Par NaÏm Kamal
Ces deux rencontres ont été « couronnées » par l’annonce de la poursuite du versement des salaires pendant trois mois supplémentaires, dans le cadre des mesures d'aide exceptionnelle.
Si cette décision est, pour nombre de supports, en difficultés réelles, la bienvenue, elle ne peut constituer, du point de vue de la FMEJ, la panacée aux problèmes de la presse du Maroc.
L’ANME de Abdelmounaim Dilami a raison d’engager avec les tout-puissants GAFA qui phagocytent contenus et marchés publicitaires, un débat acculé à épouser les contours d’un combat homérique.
Le soutien que le ministre en charge de la communication a promis aux démarches que l’ANME compte ainsi entreprendre, ne pourrait être que d’un apport appréciable, même si par ailleurs l’on n’ignore pas la superbe avec laquelle les mastodontes du GAFA se comportent face à des puissances autrement plus pesantes. C’est, à ne pas en douter, une bataille de longue haleine qui attend l’association.
Pour le président de la FMEJ, Noureddine Miftah, les choses se présentent différemment. Au ministre, il a présenté, indique un communiqué de la Fédération, « les dysfonctionnements résultant de la gestion des mesures d'aide exceptionnelle et les doléances exprimées par plusieurs journaux de la presse écrite et électronique régionale et nationale ».
L’aide exceptionnelle a été si exceptionnelle que, à titre d’exemple, un support qui recevait au titre de la subvention normale 1,2 million de Dhs est passé à 20 millions de Dhs (devrait-on convertir en centimes comme le font certains dans pareilles cas ?). D’autres ont perçu moins que ce qu’ils recevaient normalement, tandis que pour les moins heureux, ils n’ont rien reçu ou ont continué à ne rein recevoir.
Par souci de transparence, la FMEJ a demandé la publication des chiffres et des bénéficiaires. Elle a surtout plaidé pour que le soutien de l’Etat à la presse revienne « au système de l'aide publique ordinaire, conformément aux dispositions de la loi en vigueur et dans le cadre d'une démarche participative entre les autorités publiques et les représentants des éditeurs professionnels.» Il s’agit, en moins de mots, de sortir l’aide de « l’état d’exception » pour revenir à la normalité institutionnelle.
Par NaÏm Kamal
Source : https://quid.ma