UNRWA : La perfide riposte de l'État hébreu à la plainte déposée par l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de Justice
La Cour internationale de justice ordonne à Israël d’empêcher un génocide à Gaza, oui mais comment y arriver avec cette justice des puissants et cette géopolitique fruit de l'ordre mondial qui s'acharne sur les opprimés !?
Selon la plus haute instance judiciaire internationale, « il existe un risque réel et imminent qu’un préjudice irréparable soit causé » aux Palestiniens de Gaza. La Cour demande à Israël de « prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir la commission […] de tout acte » de génocide. Mais n’appelle pas au cessez-le-feu
La plus haute cour au monde vient de dire haut et fort que les signes avant-coureurs d’un génocide sont partout.
Les juges ont été clairs: 25 700 Palestiniens sont morts. 1,7 millions de personnes sont déplacées. 93% de la population risque la famine . Israël empêche la nourriture et les médicaments d’entrer dans la bande de Gaza, des civils innocents sont tués de sang froid, et désormais 85% de la population de Gaza est sans abri.
Les juges ont demandé des mesures d’urgence pour éviter des actes de génocide, comme le meurtre de Palestiniens, mais seuls, ils n’ont pas le pouvoir de faire respecter cette décision.
La riposte des soutiens d'Israël a été, sans aucune surprise , immédiate et perfide puisque Tel-Aviv a accusé, sans apporter la moindre preuve, des membres du personnel de l'UNRNWA d'avoir participé aux attaques du 7 octobre dernier et les soutiens d'Israël ont vite fait d'annoncer qu'ils cessaient leurs financements à l'agence de l'ONU.
Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, suspendent leur aide à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens La riposte de l'État hébreu à la plainte déposée par l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de Justice puisque Israël accuse des agents de l’UNRWA d’être impliqués dans l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre!
Les soutiens occidentaux de Tel-Aviv ont ainsi décidé de resserrer l’étau autour de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Après les Etats-Unis vendredi, c’est au tour de la France, l’Allemagne, de l’Italie, du Royaume-Uni, de l’Australie et du Canada d’annoncer, samedi 27 janvier, la suspension de leur financement de l’institution.
Ces déclarations interviennent après des accusations portées par Israël selon lesquelles des employés de l’UNRWA pourraient être impliqués dans l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre.
Samedi, la ministre des affaires étrangères australienne, Penny Wong, s’est dite « profondément préoccupée » par les accusations contre l’UNRWA. « Nous parlons avec nos partenaires et allons suspendre temporairement le versement des financements récents », a-t-elle écrit sur le réseau social X.
Son homologue italien, Antonio Tajani, a également dévoilé samedi sur X la suspension du « financement de l’UNRWA après l’atroce attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre ». « Nous sommes engagés à fournir de l’aide humanitaire à la population palestinienne, en protégeant la sécurité d’Israël », a-t-il assuré.
En déplacement à Milan, M. Tajani a estimé, en ce jour du souvenir de la Shoah, que « l’antisémitisme et le Hamas sont les nouveaux SS, la nouvelle Gestapo, parce que la chasse au juif a été menée de manière scientifique ». Il a également appelé à « respecter les droits de la population civile palestinienne ».
Dans l’après-midi de samedi, Londres a , à son tour, annoncé suspendre « temporairement » son aide à l’UNRWA, se disant « consterné » par les accusations contre l’agence onusienne.
Resserrer l'étau autour de l'UNRWA et asphyxier encore plus les palestiniens !
Six millions de Palestiniens enregistrés auprès de l’UNRWA
De son côté, le chef de la diplomatie israélienne, Israël Katz, avait affirmé samedi qu’Israël comptait « s’assurer que l’UNRWA ne fera pas partie » de la solution à Gaza après la guerre entre Israël et le Hamas, espérant « faire cesser » toutes les activités de l’agence.
La veille, vendredi, les Etats-Unis, principaux contributeurs de l’UNRWA, avaient annoncé suspendre « temporairement » tout financement additionnel à l’agence onusienne. Dans un communiqué, le porte-parole du département d’Etat américain, Matthew Miller, a expliqué que les Etats-Unis sont « extrêmement préoccupés par les accusations selon lesquelles douze employés de l’UNRWA pourraient avoir été impliqués dans l’attaque ».
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s’est entretenu avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, afin de « souligner le besoin d’une enquête rapide et approfondie sur cette question ».
