« À l’heure où la communauté internationale se réunit à Marrakech, nous devons rester solidaires et unis
afin de protéger notre prospérité future et mettre fin à l’extrême pauvreté. Les perspectives de croissance
mondiale à moyen terme sont à leur niveau le plus bas depuis des décennies. Les effets néfastes des
crises successives sont de plus en plus visibles, au moment même où de nombreux pays luttent contre
une inflation élevée, un fort endettement et d’importants déficits de financement pour fournir des services
de base, soutenir les infrastructures et l’action climatique, et réduire la pauvreté, les inégalités et les
fragilités qui s’accentuent.
« Le monde est aujourd’hui plus exposé aux chocs et les menaces grandissantes qui pèsent sur la
croissance, le développement, l’emploi et le niveau de vie risquent d’aggraver les inégalités, tant entre les
pays qu’au niveau national. Les pays émergents et les pays en développement ont particulièrement été
touchés. L’écart de revenus avec les pays avancés s’est encore creusé et le monde n’est pas en voie
d’éliminer l’extrême pauvreté d’ici 2030.
« Notre conception des principaux risques et forces perturbatrices auxquels est confrontée l’économie
mondiale a évolué : la menace existentielle que représente le changement climatique, les disparités
croissantes en matière de revenus et d’opportunités et les tensions géopolitiques s’accentuent. Par leur
rapidité, la transition numérique et les transformations technologiques créent de nouveaux défis, mais
engendrent aussi des opportunités, et aucun pays ne doit être laissé de côté.
« Marrakech 2023 est un appel à une action collaborative mondiale renforcée face aux difficultés que nous
rencontrons tous, afin de renforcer la résilience et créer plus d’opportunités pour un avenir meilleur.
Les quatre principes de Marrakech pour la coopération mondiale dessinent un cadre général visant à
tirer parti du multilatéralisme au bénéfice de tous
1. Redynamiser la croissance inclusive et durable
• Promouvoir des réformes structurelles favorables à la croissance pour renforcer la gouvernance,
l’État de droit, le commerce et l’environnement des affaires afin d’attirer de nouveaux
investissements et créer des emplois.
• Diversifier les sources de financement en stimulant la mobilisation des ressources intérieures, en
augmentant la fourniture de ressources concessionnelles et en les utilisant de manière efficace, en
tirant parti des ressources des bailleurs de fonds, en favorisant l’investissement direct étranger et
en attirant le financement du secteur privé, tout en améliorant l’efficience des dépenses publiques.
• Lutter contre les fragilités en utilisant efficacement les mécanismes de soutien aux pays en
situation de fragilité ou de conflit et en s’attaquant conjointement aux raisons de l’insécurité
alimentaire et énergétique mondiale.
2. Renforcer la résilience
• Renforcer les capacités institutionnelles en créant des institutions et des cadres d’action publique
plus solides avec le soutien des organisations internationales.
• Maintenir la stabilité extérieure en appliquant des politiques macroéconomiques avisées tout en
évitant les retombées perturbatrices sur les autres pays.
• Renforcer les cadres de gestion et de résolution de la dette publique en améliorant la gestion de la
dette extérieure et intérieure et en rendant les processus de restructuration de la dette plus
efficaces et plus rapides.
• Améliorer la préparation aux crises mondiales et leur atténuation en augmentant la résilience des
chaînes d’approvisionnement, en améliorant la préparation aux pandémies, en renforçant les
secteurs financiers, en apportant des ajustements macroéconomiques en temps opportun, en
mettant en place une protection sociale adaptée et en consolidant le dispositif mondial de sécurité
financière.
• Dissocier la croissance et les risques climatiques en développant les capacités de gestion et de
mise en œuvre de stratégies rentables de réduction et de planification des risques de catastrophe,
en favorisant la construction et l’entretien d’infrastructures résilientes face aux chocs climatiques et
aux catastrophes, en soutenant les initiatives régionales visant à réduire les risques écologiques
susceptibles de conduire à des migrations forcées, notamment en préservant la biodiversité, et en
encourageant les pratiques de gestion durable des terres et de l’eau.
