L’environnement macroéconomique reste globalement sain : l’inflation est retombée en dessous de 1 %, permettant à Bank Al-Maghrib d’assouplir sa politique monétaire, ce qui constitue une exception dans la région MENA. Par ailleurs, le déficit du compte courant demeure modéré, soutenu par des entrées solides d’investissements directs étrangers et une confiance maintenue des investisseurs. La dette publique poursuit une tendance à la baisse, et les réserves en devises restent confortables.
Cependant, le marché du travail reste un point noir. Malgré la création de 162 000 emplois en zone urbaine, le chômage demeure élevé, et la dynamique de création d’emplois ne suit pas la croissance démographique. En dix ans, la population en âge de travailler a augmenté de plus de 10 %, alors que l’emploi n’a progressé que de 1,5 %. Cette faiblesse persistante de l’emploi s’explique par l’impact des crises récentes, mais aussi par un secteur privé peu dynamique, où les entreprises à forte croissance sont rares. Le tissu entrepreneurial est dominé par de très petites structures à faible potentiel d’expansion.
Les disparités de genre dans l’accès au travail restent également préoccupantes. Le taux d’activité des femmes n’est plus que de 19,1 %, l’un des plus bas au monde. Cette marginalisation est alimentée par la raréfaction des emplois agricoles, des normes sociales rigides, et l’absence d’un environnement de travail compatible avec les besoins des femmes, en particulier dans les zones urbaines.
Dans ce contexte, la Banque mondiale propose de s’appuyer sur les données du nouveau rapport B-Ready pour hiérarchiser les réformes structurelles. Si le Maroc est bien noté sur le plan réglementaire, il reste à améliorer l'efficacité concrète des politiques publiques. Les coûts élevés d’embauche dans le secteur formel alimentent le travail informel, et le système judiciaire souffre de lenteurs, de manque de transparence et d’un cadre d’insolvabilité encore peu efficace. Ces failles freinent l’initiative privée et la création d’emplois décents.
Pour l’année 2025, les perspectives sont globalement positives : une reprise agricole est attendue grâce à une amélioration relative des conditions climatiques, et le PIB devrait croître de 3,6 %. Mais cette croissance demeure fragile tant que la problématique de l’emploi, notamment celui des jeunes et des femmes, n’est pas mieux adressée. La Banque mondiale appelle ainsi à une accélération des réformes ciblées pour renforcer le climat des affaires, stimuler l’investissement productif et favoriser l’inclusion.
Cependant, le marché du travail reste un point noir. Malgré la création de 162 000 emplois en zone urbaine, le chômage demeure élevé, et la dynamique de création d’emplois ne suit pas la croissance démographique. En dix ans, la population en âge de travailler a augmenté de plus de 10 %, alors que l’emploi n’a progressé que de 1,5 %. Cette faiblesse persistante de l’emploi s’explique par l’impact des crises récentes, mais aussi par un secteur privé peu dynamique, où les entreprises à forte croissance sont rares. Le tissu entrepreneurial est dominé par de très petites structures à faible potentiel d’expansion.
Les disparités de genre dans l’accès au travail restent également préoccupantes. Le taux d’activité des femmes n’est plus que de 19,1 %, l’un des plus bas au monde. Cette marginalisation est alimentée par la raréfaction des emplois agricoles, des normes sociales rigides, et l’absence d’un environnement de travail compatible avec les besoins des femmes, en particulier dans les zones urbaines.
Dans ce contexte, la Banque mondiale propose de s’appuyer sur les données du nouveau rapport B-Ready pour hiérarchiser les réformes structurelles. Si le Maroc est bien noté sur le plan réglementaire, il reste à améliorer l'efficacité concrète des politiques publiques. Les coûts élevés d’embauche dans le secteur formel alimentent le travail informel, et le système judiciaire souffre de lenteurs, de manque de transparence et d’un cadre d’insolvabilité encore peu efficace. Ces failles freinent l’initiative privée et la création d’emplois décents.
