Selon les prévisions de la Banque mondiale, le Royaume atteindra un taux de croissance de 3,6 % en 2025, suivi d’une légère stabilisation à 3,5 % en 2026. Ces chiffres, annoncés mercredi à Rabat par Javier Diaz Cassou, économiste senior principal de l’institution, traduisent une amélioration progressive des indicateurs économiques après les turbulences des dernières années.

Cette projection repose sur plusieurs leviers stratégiques dont le secteur agricole, qui représente une part importante du PIB marocain, qui devrait bénéficier d’une amélioration des conditions climatiques et d’une gestion accrue des ressources hydriques. En parallèle, des investissements massifs dans les infrastructures et les énergies renouvelables renforcent la capacité du Maroc à diversifier son économie et à attirer des capitaux étrangers.

L’essor des secteurs industriels et des services, notamment grâce à des zones économiques spéciales comme Tanger Med, contribue également à cette dynamique positive. Le Maroc s’est imposé ces dernières années comme un hub régional, attirant des multinationales désireuses de profiter de sa position géographique stratégique et de sa stabilité politique.

Cependant, ces prévisions optimistes ne doivent pas occulter les défis structurels auxquels le Royaume reste confronté. La Banque mondiale a souligné la nécessité de poursuivre les réformes dans des domaines clés tels que l’éducation, la santé et le marché du travail. Une meilleure inclusion des jeunes et des femmes dans l’économie est également cruciale pour garantir une croissance équitable et durable.

Par ailleurs, l’inflation mondiale et les incertitudes géopolitiques pourraient freiner cette trajectoire ascendante. Le Maroc devra également faire face à la volatilité des marchés internationaux, notamment en ce qui concerne le commerce des matières premières.

Malgré ces défis, le Royaume peut s’appuyer sur une vision stratégique claire, incarnée par des projets ambitieux comme le Plan Maroc Vert et l’Initiative pour le Nouveau Modèle de Développement. Ces initiatives visent à renforcer la résilience économique tout en réduisant les inégalités sociales et territoriales.

En conclusion, les prévisions de la Banque mondiale témoignent de la solidité des fondamentaux économiques du Maroc et de sa capacité à se projeter dans un avenir prometteur. Avec une croissance prévue de 3,6 % en 2025, le Royaume confirme son rôle de moteur économique en Afrique du Nord et son ambition d’être un modèle de développement pour la région.