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Amnesty International a mené des entretiens avec 33 femmes marocaines qui ont cherché à interrompre leur grossesse. Parmi ces femmes, Farah a partagé son expérience difficile. Après avoir été victime d'un viol commis par l'un de ses collègues et découvert sa grossesse, elle s'est tournée vers un gynécologue pour obtenir un avortement, mais ce dernier a refusé d'intervenir. Farah a alors tenté d'avorter par elle-même en utilisant diverses plantes et remèdes, mais cela n'a pas fonctionné. Elle a décrit avoir ressenti des douleurs intenses et des nausées, mais aucun avortement n'a eu lieu.
En désespoir de cause, Farah a ensuite expérimenté des méthodes plus extrêmes pendant plus de cinq mois, sans succès. En conséquence, son employeur l'a suspendue de peur qu'elle ne soit poursuivie pour relations sexuelles hors mariage. Face à cette situation désespérée, Farah a avoué à Amnesty International qu'elle avait envisagé de se suicider.
En désespoir de cause, Farah a ensuite expérimenté des méthodes plus extrêmes pendant plus de cinq mois, sans succès. En conséquence, son employeur l'a suspendue de peur qu'elle ne soit poursuivie pour relations sexuelles hors mariage. Face à cette situation désespérée, Farah a avoué à Amnesty International qu'elle avait envisagé de se suicider.
Avortements clandestins et dangereux
La situation de cette femme n'est malheureusement pas unique. Au Maroc, l'avortement est strictement interdit par le Code pénal, sauf s'il est pratiqué par un médecin qualifié et jugé nécessaire pour préserver la vie ou la santé de la femme. En conséquence, la plupart des femmes se retrouvent contraintes de recourir à des méthodes clandestines, dangereuses et onéreuses telles que l'ingestion de médicaments ou de mélanges chimiques. Certaines vont jusqu'à faire usage de violence physique contre leur propre corps. Dans le but de sensibiliser les autorités marocaines à cette problématique, Amnesty International lance simultanément à la publication de ce rapport une campagne pour la dépénalisation de l'avortement dans le pays.