Pour l’année 2025, les perspectives sont globalement positives : une reprise agricole est attendue grâce à une amélioration relative des conditions climatiques, et le PIB devrait croître de 3,6 %. Mais cette croissance demeure fragile tant que la problématique de l’emploi, notamment celui des jeunes et des femmes, n’est pas mieux adressée. La Banque mondiale appelle ainsi à une accélération des réformes ciblées pour renforcer le climat des affaires, stimuler l’investissement productif et favoriser l’inclusion.
+ Débat en podcast des chroniqueurs de la Web Radio R212 sur le contenu de ce rapport

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1. Quels sont les principaux développements économiques récents au Maroc ?
Malgré la persistance de la sécheresse qui a freiné la croissance globale, l'économie marocaine a montré une accélération de sa croissance non agricole en 2024, principalement tirée par le secteur industriel (manufacturier et extractif, notamment le phosphate) et l'investissement (public et étranger direct). L'inflation a significativement diminué, passant sous la barre des 1%, ce qui a permis à Bank Al-Maghrib (BAM) d'initier un assouplissement de sa politique monétaire. La position extérieure du Maroc s'est renforcée avec un déficit du compte courant modéré et bien financé par les IDE. Cependant, la création d'emplois reste un défi majeur, malgré une amélioration récente en milieu urbain.
2. Quelles sont les perspectives économiques pour le Maroc en 2025 et quels sont les principaux risques identifiés ?
La croissance du PIB réel devrait s'accélérer légèrement en 2025, soutenue par une reprise partielle du secteur agricole grâce à l'amélioration des conditions climatiques et une croissance non agricole toujours solide, bien qu'en léger ralentissement. L'investissement devrait rester un moteur important de la croissance. Le déficit du compte courant devrait se creuser légèrement mais rester inférieur aux moyennes historiques. Les principaux risques identifiés incluent la persistance de conditions climatiques défavorables, les pressions sur les dépenses publiques qui pourraient compromettre l'assainissement budgétaire, et la dépendance à des sources de revenus non récurrentes. La faiblesse de la création d'emplois demeure également une préoccupation.
3. Comment le Maroc se positionne-t-il en matière de climat des affaires selon le rapport B-Ready 2024 ?
Le Maroc a obtenu des résultats supérieurs à ceux des pays à revenu similaire dans le premier rapport B-Ready 2024, notamment en ce qui concerne la création et l'implantation d'entreprises, ainsi que l'accès aux services d'utilité publique et le commerce international. Cependant, des faiblesses notables subsistent dans les domaines de l'emploi, de la résolution des litiges et de l'insolvabilité des entreprises, principalement en raison de défis liés à l'efficacité opérationnelle et aux services publics plutôt qu'au cadre réglementaire lui-même.
4. Quels sont les domaines prioritaires pour les réformes visant à améliorer le climat des affaires au Maroc, selon l'analyse de frontière du B-Ready ?
L'analyse de frontière du B-Ready met en évidence plusieurs domaines où des réformes sont prioritaires. Il s'agit notamment de l'amélioration de l'efficacité des services de l'emploi, de la simplification et de l'accélération des procédures de résolution des litiges commerciaux (notamment par la numérisation et le renforcement des compétences des acteurs judiciaires), et de la réforme du cadre de l'insolvabilité des entreprises pour faciliter la restructuration et la liquidation de manière plus rapide et efficace. Des améliorations sont également nécessaires dans l'utilisation des sûretés mobilières pour l'accès au financement et le développement des systèmes de paiement électronique.
5. Comment la transformation numérique est-elle perçue comme un levier d'amélioration du climat des affaires au Maroc ?
La transformation numérique est identifiée comme un thème transversal essentiel pour améliorer le climat des affaires. Le rapport souligne le potentiel économique considérable de la numérisation des services publics pour attirer les investissements et renforcer la compétitivité. Bien que des progrès aient été réalisés dans certains domaines, l'adoption de ces services reste inégale. Accélérer la numérisation des procédures administratives liées à la création et à l'implantation d'entreprises, ainsi qu'à la résolution des litiges et aux procédures d'insolvabilité, est crucial.
