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Pas de civils, mais des forces armées !?
Alors que certains ministres israéliens avaient appelé à un retour de colons juifs à Gaza après la guerre encourageant la population palestinienne à émigrer , avec les anciens colons du Goush Katif qui rêvent d’un retour dans la bande de Gaza, l’Union européenne avait condamné ces propos .
Le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, a balayé, jeudi 4 janvier, les déclarations de plusieurs ministres du gouvernement Nétanyahou.« Il n’y aura pas de présence civile israélienne dans la bande de Gaza après l’atteinte des objectifs de la guerre. »
Alors que le ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, avait appelé lundi à un retour de colons juifs dans la bande de Gaza après la guerre et à « encourager » la population palestinienne à émigrer, M. Gallant a présenté à la presse un plan de « l’après-guerre » ne prévoyant pas une telle annexion.
Selon le plan dévoilé par le ministre de la défense, les opérations dans la bande de Gaza « vont se poursuivre » jusqu’au « retour des otages », au « démantèlement des capacités militaires et de gouvernance du Hamas » et à « l’élimination des menaces militaires dans la bande de Gaza », a soutenu M. Gallant.
Après quoi s’amorcera une autre phase, celle du « jour d’après » la guerre, dans laquelle « le Hamas ne contrôlera pas Gaza ».
« Les habitants de Gaza sont palestiniens. Par conséquent, des entités palestiniennes seront chargées [de la gestion], à la condition qu’il n’y ait aucune action hostile ou menace contre l’Etat d’Israël », a affirmé M. Gallant, sans préciser qui, parmi les Palestiniens, devrait administrer ce territoire de 2,4 millions d’habitants.
Il a toutefois assuré que l’armée israélienne garderait « sa liberté d’action » dans l’enclave palestinienne pour y juguler toute « menace » éventuelle.
Divisions au sein du cabinet de guerre
Yoav Gallant doit désormais soumettre son plan au cabinet de guerre du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, divisé ces dernières semaines sur la marche à suivre dans la guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir dans l’enclave depuis 2007.
Outre Itamar Ben Gvir, le ministre des finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, avait lui aussi appelé à un retour des colons israéliens dans la bande de Gaza après le conflit.
Au cours des dernières semaines, des analystes ont évoqué différents scénarios, comme le retour dans la bande Gaza, après la guerre, de l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, qui siège actuellement en Cisjordanie occupée.
Or, selon un sondage récent du Centre de recherche palestinien sur la politique et les sondages (PCPSR), un institut indépendant de Ramallah, près des deux tiers des Palestiniens interrogés (64 %) estiment que le Hamas gardera le contrôle de Gaza au terme des combats.
Quelque 11 % des sondés pronostiquent un gouvernement de l’AP mais sans Mahmoud Abbas, et 7 % à peine avec ce dernier.
Le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, a balayé, jeudi 4 janvier, les déclarations de plusieurs ministres du gouvernement Nétanyahou.« Il n’y aura pas de présence civile israélienne dans la bande de Gaza après l’atteinte des objectifs de la guerre. »
Alors que le ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, avait appelé lundi à un retour de colons juifs dans la bande de Gaza après la guerre et à « encourager » la population palestinienne à émigrer, M. Gallant a présenté à la presse un plan de « l’après-guerre » ne prévoyant pas une telle annexion.
Selon le plan dévoilé par le ministre de la défense, les opérations dans la bande de Gaza « vont se poursuivre » jusqu’au « retour des otages », au « démantèlement des capacités militaires et de gouvernance du Hamas » et à « l’élimination des menaces militaires dans la bande de Gaza », a soutenu M. Gallant.
Après quoi s’amorcera une autre phase, celle du « jour d’après » la guerre, dans laquelle « le Hamas ne contrôlera pas Gaza ».
« Les habitants de Gaza sont palestiniens. Par conséquent, des entités palestiniennes seront chargées [de la gestion], à la condition qu’il n’y ait aucune action hostile ou menace contre l’Etat d’Israël », a affirmé M. Gallant, sans préciser qui, parmi les Palestiniens, devrait administrer ce territoire de 2,4 millions d’habitants.
Il a toutefois assuré que l’armée israélienne garderait « sa liberté d’action » dans l’enclave palestinienne pour y juguler toute « menace » éventuelle.
Divisions au sein du cabinet de guerre
Yoav Gallant doit désormais soumettre son plan au cabinet de guerre du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, divisé ces dernières semaines sur la marche à suivre dans la guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir dans l’enclave depuis 2007.
Outre Itamar Ben Gvir, le ministre des finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, avait lui aussi appelé à un retour des colons israéliens dans la bande de Gaza après le conflit.
Au cours des dernières semaines, des analystes ont évoqué différents scénarios, comme le retour dans la bande Gaza, après la guerre, de l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, qui siège actuellement en Cisjordanie occupée.
Or, selon un sondage récent du Centre de recherche palestinien sur la politique et les sondages (PCPSR), un institut indépendant de Ramallah, près des deux tiers des Palestiniens interrogés (64 %) estiment que le Hamas gardera le contrôle de Gaza au terme des combats.
Quelque 11 % des sondés pronostiquent un gouvernement de l’AP mais sans Mahmoud Abbas, et 7 % à peine avec ce dernier.
Israël veut séparer politiquement la bande de Gaza de la Cisjordanie !
Le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, à Tel-Aviv, le 18 décembre 2023. MAYA ALLERUZZO / AP
Le “jour d’après” , avec ou sans le Hamas !?
Dans un entretien au Financial Times, le premier ministre de l’Autorité palestinienne, Mohammad Shtayyeh, a toutefois plaidé en faveur d’une « solution politique pour l’ensemble de la Palestine », et non simplement de la bande de Gaza.
« Les gens commencent à parler du “jour d’après”, de l’AP qui gouvernerait à nouveau Gaza », mais Israël « veut séparer politiquement la bande de Gaza de la Cisjordanie », a-t-il déclaré .
Et d’ajouter : « Nous devons regarder le calendrier et rayer 2024. (…) Je ne pense pas qu’Israël va quitter Gaza bientôt, je crois plutôt qu’Israël va créer sa propre administration civile qui fonctionnera sous l’autorité de son armée d’occupation. Par conséquent, la question du “jour d’après” n’est pas claire [pour le moment]. » Le dévoilement du plan Gallant intervient à la veille d’une nouvelle visite au Moyen-Orient du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, qui vise notamment à éviter une propagation de la guerre entre Israël et le Hamas.
Avec AFP
Dans un entretien au Financial Times, le premier ministre de l’Autorité palestinienne, Mohammad Shtayyeh, a toutefois plaidé en faveur d’une « solution politique pour l’ensemble de la Palestine », et non simplement de la bande de Gaza.
« Les gens commencent à parler du “jour d’après”, de l’AP qui gouvernerait à nouveau Gaza », mais Israël « veut séparer politiquement la bande de Gaza de la Cisjordanie », a-t-il déclaré .
Et d’ajouter : « Nous devons regarder le calendrier et rayer 2024. (…) Je ne pense pas qu’Israël va quitter Gaza bientôt, je crois plutôt qu’Israël va créer sa propre administration civile qui fonctionnera sous l’autorité de son armée d’occupation. Par conséquent, la question du “jour d’après” n’est pas claire [pour le moment]. » Le dévoilement du plan Gallant intervient à la veille d’une nouvelle visite au Moyen-Orient du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, qui vise notamment à éviter une propagation de la guerre entre Israël et le Hamas.
Avec AFP