Selon un rapport du ministère espagnol de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et de la Migration, relayé par AS, le joueur a été la cible de commentaires hostiles dirigés contre ses origines marocaines et sa pratique religieuse, en particulier son jeûne durant le Ramadan.

Le ministère souligne que ces propos ne s’attaquent pas seulement à Diaz en tant qu’individu, mais reflètent un discours haineux plus global à l’encontre des musulmans vivant en Espagne.
 

« Les commentaires adressés à Brahim Diaz traduisent un mépris manifeste envers toute la communauté musulmane, révélant comment le sport devient parfois un terrain fertile pour les discours de haine », affirme le communiqué officiel.

Le rapport indique une hausse de 5 % des propos racistes à connotation religieuse en mars, pointant du doigt une augmentation notable des attaques contre les pratiques musulmanes et les discours d'exclusion.

Parmi les contenus signalés :
 

• 49 % assimilaient les musulmans à une menace sécuritaire,

• 26 % s’attaquaient aux politiques d’aide sociale en faveur des migrants,

• 6,67 % visaient les mineurs non accompagnés.

Brahim Diaz n’est pas le seul joueur concerné. Le jeune Lamine Yamal, star du FC Barcelone, a lui aussi été victime de propos racistes visant ses origines marocaines et sa pratique du jeûne. Certains internautes allant jusqu’à demander son exclusion de l’équipe nationale espagnole, voire son expulsion du pays.

Malgré ses performances sportives remarquables et son respect au sein du vestiaire madrilène, Brahim Diaz voit son identité culturelle et religieuse remise en question, soulignant une fois encore les obstacles persistants rencontrés par les joueurs musulmans dans les championnats européens.

Cette situation pousse à une réflexion urgente sur la tolérance, la diversité, et le rôle des institutions sportives dans la lutte contre le racisme.