Selon Wiam El Jai
À l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, la parole à l’orthoptiste Wiam El Jai
Le 2 avril, journée mondiale de l’autisme, est l’occasion de rappeler que ce trouble du neurodéveloppement, bien connu pour affecter la communication et les interactions sociales, influence également… la vision. Un aspect souvent négligé, mais qui peut pourtant jouer un rôle clé dans le quotidien et le bien-être des enfants autistes.
L’autisme, une autre manière de voir le monde
Chez les enfants autistes, la perception visuelle peut être atypique. Certains parents s’inquiètent de l’absence de contact visuel, d’un regard fuyant ou figé. Ces signes ne sont pas anodins. D’autres indices doivent également alerter : difficulté à suivre un objet des yeux, hypersensibilité aux lumières vives, coordination œil-main difficile, ou encore gêne dans les environnements visuellement surchargés.
Cette manière singulière de "voir" peut amplifier les troubles sensoriels et rendre certains apprentissages plus complexes. « L’enfant autiste ne voit pas forcément moins bien, mais il voit autrement. Et cela mérite toute notre attention », souligne Wiam El Jai, orthoptiste spécialisée en électrophysiologie visuelle.
Le rôle clé du bilan orthoptique
Face à ces troubles souvent invisibles à l’œil nu, un bilan orthoptique adapté peut faire toute la différence. Loin d’un simple test de vue, cet examen évalue la coordination des yeux, le traitement cérébral de l’image et la capacité à adapter le regard à différentes stimulations visuelles.
Chez un enfant autiste, ce bilan permet :
de détecter des troubles visuels associés,
de soulager les inconforts sensoriels,
de mieux soutenir l’apprentissage, la lecture et même le jeu,
et surtout d’adapter l’environnement visuel pour qu’il soit moins intrusif et plus apaisant.
Une approche respectueuse et personnalisée
L’examen, réalisé par un professionnel de la vision fonctionnelle, se fait dans le respect total du rythme de l’enfant. Pas question d’imposer un protocole rigide. « L’idée est d’entrer dans son univers, pas de le forcer à entrer dans le nôtre », insiste Wiam El Jai.
Cette approche douce permet non seulement un diagnostic plus juste, mais aussi une relation de confiance avec l’enfant, souvent réticent face aux consultations médicales classiques.
Mieux voir, c’est mieux comprendre
« Voir autrement, c’est aussi exister pleinement », conclut l’orthoptiste. Et si la vision devenait un levier d’inclusion ? En ajustant notre regard — au sens propre comme au figuré — sur ces enfants qui perçoivent différemment, c’est tout un monde que nous pouvons ouvrir, fait de compréhension, d’empathie et de mieux-vivre ensemble.
Le 2 avril, journée mondiale de l’autisme, est l’occasion de rappeler que ce trouble du neurodéveloppement, bien connu pour affecter la communication et les interactions sociales, influence également… la vision. Un aspect souvent négligé, mais qui peut pourtant jouer un rôle clé dans le quotidien et le bien-être des enfants autistes.
L’autisme, une autre manière de voir le monde
Chez les enfants autistes, la perception visuelle peut être atypique. Certains parents s’inquiètent de l’absence de contact visuel, d’un regard fuyant ou figé. Ces signes ne sont pas anodins. D’autres indices doivent également alerter : difficulté à suivre un objet des yeux, hypersensibilité aux lumières vives, coordination œil-main difficile, ou encore gêne dans les environnements visuellement surchargés.
Cette manière singulière de "voir" peut amplifier les troubles sensoriels et rendre certains apprentissages plus complexes. « L’enfant autiste ne voit pas forcément moins bien, mais il voit autrement. Et cela mérite toute notre attention », souligne Wiam El Jai, orthoptiste spécialisée en électrophysiologie visuelle.
Le rôle clé du bilan orthoptique
Face à ces troubles souvent invisibles à l’œil nu, un bilan orthoptique adapté peut faire toute la différence. Loin d’un simple test de vue, cet examen évalue la coordination des yeux, le traitement cérébral de l’image et la capacité à adapter le regard à différentes stimulations visuelles.
Chez un enfant autiste, ce bilan permet :
de détecter des troubles visuels associés,
de soulager les inconforts sensoriels,
de mieux soutenir l’apprentissage, la lecture et même le jeu,
et surtout d’adapter l’environnement visuel pour qu’il soit moins intrusif et plus apaisant.
Une approche respectueuse et personnalisée
L’examen, réalisé par un professionnel de la vision fonctionnelle, se fait dans le respect total du rythme de l’enfant. Pas question d’imposer un protocole rigide. « L’idée est d’entrer dans son univers, pas de le forcer à entrer dans le nôtre », insiste Wiam El Jai.
Cette approche douce permet non seulement un diagnostic plus juste, mais aussi une relation de confiance avec l’enfant, souvent réticent face aux consultations médicales classiques.
Mieux voir, c’est mieux comprendre
« Voir autrement, c’est aussi exister pleinement », conclut l’orthoptiste. Et si la vision devenait un levier d’inclusion ? En ajustant notre regard — au sens propre comme au figuré — sur ces enfants qui perçoivent différemment, c’est tout un monde que nous pouvons ouvrir, fait de compréhension, d’empathie et de mieux-vivre ensemble.