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Alger lâche sa meute de psychopathes en France


Rédigé par le Lundi 6 Janvier 2025

Ils sont algériens, ils ont pour pseudos « Zazou Youcef » et « Imad Tintin » et ont appelé au meurtre des opposants au régime algérien en France. Alger, en pleine crise d’hystérie, lâche ses influenceurs psychopathes pour semer la terreur outre-Méditerranée.



Tout a commencé, vers la mi-décembre, par un hashtag : « manich radi » (je ne suis pas satisfait), expression du ras-le-bol des Algériens de la junte algérien qui les oppresse. Ledit hashtag s’est répandu comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux.

Il faut croire que la junte algérienne, ébranlé par la chute du régime de Bachar Al Assad en Syrie, se sent fragile. C’est le président algérien, Abdelmajid Tebboune, qui a jugé bon de répondre en personne, le 24 décembre, dans une interview télévisée, aux centaines de milliers d’Algériens qui ont diffusé le hashtag.

« L’Algérie ne peut être dévorée par un hashtag », a-t-il déclaré. 

Une vague d’arrestation s’en est, d’ailleurs, immédiatement suivie.

Comme d’habitude, Tebboune a rejeté sur le Maroc la responsabilité de ce mouvement de colère populaire sur les réseaux sociaux. Jusqu’ici, rien d’étonnant, les décideurs algériens font porter systématiquement la responsabilité de tous les malheurs qui frappent le pays voisin de l’Est, du fait de leur mauvaise gouvernance, au Maroc.

La chasse aux opposants est ouverte

Tebboune a également appelé à la « résistance ». Les fermes à trolls au service de la junte militaire ont été mobilisées et les influenceurs algériens résidant à l’étranger ont été mis à contribution.

ChawkiBenzehra, un opposant algérien réfugié en France qui a dénoncé les appels au meurtre des deux influenceurs algériens, maintenant arrêtés et poursuivis en justice, est actuellement menacé de mort.

Amir Boukhors, plus connu sur la toile sous le pseudo Amir DZ, un journaliste d’investigation réfugié également en France, dont les révélations donnent des sueurs froides au régime depuis de longues années, est, quant à lui, l’homme le plus ciblé par les services spéciaux algériens.

Le plus intéressant est le profil des influenceurs algériens qui se sont épanchés en insultes et menaces contre leurs compatriotes dissidents.

Zazou Youcef, de son vrai nom Youcef Aziria, 25 ans, habitant à Brest, a déjà été condamné à un an de prison en France, en décembre 2023, pour avoir incendié le tennis club de Brest, alors que des gens s’y trouvaient.

Il s’en est même vanté sur TikTok, où il tenait un compte suivi par 400 mille followers, maintenant bouclé. Zazou Youcef sera présenté devant un juge, le 24 février à Brest, pour répondre à l’accusation d’apologie du terrorisme. Il risque 7 ans de prison et 100.000 euros d’amende.

Un ramassis de voyous

Le cas d’Imad Tintin est encore plus parlant. Il s’agit d’un ancien militaire qui se trouve en situation irrégulière en France et soumis à une OQTF (obligation de quitter le territoire français). Sur son compte TikTok « bledard de luxe », suivi par 70 mille followers, il se vante de savoir manier les armes et appelle au meurtre des dissidents algériens en France.

Encore plus dangereux, Mehdi Gezzar, un franco-algérien fervent défenseur du régime algérien, qui s’est fait virer de la radio RMC, où il avait un poste de chroniqueur dans l’émission « Grandes gueules », après avoir traité le Maroc d’Etat voyou sur la chaîne de télévision algérienne AL24. 

Selon plusieurs sources, il serait le chef d’orchestre de la campagne de terreur lancé contre les opposants algériens en France.

Pour bien mettre en évidence la volonté des sbires du régime algérien de terroriser les dissidents, un petit florilège des messages diffusés sur les réseaux sociaux.

« On va vous égorger, je le jure par Allah », a menacé sur TikTok Abdesslam, alias « Bazooka », un influenceur algérien résidant à Lyon.

La France transformée en terrain d’affrontements

« N*** ta race toi et ta France… Sales athées.. Inchallah ils vont te tuer… Si tu viens en Algérie on te violera » ! Ces propos très fleuris ont été tenus par Sofia Benlemmane, une influenceuse algérienne très connue des internautes marocains pour sa grossièreté. Elle est suivie par 346 mille followers sur Facebook.

 « On est les soldats dormants de l’Algérie en France, prêts à devenir des martyrs », a indiqué de son côté Laksas06, pseudo d’un algérien habitant à Lyon.

Il existe une vidéo de Naman Boualam, recherché par la police française pour incitation au meurtre des opposants algériens, portant un habit de magistrat algérien.

La communauté algérienne en France, ce sont quelques 700.000 personnes, un chiffre en hausse de 30 mille à 40 mille migrants supplémentaires chaque année.

En vertu des termes de l’accord franco-algérien signé le 27 décembre 1968, la France s’est engagé à accepter 35.000 travailleurs algériens sur son territoire chaque année.

Des doutes français on ne peut plus légitimes

L’extrême droite française y voit une cinquième colonne qui menace la France. C’est, peut-être, une exagération politicienne à fort relents de racisme, mais au vu des récentes sorties publiques des influenceurs algériens en France, il est possible de dire qu’il n’y a pas de fumée sans feu.

Les autorités françaises ont, donc, des raisons légitimes de sévir contre les auteurs algériens d’appel au meurtre ce que n’a pas manqué de faire le ministre français de l’intérieur, Bruno Retailleau.

Le 5 janvier, c’est le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, qui a déclaré à la radio RTL : « nous observons des postures, des décisions de la part des autorités algériennes qui nous permettent de douter de l’intention des Algériens ».

Il faut rappeler que le président algérien, Abdelmajid Tebboune, s’en est, encore une fois, prit vertement à la France, dans un discours sur l’état de la nation adressé, le 29 décembre, aux deux chambres du parlement algérien. La rente mémorielle est exploitée par des dirigeants algériens jusqu’à l’usure.

Des psychopathes au pouvoir

Pour votre humble serviteur, observateur des turpitudes du régime algérien depuis trois décennies, les comportements et attitudes de plus en plus irrationnels et contreproductifs des dirigeants du pays voisin de l’Est ont de quoi étonner.

La seule grille de lecture pouvant donner du sens aux postures des dirigeants algériens est, semble-t-il, à chercher dans le concept de « ponérologie politique », développé par un psychiatre polonais, Andrzej Łobaczewski (1921-2007).

Victime du régime communiste totalitaire, dont il ne parvenait pas à saisir la logique, Łobaczewski a adopté une approche transdisciplinaire, mêlant la psychologie et la sociologie, pour tenter de de comprendre un régime totalitaire.

Il en est arrivé à la conclusion que lorsque des psychopathes arrivent au pouvoir, la psychopathologie devient la norme dans la société et infecte même les individus ne présentant pourtant aucune prédisposition particulière aux troubles mentaux.

Ce n’est pas seulement la politique des dirigeants algériens qui est irrationnelle, ce sont ces derniers qui souffrent de psychopathologies.





Ahmed Naji
Journaliste par passion, donner du relief à l'information est mon chemin de croix. En savoir plus sur cet auteur
Lundi 6 Janvier 2025

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