SMIG-SMAG : des augmentations effectives dès janvier 2025
Dès le 1er janvier, le SMIG atteindra 3 046 dirhams nets par mois, tandis que le SMAG passera à 2 255 dirhams nets à partir d’avril.
Cette décision s’inscrit dans un contexte où le pouvoir d’achat des ménages marocains est mis à rude épreuve. Entre la hausse des prix des produits de première nécessité et l’inflation qui pèse sur les budgets familiaux, cette augmentation salariale est perçue comme une bouffée d’oxygène pour de nombreux travailleurs. Cependant, elle soulève également des questions sur son impact économique, notamment pour les petites entreprises.
Les organisations syndicales ont salué cette mesure, qu’elles considèrent comme une victoire pour les travailleurs. « C’est un pas important vers une meilleure justice sociale », a déclaré un représentant de l’Union Marocaine du Travail (UMT). Du côté des employeurs, les avis sont plus mitigés. Certains craignent que cette hausse des salaires ne se traduise par une augmentation des coûts de production, ce qui pourrait freiner la création d’emplois, en particulier dans les secteurs sensibles comme le textile ou l’agriculture.
À l’international, des pays comme la France ou l’Allemagne ont également adopté des augmentations régulières de leurs salaires minimums pour lutter contre les inégalités. Cependant, ces initiatives doivent être accompagnées de politiques de soutien aux entreprises pour éviter des effets négatifs sur l’économie.
Cette mesure pourrait contribuer à réduire les écarts de revenus et à améliorer les conditions de vie des travailleurs les plus modestes. Mais elle met également en lumière la nécessité d’une réforme plus globale du marché du travail marocain, notamment en ce qui concerne la protection sociale et la formation professionnelle.
L’augmentation du SMIG et du SMAG est une avancée significative pour les travailleurs marocains, mais elle doit être accompagnée de mesures complémentaires pour soutenir les entreprises et garantir une croissance économique durable. Cette décision est un rappel que la justice sociale et le développement économique doivent aller de pair.