Créée en 1949 par l’Assemblée générale de l’ONU après le premier conflit israélo-palestinien, l’UNRWA a pour mandat de fournir une assistance humanitaire et une protection aux réfugiés palestiniens enregistrés dans la zone d’opérations de l’agence, « dans l’attente d’une solution juste et durable à leur situation ».
Elle intervient dans les territoires palestiniens, mais aussi au Liban, en Jordanie et en Syrie. Près de 6 millions de Palestiniens sont enregistrés auprès de l’UNRWA et peuvent bénéficier de services qui englobent éducation, soins de santé, services sociaux, infrastructures des camps, microfinance et aide d’urgence, y compris en période de conflit armé.
Attaques contre un abri de l’UNRWA !?
Face à ces accusations, la direction de l’UNRWA avait annoncé vendredi s’être séparée de plusieurs employés, accusés d’être impliqués dans l’attaque du Hamas le 7 octobre.
« Pour protéger les capacités de l’agence à délivrer de l’aide humanitaire, j’ai décidé de résilier immédiatement les contrats de ces membres du personnel et d’ouvrir une enquête », a fait savoir dans un communiqué le chef de l’agence, Philippe Lazzarini, pour qui « tout employé impliqué dans des actes de terrorisme devra en répondre, y compris à travers des poursuites judiciaires ».
La Cour internationale de justice appelle à protéger les Palestiniens contre un « risque réel et imminent » de génocide , mais il est évident que les soutiens occidentaux n'en ont cure de ce verdict et continueront à soutenir l'armée israélienne à massacrer les palestiniens et à affamer les populations civiles avec pour objectif de les deporter hors de la bande de Gaza.
Le Hamas a pour sa part demandé dans un communiqué « aux Nations unies et organisations internationales de ne pas céder aux menaces et au chantage » d’Israël, accusant Israël de vouloir « couper les fonds et priver » la population de Gaza de toute aide internationale.
Pour le secrétaire général du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine, Hussein Al-Sheikh, l’UNRWA a besoin d’« un soutien maximal » et « non qu’on lui coupe soutien et assistance ». « Nous appelons les pays qui ont annoncé la cessation de leur soutien à l’UNRWA à revenir immédiatement sur leur décision, qui implique des risques graves » pour l’assistance humanitaire, a également répliqué M. Al-Cheikh.
Ces accusations interviennent dans un contexte tendu entre l’UNRWA et Israël. L’agence onusienne avait accusé deux chars israéliens d’avoir tiré mercredi sur un de ses centres de formation, situé à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
Transformé en abri depuis le début de la guerre, il abrite des dizaines milliers de personnes déplacées. Treize personnes avaient été tuées et plus de cinquante-six blessées, dont vingt et une dans un état critique, dans ces frappes, selon l’agence.
M. Lazzarini avait dénoncé une « violation flagrante des règles fondamentales de la guerre ». L’armée israélienne avait de son côté annoncé un « examen approfondi » de ses opérations dans la zone concernée, sans écarter la possibilité d’une frappe du Hamas.
L’armée israélienne est toutefois la seule force dans la bande de Gaza à déployer des chars. Samedi, le chef de l’UNRWA a jugé « choquantes » les suspensions de fonds décidées par plusieurs pays donateurs suite à la polémique sur le possible rôle de certains de ses employés dans l’attaque du 7 octobre.
« Il est choquant de voir la suspension des fonds en réaction à des allégations contre un petit groupe d’employés », compte tenu des mesures déjà prises et du rôle de l’agence dont « dépendent 2 millions de personnes pour leur simple survie », a déclaré Philippe Lazzarini dans un communiqué .
Alors que la société israélienne est polarisée et fracturée au sujet des otages, les soutiens d'Israël persistent dans leur aveuglement à ignorer les crimes de Tsahal mais également le traumatisme vécu par les Israéliens alors que les troupes israéliennes et le gouvernement Netanyahou sont pris en otage dans le guêpier et le bourbier de Gaza sans avoir réussi à liquider le Hamas et encore moins à délivrer tous les otages.
Hafid Fassi Fihri avec AFP
De son côté, le chef de la diplomatie israélienne, Israël Katz, avait affirmé samedi qu’Israël comptait « s’assurer que l’UNRWA ne fera pas partie » de la solution à Gaza après la guerre entre Israël et le Hamas, espérant « faire cesser » toutes les activités de l’agence.