6. Quels sont les défis liés au marché du travail au Maroc et comment les réformes du climat des affaires pourraient-elles y contribuer ?
La création d'emplois demeure un défi majeur au Maroc, avec un taux de chômage persistant, en particulier chez les jeunes. Ce défi est exacerbé par un manque de dynamisme dans le secteur privé, un faible taux de croissance des entreprises innovantes, des coûts de recrutement élevés dans le secteur formel favorisant l'informel, et des normes sociales freinant la participation des femmes au marché du travail. Les réformes du climat des affaires axées sur la réduction des obstacles à l'embauche, l'amélioration des services de l'emploi, la simplification des réglementations et la promotion d'un environnement plus favorable à l'entrepreneuriat et à la croissance des PME pourraient stimuler la création d'emplois.
7. Quelle est l'évolution de la dette publique et du déficit budgétaire au Maroc, et quelles sont les perspectives à moyen terme ?
Le déficit budgétaire a connu une diminution notable et le ratio dette/PIB a commencé à se réduire après l'augmentation liée à la pandémie de COVID-19. La loi de finances 2025 prévoit la poursuite de l'assainissement progressif des finances publiques à moyen terme, avec l'objectif de réduire le déficit budgétaire à 3,1% du PIB d'ici 2026-2027 et de maintenir la dette/PIB sur une trajectoire descendante. Cette stratégie repose sur une augmentation des recettes fiscales, une maîtrise des dépenses courantes (notamment via la réforme des subventions) et un recours accru aux partenariats public-privé pour les investissements.
8. Comment les considérations de durabilité environnementale et d'égalité des genres sont-elles intégrées dans l'analyse du climat des affaires au Maroc ?
La durabilité environnementale et l'égalité des genres sont des thèmes transversaux importants dans l'évaluation du climat des affaires. Le rapport reconnaît l'impact de la sécheresse sur l'économie et souligne la nécessité d'une gestion durable des ressources naturelles. En matière de genre, des disparités persistent sur le marché du travail en raison de normes sociales et d'obstacles structurels. Les réformes visant à améliorer le climat des affaires devraient intégrer des mesures pour promouvoir l'égalité des genres dans l'accès aux opportunités économiques, soutenir l'entrepreneuriat féminin et garantir une participation équitable aux marchés publics.
Malgré la persistance de la sécheresse qui a freiné la croissance globale, l'économie marocaine a montré une accélération de sa croissance non agricole en 2024, principalement tirée par le secteur industriel (manufacturier et extractif, notamment le phosphate) et l'investissement (public et étranger direct). L'inflation a significativement diminué, passant sous la barre des 1%, ce qui a permis à Bank Al-Maghrib (BAM) d'initier un assouplissement de sa politique monétaire. La position extérieure du Maroc s'est renforcée avec un déficit du compte courant modéré et bien financé par les IDE. Cependant, la création d'emplois reste un défi majeur, malgré une amélioration récente en milieu urbain.
2. Quelles sont les perspectives économiques pour le Maroc en 2025 et quels sont les principaux risques identifiés ?
La croissance du PIB réel devrait s'accélérer légèrement en 2025, soutenue par une reprise partielle du secteur agricole grâce à l'amélioration des conditions climatiques et une croissance non agricole toujours solide, bien qu'en léger ralentissement. L'investissement devrait rester un moteur important de la croissance. Le déficit du compte courant devrait se creuser légèrement mais rester inférieur aux moyennes historiques. Les principaux risques identifiés incluent la persistance de conditions climatiques défavorables, les pressions sur les dépenses publiques qui pourraient compromettre l'assainissement budgétaire, et la dépendance à des sources de revenus non récurrentes. La faiblesse de la création d'emplois demeure également une préoccupation.
