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Agadir-Dakhla : le futur cœur de l’énergie verte au Maroc


Rédigé par le Mardi 18 Mars 2025

Le Maroc se positionne comme un acteur clé de la transition énergétique mondiale grâce à ses ambitieux projets d’hydrogène vert. L’axe Agadir-Dakhla, couvrant une vaste région du sud du pays, est en passe de devenir un hub stratégique pour le développement des énergies renouvelables. Avec une capacité prévue dépassant les 120 GW, les projets en cours dans cette zone représentent des investissements colossaux, estimés à plusieurs centaines de milliards de dirhams.



Transition énergétique : quand le sud du Maroc devient un leader mondial

L’hydrogène vert, produit à partir d’énergies renouvelables comme l’éolien et le solaire, est perçu comme une solution incontournable pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il permet de stocker et de transporter de l’énergie propre, tout en offrant des opportunités économiques majeures pour les pays qui maîtrisent cette technologie. Le Maroc, avec son ensoleillement exceptionnel et ses ressources éoliennes abondantes, a tous les atouts pour devenir un leader mondial dans ce domaine.

L’axe Agadir-Dakhla a été identifié comme une zone stratégique pour le développement des infrastructures nécessaires à la production d’hydrogène vert. Cette région bénéficie non seulement de conditions climatiques idéales, mais aussi de vastes terrains disponibles pour l’installation de parcs solaires et éoliens. Ces projets visent à produire de l’hydrogène vert ainsi que ses dérivés, comme l’ammoniac vert, qui est utilisé dans les industries chimiques et agricoles.

Le Maroc ambitionne d’exporter cette énergie propre vers l’Europe, où la demande en hydrogène vert est en forte croissance, notamment en raison des engagements climatiques pris par l’Union européenne dans le cadre du Pacte vert. "Le Maroc est bien placé pour devenir un fournisseur majeur d’hydrogène vert pour l’Europe et au-delà", a déclaré un expert en énergie renouvelable.

À court terme, ils génèreront des milliers d’emplois dans les secteurs de la construction, de l’ingénierie et de la maintenance. À long terme, ils contribueront à diversifier l’économie marocaine, en réduisant sa dépendance aux énergies fossiles importées.

Par ailleurs, le développement de l’axe Agadir-Dakhla pourrait transformer cette région en un pôle industriel et technologique, attirant des investissements étrangers et améliorant les infrastructures locales. Cependant, ces projets doivent être accompagnés d’une stratégie claire pour garantir que les bénéfices économiques profitent également aux populations locales, notamment en matière d’accès à l’emploi et de formation.

Le Maroc n’est pas le seul pays à investir massivement dans l’hydrogène vert. Des nations comme l’Australie, l’Allemagne et l’Arabie saoudite ont également lancé des projets ambitieux. Cependant, le Maroc se distingue par sa position géographique stratégique, à la croisée des chemins entre l’Afrique et l’Europe, et par son engagement précoce en faveur des énergies renouvelables. Le Complexe solaire Noor à Ouarzazate, l’un des plus grands au monde, témoigne déjà de la capacité du Maroc à mener à bien des projets énergétiques d’envergure.

Malgré ces perspectives prometteuses, le développement de l’hydrogène vert au Maroc n’est pas sans défis. La technologie reste coûteuse, et sa compétitivité dépendra de la baisse des coûts de production et de transport. De plus, la mise en œuvre de ces projets nécessite une coordination étroite entre les acteurs publics et privés, ainsi qu’un cadre réglementaire clair pour attirer les investisseurs.

Enfin, il est essentiel de veiller à ce que ces projets soient durables sur le plan environnemental. L’exploitation des ressources naturelles, notamment l’eau, doit être gérée de manière responsable pour éviter tout impact négatif sur les écosystèmes locaux.

Le Maroc, avec son axe Agadir-Dakhla, est en passe de devenir un pionnier de l’hydrogène vert, ouvrant la voie à une transition énergétique durable et à des opportunités économiques sans précédent. Si les défis technologiques et financiers sont surmontés, le Royaume pourrait s’imposer comme un acteur incontournable sur la scène énergétique mondiale. À court terme, les projets en cours renforcent l’attractivité du Maroc pour les investisseurs. À long terme, ils pourraient transformer le pays en un modèle de développement durable, tout en contribuant à la lutte contre le changement climatique.


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Mamoune ACHARKI
Journaliste junior passionné par l'écriture, la communication, les relations internationales et la... En savoir plus sur cet auteur
Mardi 18 Mars 2025

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