L’organisation demande aux pays méditerranéens de rendre publiques les informations sur les navires autorisés à pêcher, afin de faciliter l’identification de la pêche illégale
Oceana exhorte les pays membres de la Commission Générale des Pêches pour la Méditerranée (CGPM) de faire le nécessaire pour améliorer la gestion de la pêche et garantir une application efficace des normes en mettant à jour la Liste des navires autorisés. Pour atteindre cet objectif il est indispensable de publier les informations sur les permis de pêche, en spécifiant quels sont les navires légalement autorisés à opérer, où, quand, comment et dans quelles circonstances, en particulier pour les navires autorisés à pêcher dans, et autour, des zones protégées. Oceana appelle l’adoption par la CGPM de nouvelles zones de pêche règlementée afin de protéger les habitats sensibles et les poissons juvéniles, et de contribuer à la récupération des populations halieutiques. La réunion annuelle de la CGPM, au cours de laquelle ces décisions devront être prises, commence le 2 novembre.
d’Oceana Europe.
Oceana exige aussi que la CGPM ajoute à la liste de navires de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INDNR) les nouveaux navires dont l’activité de pêche illégale a été prouvée, comme ceux opérant dans des zones de pêche règlementée. La CGPM doit appliquer des sanctions dissuasives, non seulement aux navires mais aussi aux pays qui ne communiquent pas les informations de leur liste de navires autorisés. Ces mesures sont essentielles pour garantir que les recommandations de la CGPM permettent d'atteindre leurs objectifs en termes de rétablissement de la biodiversité et de prévention de la pêche INDNR.
D’après l’analyse réalisée par Oceana, un faisceau d’indices montrent que la pêche illégale est pratiquée dans des zones protégées de Méditerranée, mais reste impunis car dans l’opacité caractéristique secteur de la pêche. L’analyse établit que, depuis 2018, de nombreux cas de chalutage de fond potentiellement illégal ont été décelés dans le du Canal de Sicile, où ce type de pêche est interdit.
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Par ailleurs, l’organisation appelle à plus d'ambition pour protéger les habitats sensibles et les écosystèmes marins vulnérables (EMV) contre l'impact de la pêche. Ces zones sont des abris clés pour les jeunes poissons, et elles contribuent à la récupération des populations surexploitées. Oceana exhorte la CGPM à adopter des propositions de zones de pêche réglementée dans le canyon de Bari et le détroit d'Otrante, et de s'engager en 2022 dans la protection du banc de Cabliers, un récif corallien profond exceptionnel dans la mer d'Alboran.
Oceana est la plus grande organisation internationale de plaidoyer entièrement dédiée à la conservation des océans. Oceana est en train de repeupler des populations abondantes et riches en biodiversité des océans en établissant des politiques fondées sur les connaissances scientifiques dans les pays qui contrôlent un tiers de la pêche de poissons sauvages. Avec plus de 200 victoires qui mettent fin à la surpêche, à la destruction de l'habitat, à la pollution et au massacre d'espèces menacées comme les tortues et les requins, les campagnes d'Oceana produisent des résultats. Un océan récupéré permet à un milliard de personnes de profiter d'un repas sain de fruits de mer, tous les jours, pendant toute leur vie.