3. Comment le Maroc se positionne-t-il en matière de climat des affaires selon le rapport B-Ready 2024 ?
Le Maroc a obtenu des résultats supérieurs à ceux des pays à revenu similaire dans le premier rapport B-Ready 2024, notamment en ce qui concerne la création et l'implantation d'entreprises, ainsi que l'accès aux services d'utilité publique et le commerce international. Cependant, des faiblesses notables subsistent dans les domaines de l'emploi, de la résolution des litiges et de l'insolvabilité des entreprises, principalement en raison de défis liés à l'efficacité opérationnelle et aux services publics plutôt qu'au cadre réglementaire lui-même.
4. Quels sont les domaines prioritaires pour les réformes visant à améliorer le climat des affaires au Maroc, selon l'analyse de frontière du B-Ready ?
L'analyse de frontière du B-Ready met en évidence plusieurs domaines où des réformes sont prioritaires. Il s'agit notamment de l'amélioration de l'efficacité des services de l'emploi, de la simplification et de l'accélération des procédures de résolution des litiges commerciaux (notamment par la numérisation et le renforcement des compétences des acteurs judiciaires), et de la réforme du cadre de l'insolvabilité des entreprises pour faciliter la restructuration et la liquidation de manière plus rapide et efficace. Des améliorations sont également nécessaires dans l'utilisation des sûretés mobilières pour l'accès au financement et le développement des systèmes de paiement électronique.
5. Comment la transformation numérique est-elle perçue comme un levier d'amélioration du climat des affaires au Maroc ?
La transformation numérique est identifiée comme un thème transversal essentiel pour améliorer le climat des affaires. Le rapport souligne le potentiel économique considérable de la numérisation des services publics pour attirer les investissements et renforcer la compétitivité. Bien que des progrès aient été réalisés dans certains domaines, l'adoption de ces services reste inégale. Accélérer la numérisation des procédures administratives liées à la création et à l'implantation d'entreprises, ainsi qu'à la résolution des litiges et aux procédures d'insolvabilité, est crucial.
6. Quels sont les défis liés au marché du travail au Maroc et comment les réformes du climat des affaires pourraient-elles y contribuer ?
La création d'emplois demeure un défi majeur au Maroc, avec un taux de chômage persistant, en particulier chez les jeunes. Ce défi est exacerbé par un manque de dynamisme dans le secteur privé, un faible taux de croissance des entreprises innovantes, des coûts de recrutement élevés dans le secteur formel favorisant l'informel, et des normes sociales freinant la participation des femmes au marché du travail. Les réformes du climat des affaires axées sur la réduction des obstacles à l'embauche, l'amélioration des services de l'emploi, la simplification des réglementations et la promotion d'un environnement plus favorable à l'entrepreneuriat et à la croissance des PME pourraient stimuler la création d'emplois.
7. Quelle est l'évolution de la dette publique et du déficit budgétaire au Maroc, et quelles sont les perspectives à moyen terme ?
Le déficit budgétaire a connu une diminution notable et le ratio dette/PIB a commencé à se réduire après l'augmentation liée à la pandémie de COVID-19. La loi de finances 2025 prévoit la poursuite de l'assainissement progressif des finances publiques à moyen terme, avec l'objectif de réduire le déficit budgétaire à 3,1% du PIB d'ici 2026-2027 et de maintenir la dette/PIB sur une trajectoire descendante. Cette stratégie repose sur une augmentation des recettes fiscales, une maîtrise des dépenses courantes (notamment via la réforme des subventions) et un recours accru aux partenariats public-privé pour les investissements.
8. Comment les considérations de durabilité environnementale et d'égalité des genres sont-elles intégrées dans l'analyse du climat des affaires au Maroc ?
La durabilité environnementale et l'égalité des genres sont des thèmes transversaux importants dans l'évaluation du climat des affaires. Le rapport reconnaît l'impact de la sécheresse sur l'économie et souligne la nécessité d'une gestion durable des ressources naturelles. En matière de genre, des disparités persistent sur le marché du travail en raison de normes sociales et d'obstacles structurels. Les réformes visant à améliorer le climat des affaires devraient intégrer des mesures pour promouvoir l'égalité des genres dans l'accès aux opportunités économiques, soutenir l'entrepreneuriat féminin et garantir une participation équitable aux marchés publics.