En dépit de la frustration, somme toute normale, ressentie par les Marocains au moment de voir un criminel de guerre échapper aux griffes de la justice espagnole, qu’on attendait neutre et forte, il n’empêche que le Maroc a enregistré des points importants dans ce duel, en faisant notamment tomber les masques et dévoiler les positions réelles du gouvernement espagnol comme de l’Union Européenne, mais aussi en semant les graines de l’implosion d’un gouvernement qui n’a eu de cesse de jouer sur le registre de la duplicité et des coups bas.
Cette Espagne qui nous bassine les oreilles depuis toujours sur l’exemplarité de son système politique, se révèle être une démocratie lacunaire, un constat qui repose sur un système judiciaire aux ordres et à travers ses médias, dont certains se sont transformés en porte-voix du gouvernement. Concernant la procédure judiciaire « express » dont a fait l’objet Brahim Ghali, elle est révélatrice des pressions politiques qui influent sur la décision de l’Audiencia Nacional. Preuve en est le maxi-procès des indépendantistes catalans qui a été critiqué au niveau européen pour sa teneur politique. Autre détail révélateur : l’avion présidentiel algérien qui a décollé d’Algérie avant même la fin de l’audition de Ghali, qui démontre que le régime algérien était sûr et certain que le chef des séparatistes allait être relaxé. Ce qui est constitutif d’un délit d’initié, tout en attestant que la justice a été manipulée et orchestrée. Ce qui ne peut que déshonorer l’Espagne de Baltasar Garzon et d’autres sommités du prétoire.
Au niveau du traitement médiatique de la crise, les supports proches du PSOE et de Podemos ont ressorti les vieilles rengaines anti-marocaines et se sont convertis en porte-parole quasi-officiel du gouvernement, sans apporter aucune nuance ou analyse au moment de traiter la crise. Un constat qui s’étend également sur ce point à la France, où le fameux édito du « Monde » du 21 mai a servi de caisse de résonance de l’Elysée qui a préféré adresser ses messages à Rabat sans passer par les circuits diplomatiques. D’ailleurs, nous autres journalistes marocains, l’on ne peut que regretter que depuis le déclenchement de cette crise, nous nous retrouvons réduits à piocher l’information chez des médias étrangers conditionnés et qui, de surcroît, sont briefés par des responsables. Résultat des comptes : les médias marocains se retrouvent face à un silence assourdissant qui n’est rompu de temps à autre que par des communiqués ou des points de presse à sens unique, ne laissant d’autres choix que de spéculer ou relayer l’information publiée par des médias étrangers répondant à leurs propres agendas politiques.
Cette Espagne qui nous bassine les oreilles depuis toujours sur l’exemplarité de son système politique, se révèle être une démocratie lacunaire, un constat qui repose sur un système judiciaire aux ordres et à travers ses médias, dont certains se sont transformés en porte-voix du gouvernement. Concernant la procédure judiciaire « express » dont a fait l’objet Brahim Ghali, elle est révélatrice des pressions politiques qui influent sur la décision de l’Audiencia Nacional. Preuve en est le maxi-procès des indépendantistes catalans qui a été critiqué au niveau européen pour sa teneur politique. Autre détail révélateur : l’avion présidentiel algérien qui a décollé d’Algérie avant même la fin de l’audition de Ghali, qui démontre que le régime algérien était sûr et certain que le chef des séparatistes allait être relaxé. Ce qui est constitutif d’un délit d’initié, tout en attestant que la justice a été manipulée et orchestrée. Ce qui ne peut que déshonorer l’Espagne de Baltasar Garzon et d’autres sommités du prétoire.
Au niveau du traitement médiatique de la crise, les supports proches du PSOE et de Podemos ont ressorti les vieilles rengaines anti-marocaines et se sont convertis en porte-parole quasi-officiel du gouvernement, sans apporter aucune nuance ou analyse au moment de traiter la crise. Un constat qui s’étend également sur ce point à la France, où le fameux édito du « Monde » du 21 mai a servi de caisse de résonance de l’Elysée qui a préféré adresser ses messages à Rabat sans passer par les circuits diplomatiques. D’ailleurs, nous autres journalistes marocains, l’on ne peut que regretter que depuis le déclenchement de cette crise, nous nous retrouvons réduits à piocher l’information chez des médias étrangers conditionnés et qui, de surcroît, sont briefés par des responsables. Résultat des comptes : les médias marocains se retrouvent face à un silence assourdissant qui n’est rompu de temps à autre que par des communiqués ou des points de presse à sens unique, ne laissant d’autres choix que de spéculer ou relayer l’information publiée par des médias étrangers répondant à leurs propres agendas politiques.
Rédigé par Amine ATER sur https://lopinion.ma