Par El Montacir Bensaid
Aid Moubarak à tous.
Je souhaite une bonne fête à toute l'humanité avec ses différences et ses croyances riches et multiples.
La nation musulmane,la Oumma, a fait son devoir,elle a jeûné.
Un Ramadan court,irréel mais sincère.
Notre spiritualité est sauve.
Notre foi a été malmenée par nos préoccupations liées à la pandémie, à la guerre en Ukraine,nos problèmes de voyage avec leurs contingences de passeport vaccinal ou pas,de deux doses et PCR,de formulaires improbables à remplir pour revenir dans notre beau pays, d'altermoiements de notre conseil scientifique,de bateaux pleins à craquer où le PCR n'est pas obligatoire et d'avions à moitié vides où il l'est.
Un Ramadan bizarre où l'inflation et le coût de la vie ont eu raison des doses de Harira mais pas de celles des vaccins.
Les prix ont flambé et les estomacs, chez les plus démunis, ont retrécis.
Les automobilistes vont à la pompe comme dans une bijouterie.
Ils ne font le plein que s'ils n'ont pas le choix.
Le diesel ne s'appelle plus le diesel mais Sidi Moulay Al Mazout.
Un ramadan d'abstinence,de jeûne, de prières pendant que le décompte des victimes palestiniennes occulté par celui des ukrainiennes se fait dans une indifférence presque générale.
Toutes les victimes sont nos victimes.
Leur malheur est notre malheur.
Leur désespoir est notre désespoir.
La terre est blessée,elle souffre de notre ego ,de notre profonde stupidité, de nos calculs misérables.
Aucune leçon d'histoire n'a calmé nos ardeurs guerrières,nos conflits territoriaux et les ravages que nous causons à notre planète polluée, fatiguée,réchauffée et de plus en plus menacée
.
Le Ramadan nous unit,pendant un mois nous souffrons de la faim,nous essayons de purifier notre âme,nous nous remettons en question par rapport à tous nos frères et sœurs de toutes confessions mais surtout par rapport à notre Createur.
Je souhaite à tous un meilleur avenir,sans guerres ni souffrance,un moment de paix sur la terre, un moment de tolérance et d'amour entre les peuples.
Aïd Moubarak Said.
Rédigé par El Montacir Bensaid.