La veille, vendredi, les Etats-Unis, principaux contributeurs de l’UNRWA, avaient annoncé suspendre « temporairement » tout financement additionnel à l’agence onusienne. Dans un communiqué, le porte-parole du département d’Etat américain, Matthew Miller, a expliqué que les Etats-Unis sont « extrêmement préoccupés par les accusations selon lesquelles douze employés de l’UNRWA pourraient avoir été impliqués dans l’attaque ».
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s’est entretenu avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, afin de « souligner le besoin d’une enquête rapide et approfondie sur cette question ».
Créée en 1949 par l’Assemblée générale de l’ONU après le premier conflit israélo-palestinien, l’UNRWA a pour mandat de fournir une assistance humanitaire et une protection aux réfugiés palestiniens enregistrés dans la zone d’opérations de l’agence, « dans l’attente d’une solution juste et durable à leur situation ».
Elle intervient dans les territoires palestiniens, mais aussi au Liban, en Jordanie et en Syrie. Près de 6 millions de Palestiniens sont enregistrés auprès de l’UNRWA et peuvent bénéficier de services qui englobent éducation, soins de santé, services sociaux, infrastructures des camps, microfinance et aide d’urgence, y compris en période de conflit armé.
Attaques contre un abri de l’UNRWA !?
Face à ces accusations, la direction de l’UNRWA avait annoncé vendredi s’être séparée de plusieurs employés, accusés d’être impliqués dans l’attaque du Hamas le 7 octobre.
« Pour protéger les capacités de l’agence à délivrer de l’aide humanitaire, j’ai décidé de résilier immédiatement les contrats de ces membres du personnel et d’ouvrir une enquête », a fait savoir dans un communiqué le chef de l’agence, Philippe Lazzarini, pour qui « tout employé impliqué dans des actes de terrorisme devra en répondre, y compris à travers des poursuites judiciaires ».
La Cour internationale de justice appelle à protéger les Palestiniens contre un « risque réel et imminent » de génocide , mais il est évident que les soutiens occidentaux n'en ont cure de ce verdict et continueront à soutenir l'armée israélienne à massacrer les palestiniens et à affamer les populations civiles avec pour objectif de les deporter hors de la bande de Gaza.
Le Hamas a pour sa part demandé dans un communiqué « aux Nations unies et organisations internationales de ne pas céder aux menaces et au chantage » d’Israël, accusant Israël de vouloir « couper les fonds et priver » la population de Gaza de toute aide internationale.
Pour le secrétaire général du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine, Hussein Al-Sheikh, l’UNRWA a besoin d’« un soutien maximal » et « non qu’on lui coupe soutien et assistance ». « Nous appelons les pays qui ont annoncé la cessation de leur soutien à l’UNRWA à revenir immédiatement sur leur décision, qui implique des risques graves » pour l’assistance humanitaire, a également répliqué M. Al-Cheikh.
Ces accusations interviennent dans un contexte tendu entre l’UNRWA et Israël. L’agence onusienne avait accusé deux chars israéliens d’avoir tiré mercredi sur un de ses centres de formation, situé à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
Transformé en abri depuis le début de la guerre, il abrite des dizaines milliers de personnes déplacées. Treize personnes avaient été tuées et plus de cinquante-six blessées, dont vingt et une dans un état critique, dans ces frappes, selon l’agence.
M. Lazzarini avait dénoncé une « violation flagrante des règles fondamentales de la guerre ». L’armée israélienne avait de son côté annoncé un « examen approfondi » de ses opérations dans la zone concernée, sans écarter la possibilité d’une frappe du Hamas.
L’armée israélienne est toutefois la seule force dans la bande de Gaza à déployer des chars. Samedi, le chef de l’UNRWA a jugé « choquantes » les suspensions de fonds décidées par plusieurs pays donateurs suite à la polémique sur le possible rôle de certains de ses employés dans l’attaque du 7 octobre.
« Il est choquant de voir la suspension des fonds en réaction à des allégations contre un petit groupe d’employés », compte tenu des mesures déjà prises et du rôle de l’agence dont « dépendent 2 millions de personnes pour leur simple survie », a déclaré Philippe Lazzarini dans un communiqué .
Alors que la société israélienne est polarisée et fracturée au sujet des otages, les soutiens d'Israël persistent dans leur aveuglement à ignorer les crimes de Tsahal mais également le traumatisme vécu par les Israéliens alors que les troupes israéliennes et le gouvernement Netanyahou sont pris en otage dans le guêpier et le bourbier de Gaza sans avoir réussi à liquider le Hamas et encore moins à délivrer tous les otages.
Hafid Fassi Fihri avec AFP