Par El Mountacir Bensaid
La mère de mes enfants, mon ex épouse, une femme rare, un ange de bonté avec lequel j’ai vécu vingt cinq ans dans une relation unique, fusionnelle et qui a toujours eu un cœur fragile et malade, m’a envoyé au début de ce mois un mail avec comme objet : "Une affaire de cœur".
Elle me dit dans ce mail que malgré l’implantation d’un défibrillateur, puis de pacemakers, en plus des médicaments qu’elle prend, son cœur est arrivé au bout du rouleau et que les médecins ne lui donnaient plus que six à douze mois à vivre, à moins qu’on tente une greffe de cœur. Elle a eu cette phrase touchante : mon cœur ne veut pas ce que moi je veux.
La greffe a eu lieu, le nouveau cœur ne voulait pas battre, les pompes ont pris la relève, nous avons prié pour un miracle et le miracle a eu lieu, il s’est mis à battre après vingt-quatre heures. J’ai appelé ça le "doigt de Dieu", parce que il n’y a pas d’autre explication.
Pendant qu’elle attendait un donneur, je me suis rappelé d’une drôle de coïncidence et je lui en ai fait part, c’est assez émouvant.
Quand elle m’a quitté, j’étais mal et j’avais perdu le sommeil, cela devenait handicapant et donc j’ai appelé un copain psychologue qui m’a rendu visite, m’a posé quelques questions et je lui ai expliqué que je sortais d’un divorce inexpliqué et inexplicable, alors il m’a demandé si j’avais mal au Qualb ou au Fouad ?
Pour moi qui suis nul en arabe, qualb, le cœur je peux comprendre mais fouad, pour moi, c’était un prénom alors qu’est ce qu’il venait foutre ici ? Mon ami s’est mis à rire et m’a expliqué que l’arabe était la seule langue au monde où on faisait la différence entre Al Qualb, le cœur, l’organe et Al Fouad, le cœur sentimental.
Ma réponse a été sans ambigüité : J’ai mal à Al fouad.
J’ai écrit tout ça à mon ex femme et elle a eu cette belle réponse :
Mon Qualb va mal mais mon Fouad a toujours de l’affection pour toi.
Ironie du sort après des années, nous connaissons deux affaires de cœurs complètement à l’inverse l’une de l’autre : mon Qualb allait bien mais pas mon Fouad. Son Fouad va bien mais son Qualb pas du tout.
Par Al Montacir Bensaid
Elle me dit dans ce mail que malgré l’implantation d’un défibrillateur, puis de pacemakers, en plus des médicaments qu’elle prend, son cœur est arrivé au bout du rouleau et que les médecins ne lui donnaient plus que six à douze mois à vivre, à moins qu’on tente une greffe de cœur. Elle a eu cette phrase touchante : mon cœur ne veut pas ce que moi je veux.
La greffe a eu lieu, le nouveau cœur ne voulait pas battre, les pompes ont pris la relève, nous avons prié pour un miracle et le miracle a eu lieu, il s’est mis à battre après vingt-quatre heures. J’ai appelé ça le "doigt de Dieu", parce que il n’y a pas d’autre explication.
Pendant qu’elle attendait un donneur, je me suis rappelé d’une drôle de coïncidence et je lui en ai fait part, c’est assez émouvant.
Quand elle m’a quitté, j’étais mal et j’avais perdu le sommeil, cela devenait handicapant et donc j’ai appelé un copain psychologue qui m’a rendu visite, m’a posé quelques questions et je lui ai expliqué que je sortais d’un divorce inexpliqué et inexplicable, alors il m’a demandé si j’avais mal au Qualb ou au Fouad ?
Pour moi qui suis nul en arabe, qualb, le cœur je peux comprendre mais fouad, pour moi, c’était un prénom alors qu’est ce qu’il venait foutre ici ? Mon ami s’est mis à rire et m’a expliqué que l’arabe était la seule langue au monde où on faisait la différence entre Al Qualb, le cœur, l’organe et Al Fouad, le cœur sentimental.
Ma réponse a été sans ambigüité : J’ai mal à Al fouad.
J’ai écrit tout ça à mon ex femme et elle a eu cette belle réponse :
Mon Qualb va mal mais mon Fouad a toujours de l’affection pour toi.
Ironie du sort après des années, nous connaissons deux affaires de cœurs complètement à l’inverse l’une de l’autre : mon Qualb allait bien mais pas mon Fouad. Son Fouad va bien mais son Qualb pas du tout.
Par Al Montacir Bensaid