Avec l’ouverture des frontières, serait-ce le retour des beaux jours ?


Rédigé par Bouteina BENNANI le Mercredi 9 Février 2022

On est déjà au jour J, une semaine de février chère aux Résidents Marocains à l’Etranger, à nos étudiants de l’étranger et aux touristes qui n’attendent que l’ouverture des cieux pour venir au Maroc. Depuis plus d’une semaine, les réservations de vols à destination de notre pays battent le plein. Les agences de voyage, surtout celles qui avaient fermé depuis le début de la crise sanitaire, commencent à souffler un peu, vu le nombre de billets vendus ou réservés. Et les hôtels et tours opérateurs sont impatients, espérant le retour de la hausse des nuitées et des beaux jours. Aux dernières statistiques, la baisse significative du séjour d'une personne pendant une nuit dans un hôtel, autrement dit nuitée, évaluée à -60,5 % en 2020 puis à -55,7 % à fin mai 2021, a atteint -40,9 % fin 2021.Ce qui est encore minime.



Si nos citoyens Marocains résidents à l’étranger ont hâte de retrouver leurs familles, les touristes coutumiers, quant à eux, se plaisent dans notre pays, aiment ses habitudes et les services qui leur sont alloués, et c’est vice-versa. Comme répété incessamment depuis quelque temps, les hôtels et les tours opérateurs  ne font de gros bénéfices qu’avec les touristes étrangers. Les nationaux, faute au pouvoir d’achat bas et aux packages des hôtels, malgré tout, assez chers pour eux, ne constituent pas une bonne et fidèle clientèle. Quoique la conquête et la fidélisation des clients demande aussi des consensus des deux côtés.

L’affût de nationaux a déjà débuté. Ce sont particulièrement des parents et enfants qui espèrent  les retrouvailles entre familles, des fiancés séparés par des milliers de kilomètres qui comptent célébrer leurs retrouvailles et mariages, un phénomène jamais vu auparavant au Maroc et avec une telle cadence. A plus forte raison quand le climat chaud, quoique désolant pour l’agriculture, soit favorable aux festivités, aux célébrations et aux voyages.

Avant même l’ouverture des cieux, les familles commencent à se préparer aux cérémonies de mariages. Les neggafas, salles de mariage, couturières,  traiteurs et orchestres commencent à avoir le tournis, tellement les commandes et réservations affluent de toutes parts, de l’étranger comme de l’intérieure  du Maroc. Espérons que le retour à la presque-normalité perdure au moins jusqu’à l’été et entraîne, dans cette euphorie, les événements culturels et festivals.

L’autre phénomène constaté dans notre société en ces temps-ci, c’est la préparation, avant-terme, des habituels  gâteaux de Ramadan. Les familles sont aux fourneaux et achètent la matière première dès maintenant. Avec la visite des Marocains du monde qui s’annonce, chaque personne compte emporter avec elle les délices  du mois sacré, parce qu’ils ont peur, encore une énième fois, que les frontières ferment, sans crier rare, de par un variant encore plus virulent que les autres. Une manie devenue habitude.

Vivement le retour des beaux jours, des fêtes et des cérémonies heureuses. Les gens commencent déjà à oublier bavettes, mesures sanitaires et autres tralala, même si les administrations et institutions officielles  ferment de plus en plus la porte aux non vaccinés par les trois doses ! « Advienne que pourra ».

(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({});




Mercredi 9 Février 2022
Dans la même rubrique :