Booking.com : quand le géant perd son monopole tarifaire


Rédigé par La Rédaction le Lundi 25 Novembre 2024



Vers une éventuelle régulation des pratiques de Booking.com au Maroc ?

La récente décision de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) du 19 septembre 2024 a invalidé les clauses de parité tarifaire imposées par Booking.com aux hôteliers européens. Ces clauses interdisaient aux établissements de proposer des tarifs inférieurs sur leurs propres sites ou via d'autres plateformes de réservation. La CJUE a estimé que ces clauses restreignaient la concurrence et n'étaient pas indispensables à l'activité de Booking.com.

Au Maroc, les hôteliers continuent de subir ces restrictions. En effet, pour être référencés sur Booking.com, ils doivent accepter des contrats incluant des clauses de parité tarifaire, les empêchant de proposer des prix plus bas sur leurs propres canaux ou d'autres plateformes. Cette situation limite leur marge de manœuvre commerciale et les rend fortement dépendants de Booking.com.

La décision de la CJUE pourrait encourager les autorités marocaines à réévaluer ces pratiques. Une intervention réglementaire locale serait nécessaire pour interdire ces clauses et permettre aux hôteliers marocains de retrouver une plus grande autonomie tarifaire. Cela favoriserait une concurrence plus saine et offrirait aux consommateurs des tarifs potentiellement plus avantageux.

En attendant une éventuelle évolution réglementaire, les hôteliers marocains pourraient envisager de diversifier leurs canaux de distribution et de renforcer la promotion de leurs propres sites web pour attirer directement les clients, réduisant ainsi leur dépendance vis-à-vis des grandes plateformes de réservation en ligne.

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Lundi 25 Novembre 2024
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