3. Soutenir les réformes porteuses de transformation
• Accélérer la transition verte grâce aux efforts déterminés de tous les pays pour faire progresser la
décarbonation de leur économie sur la base des principes de l’Accord de Paris, tout en
garantissant la sécurité énergétique tout au long de la transition.
• Accompagner les transformations technologiques pour éviter la fragmentation numérique, combler
le fossé numérique, faciliter la création de systèmes de paiement nationaux et internationaux
modernisés et efficaces, et favoriser l’inclusion financière. Parallèlement à cela, des
réglementations harmonisées au niveau international sur les cryptoactifs, la protection des
données, la cybersécurité et l’intelligence artificielle doivent également être élaborées.
• Améliorer les systèmes de santé et leur degré de préparation grâce à un travail collaboratif visant
à renforcer la sécurité sanitaire mondiale en améliorant la couverture santé universelle, en
renforçant les systèmes de santé et en établissant des mécanismes mondiaux pour garantir un
accès équitable aux vaccins et aux médicaments.
• Promouvoir un enseignement équitable de qualité pour appuyer les efforts mondiaux qui vont dans
ce sens pour le plus grand nombre, élargir l’accès à l’enseignement dès la petite enfance, au
primaire et au secondaire, et améliorer la qualité de l’instruction pour garantir les apprentissages
en classe.
• Contribuer à l’égalité entre les sexes pour multiplier et faciliter les opportunités économiques des
femmes, leur donner les moyens d’agir et reconnaître leur leadership.
4. Renforcer et moderniser la coopération mondiale
• Renforcer le système monétaire international et ses règles, conventions et institutions, pour
répondre aux besoins des pays et faciliter le commerce, les paiements et les investissements
internationaux.
• Renforcer le système commercial multilatéral pour soutenir la coopération et la croissance
économiques mondiales, en veillant à ce qu’il soit fondé sur des règles, non discriminatoire, juste,
ouvert, inclusif, durable, transparent et doté de mécanismes efficaces de règlement des différends.
• Renforcer la collaboration, car la Banque mondiale et le FMI sont déterminés à travailler en étroite
collaboration et avec leurs partenaires pour aider les pays membres à relever les défis et à tirer
parti des opportunités qui se présentent. »
afin de protéger notre prospérité future et mettre fin à l’extrême pauvreté. Les perspectives de croissance
mondiale à moyen terme sont à leur niveau le plus bas depuis des décennies. Les effets néfastes des
crises successives sont de plus en plus visibles, au moment même où de nombreux pays luttent contre
une inflation élevée, un fort endettement et d’importants déficits de financement pour fournir des services
de base, soutenir les infrastructures et l’action climatique, et réduire la pauvreté, les inégalités et les
fragilités qui s’accentuent.
« Le monde est aujourd’hui plus exposé aux chocs et les menaces grandissantes qui pèsent sur la
croissance, le développement, l’emploi et le niveau de vie risquent d’aggraver les inégalités, tant entre les
pays qu’au niveau national. Les pays émergents et les pays en développement ont particulièrement été
touchés. L’écart de revenus avec les pays avancés s’est encore creusé et le monde n’est pas en voie
d’éliminer l’extrême pauvreté d’ici 2030.
« Notre conception des principaux risques et forces perturbatrices auxquels est confrontée l’économie
mondiale a évolué : la menace existentielle que représente le changement climatique, les disparités
croissantes en matière de revenus et d’opportunités et les tensions géopolitiques s’accentuent. Par leur
rapidité, la transition numérique et les transformations technologiques créent de nouveaux défis, mais
engendrent aussi des opportunités, et aucun pays ne doit être laissé de côté.
« Marrakech 2023 est un appel à une action collaborative mondiale renforcée face aux difficultés que nous
rencontrons tous, afin de renforcer la résilience et créer plus d’opportunités pour un avenir meilleur.
Les quatre principes de Marrakech pour la coopération mondiale dessinent un cadre général visant à
tirer parti du multilatéralisme au bénéfice de tous
1. Redynamiser la croissance inclusive et durable
• Promouvoir des réformes structurelles favorables à la croissance pour renforcer la gouvernance,
l’État de droit, le commerce et l’environnement des affaires afin d’attirer de nouveaux
investissements et créer des emplois.
