Plus que la peur de la contamination qui nourrissait la psychose durant les premiers mois de la pandémie, ce sont les questions sur ses répercussions d’ordre économique et social qui tourmentent les esprits aujourd’hui.
Et à la faveur des spéculations scientifiques autour du supposé effet catalyseur d’Omicron sur l’immunité collective, les Marocains se demandent déjà de quoi sera fait l’après Covid-19.
Au bout de plusieurs mois de destruction massive de notre tissu économique et de paupérisation accélérée de larges couches de la population, à l’aube d’une année de faible pluviométrie et de risque accru de récession mondialisée, l’horizon qui se profile est en effet loin d’être avenant.
Une fois arrivés au creux de l’actuelle vague dont on ne sait plus si c’est la quatrième ou la cinquième, mais qu’on espère qu’elle sera la dernière, l’Exécutif qui a jusqu’ici essentiellement et plus ou moins bien géré les urgences liées au contexte pandémique, devra être questionné sur le déploiement de son ambitieux programme gouvernemental en vue de la tant espérée relance économique.
Mais il devra l’être sur des bases pragmatiques et réalistes, en totale rupture avec le court-termisme et la politique des quick-wins à forte charge symbolique et émotionnelle qui prévalent depuis le déclenchement de la pandémie.
Car au final et quelles que soient les réponses à apporter, des plus piquantes aux plus douces, l’important c’est de savoir à quelle mousse nous serons rasés.
Majd EL ATOUABI