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A cet égard, le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), répondant à l'appel royal du 20 août dernier, a eu le bon reflexe de mener consultation et de rendre avis sur "le contenu multidimensionnel du lien entre les Marocains du Monde et le Maroc, sur les facteurs qui en définissent la particularité et la profondeur, et sur les voies et moyens pour en renforcer la vitalité et en préserver la durabilité".
Dans son discours du 20 août 2022, le Souverain avait, en effet, réitéré son appel à l’ensemble des institutions nationales en vue d’un bilan prospectif et une refonte des cadres législatifs et des politiques publiques dédiés aux attentes, aux intérêts et aux droits des Marocains du Monde. Il a aussi appelé à l’appui de leurs projets et à la promotion de leur contribution au rayonnement et au développement du Royaume.
Dans son discours du 20 août 2022, le Souverain avait, en effet, réitéré son appel à l’ensemble des institutions nationales en vue d’un bilan prospectif et une refonte des cadres législatifs et des politiques publiques dédiés aux attentes, aux intérêts et aux droits des Marocains du Monde. Il a aussi appelé à l’appui de leurs projets et à la promotion de leur contribution au rayonnement et au développement du Royaume.
L'avis du CESE, qui vient d'être rendu public sous le titre "Renforcer le lien intergénérationnel entre les Marocains du Monde et le Maroc, les chances et les défis", s’inscrit donc en droite ligne du discours royal du 20 août et se veut un éclairage sur le degré d'attachement des Marocains du Monde à leur pays d'origine et leur implication à son développement, sur leurs motivations et sur leurs besoins et attentes.
Élaboré selon une démarche participative, l'avis s’est entre autres appuyé sur les constats issus d'une consultation, ouverte au mois d'octobre dernier, sur la plateforme digitale de participation citoyenne "Ouchariko", via un questionnaire publié en sept langues (arabe, anglais, espagnol, français, allemand, italien et néerlandais).
C'est là justement où l'avis prend toute son importance en faisant ressortir le vif intérêt des Marocains du Monde, dans leur diversité générationnelle et géographique, pour le sujet de la consultation. Heureuse révélation : Les jeunes en activité, âgés de 25 à 45 ans, ont constitué la majorité des répondants (65,77%) et, élément saillant, 92,84% des répondants ont déclaré entretenir des liens avec le Maroc, qualifiés de forts. Les liens familiaux et personnels sont les plus importants, suivis des liens culturels, des liens de solidarité et d’engagement et des liens professionnels.
L'avis du CESE fait ressortir la sensibilité des MDM aux progrès réalisés par le Maroc dans de nombreux domaines et leur grande appréciation de l’action du Roi Mohammed VI dont la personnalité ressort avec force comme premier motif de fierté exprimé. La défense de l'intégrité territoriale du pays est également mise en avant.
Toutefois, des points "irritants" subsistent concernant l’appréciation des services rendus au Marocains du Monde. Les phénomènes et les actes perçus comme formes de "corruption" cristallisent les récriminations des répondants, qui sont unanimes dans leurs attentes à propos de la digitalisation des services. N'empêche, le désir de contribuer au développement du Maroc reste très fort malgré les contraintes relevées.
En matière institutionnelle, le souhait déclaré est d’avoir un ministère spécifiquement dédié aux affaires des MDM, et de renforcer le dispositif institutionnel dans les pays de résidence par des structures chargées des questions économiques telles des chambres de commerce marocaines. A noter que les Marocains du Monde représentent près de 15% de la population totale du Maroc et contribuent à plus de 7% au produit intérieur brut du pays.
Le CESE ne manque ainsi pas de rappeler l’importance d’assurer aux MDM une protection effective de leurs droits et de leur dignité dans les pays d'accueil, partout où ils se trouvent, et de poursuivre les efforts pour leur assurer un accès de qualité aux services consulaires, administratifs, sanitaires et sociaux, la proximité des services culturels, et de répondre de façon rationnelle et crédible à leur demande cultuelle dans le respect de la personnalité religieuse marocaine et des lois des pays d’accueil.