• Diversifier les sources de financement en stimulant la mobilisation des ressources intérieures, en
augmentant la fourniture de ressources concessionnelles et en les utilisant de manière efficace, en
tirant parti des ressources des bailleurs de fonds, en favorisant l’investissement direct étranger et
en attirant le financement du secteur privé, tout en améliorant l’efficience des dépenses publiques.
• Lutter contre les fragilités en utilisant efficacement les mécanismes de soutien aux pays en
situation de fragilité ou de conflit et en s’attaquant conjointement aux raisons de l’insécurité
alimentaire et énergétique mondiale.
2. Renforcer la résilience
• Renforcer les capacités institutionnelles en créant des institutions et des cadres d’action publique
plus solides avec le soutien des organisations internationales.
• Maintenir la stabilité extérieure en appliquant des politiques macroéconomiques avisées tout en
évitant les retombées perturbatrices sur les autres pays.
• Renforcer les cadres de gestion et de résolution de la dette publique en améliorant la gestion de la
dette extérieure et intérieure et en rendant les processus de restructuration de la dette plus
efficaces et plus rapides.
• Améliorer la préparation aux crises mondiales et leur atténuation en augmentant la résilience des
chaînes d’approvisionnement, en améliorant la préparation aux pandémies, en renforçant les
secteurs financiers, en apportant des ajustements macroéconomiques en temps opportun, en
mettant en place une protection sociale adaptée et en consolidant le dispositif mondial de sécurité
financière.
• Dissocier la croissance et les risques climatiques en développant les capacités de gestion et de
mise en œuvre de stratégies rentables de réduction et de planification des risques de catastrophe,
en favorisant la construction et l’entretien d’infrastructures résilientes face aux chocs climatiques et
aux catastrophes, en soutenant les initiatives régionales visant à réduire les risques écologiques
susceptibles de conduire à des migrations forcées, notamment en préservant la biodiversité, et en
encourageant les pratiques de gestion durable des terres et de l’eau.
3. Soutenir les réformes porteuses de transformation
• Accélérer la transition verte grâce aux efforts déterminés de tous les pays pour faire progresser la
décarbonation de leur économie sur la base des principes de l’Accord de Paris, tout en
garantissant la sécurité énergétique tout au long de la transition.
• Accompagner les transformations technologiques pour éviter la fragmentation numérique, combler
le fossé numérique, faciliter la création de systèmes de paiement nationaux et internationaux
modernisés et efficaces, et favoriser l’inclusion financière. Parallèlement à cela, des
réglementations harmonisées au niveau international sur les cryptoactifs, la protection des
données, la cybersécurité et l’intelligence artificielle doivent également être élaborées.
• Améliorer les systèmes de santé et leur degré de préparation grâce à un travail collaboratif visant
à renforcer la sécurité sanitaire mondiale en améliorant la couverture santé universelle, en
renforçant les systèmes de santé et en établissant des mécanismes mondiaux pour garantir un
accès équitable aux vaccins et aux médicaments.
• Promouvoir un enseignement équitable de qualité pour appuyer les efforts mondiaux qui vont dans
ce sens pour le plus grand nombre, élargir l’accès à l’enseignement dès la petite enfance, au
primaire et au secondaire, et améliorer la qualité de l’instruction pour garantir les apprentissages
en classe.
• Contribuer à l’égalité entre les sexes pour multiplier et faciliter les opportunités économiques des
femmes, leur donner les moyens d’agir et reconnaître leur leadership.
4. Renforcer et moderniser la coopération mondiale
• Renforcer le système monétaire international et ses règles, conventions et institutions, pour
répondre aux besoins des pays et faciliter le commerce, les paiements et les investissements
internationaux.
• Renforcer le système commercial multilatéral pour soutenir la coopération et la croissance
économiques mondiales, en veillant à ce qu’il soit fondé sur des règles, non discriminatoire, juste,
ouvert, inclusif, durable, transparent et doté de mécanismes efficaces de règlement des différends.
• Renforcer la collaboration, car la Banque mondiale et le FMI sont déterminés à travailler en étroite
collaboration et avec leurs partenaires pour aider les pays membres à relever les défis et à tirer
parti des opportunités qui se présentent. »