Dans un décret présidentiel (Le texte lui confère le pouvoir d'imposer des sanctions), le président Biden a exprimé son inquiétude face à la situation alarmante en Cisjordanie, marquée par une violence extrême de la part de colons, des expulsions forcées et la destruction de propriétés, soulignant que ces événements posent un risque sérieux pour la paix et la stabilité en Cisjordanie, Gaza, Israël, et dans l'ensemble du Moyen-Orient.

Il a déclaré que ces agissements sapent les objectifs de la politique étrangère américaine, notamment la poursuite d'une solution à deux États entre Israël et la Palestine, et constituent une menace pour la sécurité nationale des États-Unis.

Depuis plusieurs mois, les États-Unis, principaux alliés d'Israël, dénoncent les violences perpétrées par des colons juifs contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée et appellent Israël à y mettre un terme et à poursuivre les responsables. Antony Blinken, le secrétaire d'État américain, a réaffirmé la nécessité pour Israël d'agir contre la violence visant les civils en Cisjordanie et de tenir les coupables pour responsables, avant sa visite prochaine dans la région.

Les nouvelles sanctions américaines ciblent initialement quatre Israéliens, interdits d'entrée aux États-Unis et dont les avoirs seront gelés. Parmi eux, David Chai Chasdai, impliqué dans une émeute à Huwara qui a coûté la vie à un civil palestinien, et Yinon Levi, accusé de diriger des attaques contre des Palestiniens et des Bédouins.

Ces sanctions financières font suite à des restrictions de visa annoncées en décembre contre des colons extrémistes. Elles coïncident avec la visite du président Biden au Michigan, un état clé sur le plan électoral et centre de mécontentement parmi les Américains d'origine arabe vis-à-vis de sa politique pro-israélienne.

Le cabinet israélien comprend des partisans fervents de la colonisation, comme Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale et chef du parti d'extrême droite Force juive. La Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967, connaît une escalade de violence depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas à Gaza, déclenché par une attaque du mouvement islamiste le 7 octobre. D'après l'Autorité palestinienne, plus de 364 Palestiniens ont été tués par des soldats ou des colons israéliens en Cisjordanie depuis cette date.