Emballement climatique 


Il fait trop chaud et nous ne sommes pas au bout de nos peines.

Le mois de juillet de l'année 2023 aura été le plus chaud depuis que les relevés météorologiques existent, et non pas le plus chaud de l'histoire de la Terre comme l'ont malencontreusement souligné certains..

Pour une fois, nous autres africains et nord-africains sommes habitués aux grandes chaleurs que l'Europe et l'hémisphère Nord découvrent à peine .
Mais , cela ne nous procure pas forcément une longueur d'avance puisque notre pays ne dispose pas encore de politiques dignes de ce nom pour une véritable résilience et une capacité d'adaptation à toutes épreuves et tous terrains .

Un récent rapport parlementaire, dont la présentation a eu lieu mardi 18 juillet en séance plénière à la Chambre des Représentants, a jeté la lumière sur les " dysfonctionnements et les défaillances de la gestion du secteur hydrique et de la politique gouvernementale adoptée pour ce secteur. " .

 Parmi ses conclusions, le rapport invite à soumettre le Plan national de l’eau 2020-2050 à une évaluation environnementale indépendante.
 Cela, entre autres , afin de mesurer l’impact de l’édification de nouveaux barrages sur les nappes phréatiques et des stations de dessalement d’eau de mer sur les ressources maritimes côtières. 

Ceci car 30% des eaux des barrages sont inutilisables à cause de l’envasement, note le rapport.

Le réchauffement va impacter le climat social..


La canicule, les épisodes de sécheresse et les pénuries d'eau vont fatalement avoir des conséquences néfastes en accentuant les inégalités vu les menaces sur la sécurité hydrique et la sécurité alimentaire tout court.
Ainsi, des milliers de paysans, agriculteurs et petits eleveurs seront condamnés à vendre leurs terres faute d'un soutien conséquent de l'État , au moment où les  grands propriétaires et surtout les exportateurs de fruits et de légumes recevront toute une panoplie de subventions alors qu'ils sont grandement responsables de la  dilapidation des ressources en eau dont particulièrement les nappes.

Le dérèglement climatique qui va provoquer  des catastrophes naturelles extrêmes risque de produire  également des conflits , des tensions sociales ,  des chocs économiques et une crise mondiale avec des facteurs d'insécurité alimentaire soulignait un  nouveau rapport publié mi-juillet conjointement par des agences de l'Organisation des Nations unies


Il est certain que le dérèglement climatique sonne le glas pour les modes de gouvernance improbables qui ne respectent pas des tableaux de bord avec des objectifs chiffrés car aujourd'hui pour rattraper le temps perdu sur le chemin du développement durable, il va falloir redoubler d'efforts et mobiliser beaucoup plus de moyens tant pour renforcer la capacité d'adaptation que pour la résilience et pour la transition énergétique. 
Après la surchauffe de la planète, il y a le risque de glaciation de la Terre et déjà, en mars et avril derniers , des régions des États -unis,  du Canada et de Russie avaient enregistré des températures maximales de moins trente jusqu'à moins cinquante.

Madame la ministre Leila Benali qui se trouvait à New-York mi juillet pour exposer la stratégie nationale de Développement durable ne sera certainement pas là en 2050 et peut-être même pas en 2030 , devrait néanmoins nous expliquer que prévoit cette stratégie avec la surchauffe et les besoins en eau et en climatisation,  et les besoins en chauffage en cas de très grand froid .

Par Hafid Fassi Fihri