Le manque d'accès au financement du commerce a été l'un des facteurs qui ont entravé les échanges commerciaux, en particulier pour les petites et moyennes entreprises (PME) sur le continent. Quoique plusieurs solutions innovantes de financement du développement aient été introduites pour relever ce défi, de nombreuses entreprises ont encore un accès limité au financement du commerce, principalement en raison des risques et pertes potentiels perçus.
En outre, compte tenu de l'impact négatif et disproportionné de la COVID-19 sur les finances des PME en Afrique, il est urgent de promouvoir l'affacturage et de l’exploiter afin de permettre aux PME de développer leurs activités, d'accroître leur capacité d'exportation, d'augmenter le commerce intra-africain dans le cadre du redressement de l’après-COVID-19 et de la résilience nécessaire à reconstruire en mieux.
L’AfreximBank a réaffirmé sa volonté de soutenir l'affacturage comme source alternative viable de financement du commerce pour les PME en Afrique, déclarant : « Étant donné que l'accès au financement demeure une contrainte clé pour les opérations des PME en Afrique, la disponibilité de financements durables du commerce est essentielle pour propulser la ZLECAF ».
L'affacturage est une transaction financière et un type de financement par emprunt dans lequel une entreprise vend ses créances ou ses factures impayées à un tiers avec un escompte. Il s'agit d'une forme de vente des créances à un agent à un prix inférieur à leur valeur totale dans le but d'effectuer des transactions commerciales.
La Directrice Générale de l’Initiative pour le Commerce Intra-Africain et Présidente du Chapitre africain de FCI, Mme Kanayo AWAN, a récemment déclaré aux participants d'un atelier virtuel sur Les opportunités d'affacturage en Afrique : « Jusqu'à présent, la Banque a fourni des financements à des sociétés d'affacturage émergentes au Cameroun, au Sénégal, au Congo, au Zimbabwe, au Botswana et au Nigéria, tandis que les volumes d'affacturage en Afrique ont augmenté de 10 % au point d’atteindre 24 milliards d'euros en 2019 ».
Le Secrétaire exécutif de l'ACBF, le professeur Emmanuel NNADOZIE, a déclaré : « La Fondation est convaincue que l'affacturage est une solution efficace et conviviale et qu'il peut changer la donne en faveur des entreprises africaines.
Techniquement, l'affacturage n'est pas un prêt mais un instrument de facilitation. J'implore donc les entrepreneurs potentiels et existants de s'efforcer d'en savoir plus et de profiter de cet instrument. Nous allons également contribuer à la réalisation de diverses initiatives de renforcement des capacités, notamment en encourageant les législateurs du continent et de la région à faire en sorte que les parlements soient bien informés et appuient l'adoption de la loi type sur l'affacturage ».
La Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique appelle également les principales parties prenantes, telles que les fonctionnaires, les organisations régionales africaines, les régulateurs, les chambres de commerce et le secteur privé en général, à œuvrer à l'amélioration de l'environnement juridique et réglementaire de l'affacturage, car la confiance en cet instrument permettra à de nombreux acteurs de profiter des avantages du commerce intra-africain et de faire croître l'économie de l'Afrique.