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Benbatouch en Algérie du Nord*


Rédigé par le Jeudi 31 Octobre 2024



Brahim Ghali, Benbatouch pour les intimes, a été reçu en grande pompe à l’aéroport d’Alger, le 31 octobre, par son « homologue » Abdelmajid Tebboune, après un vol direct de Tindouf, capitale des polisariens.

C’est, donc, une reconnaissance de facto de l’Algérie du Sud par l’Algérie du Nord. Une lahmada aride pour des mercenaires sans terre, la formule sioniste revue et corrigée par les polisariens.

Cela fait près d’un demi-siècle que les polisariens ont, en effet, installé leur république en Algérie du Sud, à titre de paiement pour leurs bons et loyaux services, en tant que proxys, dans le conflit de l’Algérie du Nord contre le Maroc.

Le Maroc, par contre, voit d’un mauvais œil l’octroi de son Sahara oriental par l’Algérie du Nord à la république des polisariens. Comment Alger peut-elle concéder à une tierce partie un territoire qui ne lui appartient pas ?

A Rabat, les spéculations vont bon train. Se pourrait-il que l’Algérie du Nord, frustrée de ne pas accéder à la côte atlantique, ait cherché à se venger du Maroc en livrant aux polisariens un territoire appartenant historiquement au royaume ?

La solution de facilité

C’est peu probable, estiment certains experts en psychologie des caporaux au pouvoir à Alger. Les polisariens se sont avérés de piètres proxys, s’étant fait ratatiner à maintes reprises par les Forces Armées Royales.

Après avoir abandonné leurs sandales en fuyant devant les soldats marocains, en novembre 2020 à Guergarat, les polisariens ont même développé une phobie des oiseaux et prennent tous les volatils pour des drones des Forces Royales Air.

Ils ne cessent, d’ailleurs, de scruter le ciel, au point qu’ils passent leur temps à trébucher.

Selon d’autres sources bien informées, les polisariens, biberonnés au séparatisme, ont fini par se dire qu’il serait plus simple et facile de déclarer la sécession de l’Algérie du Sud, plutôt que de continuer à se faire chasser comme des lapins à chaque fois qu’ils osent poser pied en territoire marocain.

Au sein même du polisario, la décision n’a pas été facile à prendre. Ne serait-ce pas, encore une fois, un piège des Algériens du Nord, qui abandonnent aux polisariens un territoire, le Sahara oriental, qu’ils savent pertinemment appartenir aux Marocains ?

Qui est le proxy de qui ?

Qu’à cela ne tienne, aurait rétorqué Benbatouch. Si jamais les Algériens du Nord en venaient à changer d’avis, leur nombre de « chouhadas », qui n’a pas cessé d’augmenter depuis leur indépendance, passant d’un million à plus de cinq, selon Tebboune « himself », pourrait bien augmenter de quelques de milliers de plus, ce n’est pas ce qui va les déranger outre-mesure.

Cela pourrait même faire plaisir aux Algériens du Nord, férus d’inflation galopante du nombre de leurs « chouhadas ».

Le vrai problème, souligne Benbatouch, c’est ce que vont en penser les Marocains et comment vont-ils réagir.

Après tout, le Sahara oriental leur appartient et ils ont déjà démontré qu’ils sont tenaces et ne renoncent jamais à leurs droits historiques.

Tindouf, la marocaine, capitale de la république des polisariens ? Le ciel risque de se couvrir d’oiseaux métalliques qui ne vont pas se contenter de ramasser les sandales des fuyards.

Il n’est pas certain, par ailleurs, que les Algériens du Nord soient prêts à inverser les rôles et jouer aux proxys au profit des polisariens.

Pour un accès à la Méditerranée

La visite de Benbatouche en Algérie du Nord, en tant que président de l’Algérie du Sud, revêt donc une importance hautement stratégique.

Tebboune insiste pour montrer à son invité « de marque » les derniers jouets achetés à prix d’or à la Russie, lors du défilé militaire du 1er novembre.

Ce serait l’occasion opportune pour Benbatouch de négocier un accès de l’Algérie du Sud, enclavée, à la mer Méditerranée. En menaçant de manière subtile Tebboune de reconnaître l’indépendance de la Kabylie.

Imaginez Ferhat Mehenni, le président kabyle, reçu en grande pompe à Tindouf, capitale de l’Algérie du Sud ?

*(Politique fiction)





Ahmed Naji
Journaliste par passion, donner du relief à l'information est mon chemin de croix. En savoir plus sur cet auteur
Jeudi 31 Octobre 2024

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