics placés sous sanctions est de promouvoir l’usage des monnaies locales dans les transactions commerciales internationales, mais un nouveau pas vient d’être franchi pour court-circuiter le réseau de paiement Swift, contrôlé par les pays occidentaux.
Plus que tout autre, l’économie iranienne souffre des sanctions qui lui sont imposées depuis 1995 par les Etats-Unis et depuis 2007 par l’Union européenne.
Les adversaires géopolitiques des pays occidentaux au sein des Brics ont, donc, tout intérêt à une dédolarisation des échanges commerciaux internationaux, du fait de l’extraterritorialité du Droit américain qui permet à Washington de faire de sa monnaie une arme redoutable.
Le dollar américain représente, actuellement, quelques 58 des transactions commerciales internationales, hors zone Euro.
Le seul moyen adopté jusqu’à présent par les pays du Brics placés sous sanctions est de promouvoir l’usage des monnaies locales dans les transactions commerciales internationales, mais un nouveau pas vient d’être franchi pour court-circuiter le réseau de paiement Swift, contrôlé par les pays occidentaux.
La bombe géopolitique Brics Pay
Lors du Brics Business Forum, tenu à Moscou du 17 au 18 octobre, un nouveau système de paiement, destiné aux pays du groupe des pays émergents et leurs partenaires commerciaux, « Brics Pay », a été testé en présence des membres des délégations participantes.
« BRICS Pay n’est plus une simple idée, c’est un projet concret qui avance rapidement », a déclaré la présidente du Conseil de la Fédération de Russie, Valentina Matviyenko.
Ce système de paiement alternatif, basé sur la technologie du blockchain, est appelé à connaître une croissance significative lors des prochaines années, plusieurs pays du Sud global seront ravis d’échapper à l’hégémonie du dollar américain et du levier de pression politique contre eux qu’il constitue.
Brics Pay constitue également un premier pas vers une architecture financière alternative aux institutions du Bretton Woods (FMI et Banque mondiale) tant décriés par les pays du Sud en raison des « cures » d’austérité qui leurs sont imposées par lesdites institutions pour accéder aux financements dont ils ont besoin.
« BRICS Pay n’est plus une simple idée, c’est un projet concret qui avance rapidement », a déclaré la présidente du Conseil de la Fédération de Russie, Valentina Matviyenko.
Ce système de paiement alternatif, basé sur la technologie du blockchain, est appelé à connaître une croissance significative lors des prochaines années, plusieurs pays du Sud global seront ravis d’échapper à l’hégémonie du dollar américain et du levier de pression politique contre eux qu’il constitue.
Brics Pay constitue également un premier pas vers une architecture financière alternative aux institutions du Bretton Woods (FMI et Banque mondiale) tant décriés par les pays du Sud en raison des « cures » d’austérité qui leurs sont imposées par lesdites institutions pour accéder aux financements dont ils ont besoin.
Les Etats-Unis au bout du rouleau
Si la dédolarisation est un processus déjà entamé, la fin du dollar en tant que principale monnaie des transactions commerciales internationales n’est pas pour demain, pour autant. L’adoption du nouveau système de paiement international, Brics Pay, par un nombre croissant de pays devrait, toutefois, l’accélérer.
Il est évident que les Etats-Unis, principal bénéficiaire de l’actuelle architecture financière mondiale, fera tout ce qui est en son pouvoir pour freiner des quatre fers l’expansion du système Brics Pay.
Avec une dette, impossible à rembourser, de plus de 34.500 milliards de dollars, soit 122% de son Pib, et un déficit de ses finances publiques estimé à 7% cette année, les Etats-Unis ne peuvent rester à flot si le dollar perd son « privilège exorbitant » comme l’avait déclaré le Général De Gaulle, il y a déjà soixante ans.
Brics Pay est donc la pelle avec laquelle les pays du Brics comptent enterrer définitivement l’hégémonie non seulement du dollar, mais aussi et surtout des Etats-Unis.
Dans l’actuel contexte géopolitique international marqué par la lassitude des pays du Sud envers le « deux poids, deux mesures » qui caractérise la politique extérieure des Etats-Unis et de ses alliés occidentaux, l’initiative financière des pays du Brics ne va pas manquer de trouver un large écho à travers le monde.
Plus que jamais, le titre de l’ouvrage de référence de l’historien et anthropologue français, Emmanuel Tood, « La défaite de l’Occident » prend une dimension prémonitoire.
Il est évident que les Etats-Unis, principal bénéficiaire de l’actuelle architecture financière mondiale, fera tout ce qui est en son pouvoir pour freiner des quatre fers l’expansion du système Brics Pay.
Avec une dette, impossible à rembourser, de plus de 34.500 milliards de dollars, soit 122% de son Pib, et un déficit de ses finances publiques estimé à 7% cette année, les Etats-Unis ne peuvent rester à flot si le dollar perd son « privilège exorbitant » comme l’avait déclaré le Général De Gaulle, il y a déjà soixante ans.
Brics Pay est donc la pelle avec laquelle les pays du Brics comptent enterrer définitivement l’hégémonie non seulement du dollar, mais aussi et surtout des Etats-Unis.
Dans l’actuel contexte géopolitique international marqué par la lassitude des pays du Sud envers le « deux poids, deux mesures » qui caractérise la politique extérieure des Etats-Unis et de ses alliés occidentaux, l’initiative financière des pays du Brics ne va pas manquer de trouver un large écho à travers le monde.
Plus que jamais, le titre de l’ouvrage de référence de l’historien et anthropologue français, Emmanuel Tood, « La défaite de l’Occident » prend une dimension prémonitoire.