Crédits supplémentaires : une nécessité urgente / Impact sur le déficit budgétaire
Le Conseil de gouvernement a approuvé l'ouverture de crédits supplémentaires de 14 milliards de dirhams (MMDH), conformément à l'article 60 de la Loi organique relative à la Loi de finances. Ce montant dépasse les 10 milliards initialement prévus et répond à des besoins urgents et imprévus d'intérêt national. Cette décision inclut 4 MMDH pour soutenir l'Office National de l'Électricité et de l'Eau Potable (ONEE), 3,3 MMDH pour renforcer les fonds propres de certains Établissements et Entreprises Publics (EEP), et 6,5 MMDH pour les dépenses de personnel liées aux engagements du dialogue social.
L'ajout de 14 MMDH aux dépenses publiques pose un défi majeur pour le respect des objectifs budgétaires de 2024. Le gouvernement s'est engagé à maintenir le déficit budgétaire à 4 % du PIB, une cible qui pourrait être compromise par ces nouvelles dépenses. Selon des sources gouvernementales, ces rallonges budgétaires visent à stabiliser les prix des services essentiels et à éviter une hausse des tarifs pour les consommateurs, notamment en ce qui concerne l'ONEE, qui fait face à une dette de plus de 60 milliards de dirhams.
Outre l'ONEE, d'autres EEP nécessitent une recapitalisation pour poursuivre leurs projets d'investissement. Par exemple, l'Office National des Chemins de Fer (ONCF) a plusieurs chantiers en cours, notamment l'extension du réseau ferroviaire et le développement de nouvelles lignes à grande vitesse (LGV). Ces projets, essentiels pour l'amélioration de la mobilité et du transport public, nécessitent des fonds importants. L'ONCF a d'ailleurs lancé un appel à manifestation d'intérêt pour l'acquisition de 120 trains, avec un coût estimé à 9,2 milliards de dirhams.
Ce n'est pas la première fois que le gouvernement marocain recourt à des crédits supplémentaires pour faire face à des urgences financières. En mai 2023, une enveloppe de 10 milliards de dirhams avait été allouée principalement au soutien de l'ONEE et à la gestion du stress hydrique. En 2022, des crédits supplémentaires avaient également été accordés pour stabiliser les prix de l'électricité et soutenir la compagnie aérienne Royal Air Maroc (RAM) face aux pertes liées à la pandémie.
La récurrence de ces interventions budgétaires soulève des questions sur la durabilité des finances publiques marocaines. Si ces mesures sont cruciales pour répondre à des besoins immédiats et stabiliser l'économie, elles mettent également en lumière la fragilité des équilibres financiers du pays. Le défi pour le gouvernement sera de gérer ces dépenses supplémentaires sans compromettre les objectifs budgétaires fixés pour 2024.
En conclusion, les crédits supplémentaires récemment adoptés par le gouvernement marocain sont indispensables pour répondre à des besoins urgents et soutenir des secteurs clés de l'économie. Cependant, ils posent un défi significatif pour le maintien du déficit budgétaire dans les limites prévues. Une gestion rigoureuse et des réformes structurelles seront nécessaires pour assurer la viabilité à long terme des finances publiques et atteindre les objectifs économiques fixés pour 2024.
L'ajout de 14 MMDH aux dépenses publiques pose un défi majeur pour le respect des objectifs budgétaires de 2024. Le gouvernement s'est engagé à maintenir le déficit budgétaire à 4 % du PIB, une cible qui pourrait être compromise par ces nouvelles dépenses. Selon des sources gouvernementales, ces rallonges budgétaires visent à stabiliser les prix des services essentiels et à éviter une hausse des tarifs pour les consommateurs, notamment en ce qui concerne l'ONEE, qui fait face à une dette de plus de 60 milliards de dirhams.
Outre l'ONEE, d'autres EEP nécessitent une recapitalisation pour poursuivre leurs projets d'investissement. Par exemple, l'Office National des Chemins de Fer (ONCF) a plusieurs chantiers en cours, notamment l'extension du réseau ferroviaire et le développement de nouvelles lignes à grande vitesse (LGV). Ces projets, essentiels pour l'amélioration de la mobilité et du transport public, nécessitent des fonds importants. L'ONCF a d'ailleurs lancé un appel à manifestation d'intérêt pour l'acquisition de 120 trains, avec un coût estimé à 9,2 milliards de dirhams.
Ce n'est pas la première fois que le gouvernement marocain recourt à des crédits supplémentaires pour faire face à des urgences financières. En mai 2023, une enveloppe de 10 milliards de dirhams avait été allouée principalement au soutien de l'ONEE et à la gestion du stress hydrique. En 2022, des crédits supplémentaires avaient également été accordés pour stabiliser les prix de l'électricité et soutenir la compagnie aérienne Royal Air Maroc (RAM) face aux pertes liées à la pandémie.
La récurrence de ces interventions budgétaires soulève des questions sur la durabilité des finances publiques marocaines. Si ces mesures sont cruciales pour répondre à des besoins immédiats et stabiliser l'économie, elles mettent également en lumière la fragilité des équilibres financiers du pays. Le défi pour le gouvernement sera de gérer ces dépenses supplémentaires sans compromettre les objectifs budgétaires fixés pour 2024.
En conclusion, les crédits supplémentaires récemment adoptés par le gouvernement marocain sont indispensables pour répondre à des besoins urgents et soutenir des secteurs clés de l'économie. Cependant, ils posent un défi significatif pour le maintien du déficit budgétaire dans les limites prévues. Une gestion rigoureuse et des réformes structurelles seront nécessaires pour assurer la viabilité à long terme des finances publiques et atteindre les objectifs économiques fixés pour 2024.
Commentaire d'un économiste
Pour évaluer l'ampleur de l'impact de la rallonge budgétaire de 14 MMDH sur le déficit budgétaire, il serait opportun de prendre en considération la hausse extraordinaire des recettes fiscales, estimée à fin avril 2024 à plus de 15% par rapport à la même période de 2023.
Ce qui s'est reflété sur le solde ordinaire, arrêté à la même date à +16.465 MDH contre un solde négatif de - 1.794 MDH un an auparavant. D'ailleurs, le déficit du Trésor est évalué à 1.186 MDH, contre 10.582 MDH à fin avril 2023 (cf. Le bulletin mensuel des finances publiques édité par la TGR).
Le Ministre chargé du Budget ne devrait avoir aucune difficulté à préciser les sources de financement de la rallonge budgétaire pour rassurer les marchés sur la soutenabilité du déficit budgétaire.
Ce qui s'est reflété sur le solde ordinaire, arrêté à la même date à +16.465 MDH contre un solde négatif de - 1.794 MDH un an auparavant. D'ailleurs, le déficit du Trésor est évalué à 1.186 MDH, contre 10.582 MDH à fin avril 2023 (cf. Le bulletin mensuel des finances publiques édité par la TGR).
Le Ministre chargé du Budget ne devrait avoir aucune difficulté à préciser les sources de financement de la rallonge budgétaire pour rassurer les marchés sur la soutenabilité du déficit budgétaire.