L'avis plaide en outre pour l’organisation des transferts de compétences et l’encouragement actif des échanges et de la co-construction avec les talents marocains expatriés, dans tous les domaines (scientifique, universitaire, industriel, dans les domaines des arts et de la culture). Un tel cadre, "mettant les individus au centre des politiques, augmentera les chances de succès des programmes et des dispositifs, eux-mêmes à rénover, pour encourager l’implication économique et les projets d’investissement des MDM", préconise le CESE.
Il est indéniable que le sentiment d’appartenance des Marocains du Monde et le poids structurel de leur contribution aux besoins sociaux et à l’équilibre macroéconomique du pays, constituent des atouts majeurs à consolider en permanence. De la même manière, le cadre législatif en place et les politiques publiques doivent absolument tenir compte de leurs spécificités.
Élaboré selon une démarche participative, l'avis s’est entre autres appuyé sur les constats issus d'une consultation, ouverte au mois d'octobre dernier, sur la plateforme digitale de participation citoyenne "Ouchariko", via un questionnaire publié en sept langues (arabe, anglais, espagnol, français, allemand, italien et néerlandais).
C'est là justement où l'avis prend toute son importance en faisant ressortir le vif intérêt des Marocains du Monde, dans leur diversité générationnelle et géographique, pour le sujet de la consultation. Heureuse révélation : Les jeunes en activité, âgés de 25 à 45 ans, ont constitué la majorité des répondants (65,77%) et, élément saillant, 92,84% des répondants ont déclaré entretenir des liens avec le Maroc, qualifiés de forts. Les liens familiaux et personnels sont les plus importants, suivis des liens culturels, des liens de solidarité et d’engagement et des liens professionnels.
L'avis du CESE fait ressortir la sensibilité des MDM aux progrès réalisés par le Maroc dans de nombreux domaines et leur grande appréciation de l’action du Roi Mohammed VI dont la personnalité ressort avec force comme premier motif de fierté exprimé. La défense de l'intégrité territoriale du pays est également mise en avant.
Toutefois, des points "irritants" subsistent concernant l’appréciation des services rendus au Marocains du Monde. Les phénomènes et les actes perçus comme formes de "corruption" cristallisent les récriminations des répondants, qui sont unanimes dans leurs attentes à propos de la digitalisation des services. N'empêche, le désir de contribuer au développement du Maroc reste très fort malgré les contraintes relevées.
En matière institutionnelle, le souhait déclaré est d’avoir un ministère spécifiquement dédié aux affaires des MDM, et de renforcer le dispositif institutionnel dans les pays de résidence par des structures chargées des questions économiques telles des chambres de commerce marocaines. A noter que les Marocains du Monde représentent près de 15% de la population totale du Maroc et contribuent à plus de 7% au produit intérieur brut du pays.
Le CESE ne manque ainsi pas de rappeler l’importance d’assurer aux MDM une protection effective de leurs droits et de leur dignité dans les pays d'accueil, partout où ils se trouvent, et de poursuivre les efforts pour leur assurer un accès de qualité aux services consulaires, administratifs, sanitaires et sociaux, la proximité des services culturels, et de répondre de façon rationnelle et crédible à leur demande cultuelle dans le respect de la personnalité religieuse marocaine et des lois des pays d’accueil.
L'avis plaide en outre pour l’organisation des transferts de compétences et l’encouragement actif des échanges et de la co-construction avec les talents marocains expatriés, dans tous les domaines (scientifique, universitaire, industriel, dans les domaines des arts et de la culture). Un tel cadre, "mettant les individus au centre des politiques, augmentera les chances de succès des programmes et des dispositifs, eux-mêmes à rénover, pour encourager l’implication économique et les projets d’investissement des MDM", préconise le CESE.
Il est indéniable que le sentiment d’appartenance des Marocains du Monde et le poids structurel de leur contribution aux besoins sociaux et à l’équilibre macroéconomique du pays, constituent des atouts majeurs à consolider en permanence. De la même manière, le cadre législatif en place et les politiques publiques doivent absolument tenir compte de leurs spécificités.