Il est né le 7 Octobre 1946 à Saint-Etienne , il est auteur , compositeur et interprète.
Ses chansons sont des cris de désespoir et en tant qu'artiste engagé qui n'a jamais oublié ses origines , il ne manque pas de montrer sa solidarité aux ouvriers et vient chanter à chaque fois qu'une usine ferme ses portes dans le nord ou l'est de la France .
Et la chanson la plus symptomatique de cette lutte et de ce combat pour la dignité des ouvriers , c'est incontestablement: " Les mains d'or" . Une chanson consacrée au désarroi d'un ouvrier ayant perdu son emploi. C'est un récidiviste qui ne se se repentit jamais car , à plusieurs reprises , il chantera , sur des mélodies et des rythmes enjoués , la grisaille des usines et la fierté perdue des ouvriers menacés.
Bernard le rebelle , Lavilliers le poète.
A la fois poète et rebelle, Bernard Lavilliers ira jusqu'à chanter lors des obsèques d'un lamineur et beaucoup ayant assisté à l'événement affirment que jamais , ô grand jamais , ils n'oublieront l'hommage qu'il a ainsi rendu à cette France qu'on oublie, cette France qui disparaît.
Bernard est le chanteur le plus voyageur de France car non seulement il refusait de s'installer dans une maison sous prétexte que cela ne sert à rien de posséder des propriétés puisque tout s'en va et passera de longs séjours dans des hôtels bien sûr , de six mois à un an , dans des pays à problèmes. Et il en reviendra toujours avec des chansons incroyables comme s'il les écrivait avec le sang de ses veines : Idées noires, Sans Salvador , Stand the Ghetto , On the rood again , Noir et Blanc.
Le plus voyageur des chanteurs français..
Bernard Lavilliers compte à son actif une discographie très riche avec une une dizaine d'albums de très grosse facture musicale . Pour votre propre plaisir , les paroles de " Les mains d'or." .
" Un grand soleil noir tourne sur la valléeCheminées muettes, portails verrouillés
Wagons immobiles, tours abandonnées
Plus de flamme orange dans le ciel mouilléOn dirait, la nuit, de vieux châteaux forts
Bouffés par les ronces, le gel et la mort
Un grand vent glacial fait grincer les dents
Monstre de métal qui va dérivantJ'voudrais travailler encore, travailler encore
Forger l'acier rouge avec mes mains d'or
Travailler encore, travailler encore
Acier rouge et mains d'orJ'ai passé ma vie là, dans ce laminoir
Mes poumons, mon sang et mes colères noires
Horizons barrés là, les soleils très rares
Comme une tranchée rouge saignée sur l'espoirOn dirait le soir des navires de guerre
Battus par les vagues, rongés par la mer
Tombés sur le flan, giflés des marées
Vaincus par l'argent, les monstres d'acierJ'voudrais travailler encore, travailler encore
Forger l'acier rouge avec mes mains d'or
Travailler encore, travailler encore
Acier rouge et mains d'orJ'peux plus exister là
J'peux plus habiter là
Je sers plus à rien, moi
Y'a plus rien à faire
Quand je fais plus rien, moi
Je coûte moins cher
Que quand je travaillais, moi, d'après les expertsJ'me tuais à produire pour gagner des clous
C'est moi qui délire, ou qui devient fou?
J'peux plus exister là, j'peux plus habiter là
Je sers plus à rien, moi, y'a plus rien à faireJe voudrais travailler encore, travailler encore
Forger l'acier rouge avec mes mains d'or
Travailler encore, travailler encore
Acier rouge et mains d'or
Travailler encore, travailler encore
Forger l'acier rouge avec mes mains d'or
Travailler encore, travailler encore
Acier rouge et mains d'or
Travailler encore, travailler encore
Forger l'acier rouge avec mes mains d'or
Travailler encore, travailler encore
Acier rouge et mains d'or
Travailler encore, travailler encore
Forger l'acier rouge avec mes mains d'or
Travailler encore, travailler encore
Acier rouge et mains d'or "