Au Maroc, les hautes directives royales et les principales orientations des politiques publiques donnent la priorité à la création d’emplois. Les pouvoirs publics ont déployé plusieurs mesures pour en créer et encourager les jeunes à entreprendre, notamment en facilitant l’accès à des lignes de financement. Ces mesures ont été accompagnées de politiques sectorielles, consolidées par la nouvelle Charte de l’investissement.
Cependant, l’impact emploi de ces politiques n’est toujours pas à la mesure des attentes. Les chiffres derniers publiés, annoncent que le taux d’activité recule, surtout pour les femmes, que le taux de chômage progresse, et que le nombre des NEET augmente.
C’est pour contribuer à l’amélioration de cette situation que l’AEI fait les recommandations suivantes :
Cependant, l’impact emploi de ces politiques n’est toujours pas à la mesure des attentes. Les chiffres derniers publiés, annoncent que le taux d’activité recule, surtout pour les femmes, que le taux de chômage progresse, et que le nombre des NEET augmente.
C’est pour contribuer à l’amélioration de cette situation que l’AEI fait les recommandations suivantes :
Des mesures transversales, adressant les entreprises, les jeunes, les femmes et les activités informelles, pour améliorer le taux d’activité et l’emploi dans les milieux urbain et rural :
1-Lancer des programmes accélérés de formation insertion, incluant des soft-skills (langues étrangères et comportement) et de la technicité, répondant à des spécialités, à forte demande de talents, telles que le tourisme et restauration, les services aux personnes (y compris les éducatrices et puéricultrices), le codage et les métiers liés aux industries montantes telles l’aéronautique, l’automobile, les énergies vertes, la réutilisation des eaux usées ou le recyclage des déchets, le dessalement de l’eau;
2-Chercher des formateurs par un appel à candidature au Maroc et à l’étranger, y compris dans les rangs des retraités et des MDM, pour assurer des cycles de formation qui ne dépassent pas les 10 mois, en présentiel et à distance ;
3-Préparer les jeunes fraichement diplômés à l’inclusion économique et sociale moyennant les mesures suivantes :
- Créer un "Fonds de Solidarité des générations" (FSG) (Tadamoune Ajial) ; destiné aux jeunes de 20 à 35 ans, il permettrait de financer des formations accélérées de reconversion pour des emplois définis à l’avance et des stages opérationnels à Plein Temps, d’une durée de 10 à 20 mois ;
- Créer des Fonds d’investissement régionaux, pour porter des petits et moyens projets, accompagnés de programmes de formation et de mentorat et de services d’incubation au profit des jeunes entrepreneurs.
Les Fonds régionaux peuvent intervenir selon trois formules successives ; une subvention de préparation ; un prêt sur l’honneur sans intérêts et, le cas échéant, une participation au capital ;
- Servir une indemnité, par le FSG, pour la Formation à la création d’entreprise et pour le stage préembauche, avec une couverture médicale de base ;
- Faire bénéficier les femmes d’horaires de travail accommodants, de facilités de transports et de garderies, subventionnées par les collectivités territoriales ;
4 -Des mesures communes aux entreprises pour en limiter la défaillance et encourager leur développement créateur d’emploi :
- Simplifier les procédures et alléger la fiscalité sur la transmission des entreprises pour sauver des entreprises économiquement viables ;
- Autoriser la flexibilité de l’emploi à hauteur de 15% des effectifs au profit des entreprises justifiant d’une baisse d’activité supérieure à 15% sur une année, avec engagement d’embauche en cas de reprise ; - Octroyer une réduction de 50% des charges sur salaire, sur 5 ans, aux employeurs qui présentent un programme de croissance, avec augmentation net des effectifs sur la base d’un « Contrat de croissance emploi » (CCE):
- Faciliter et règlementer le travail à temps partiel, le travail à domicile, et le travail à distance pour les jeunes désirant poursuivre leurs études, pour les femmes, et pour les personnes à besoins spécifiques ;
- Encourager l'intéressement du personnel par sa participation aux performances et au capital des entreprises pour favoriser sa fidélité et son implication et servir d'outil d’attraction pour les nouveaux talents ;
- Lancer une « Startup Station » dans chaque Région, englobant des espaces d'innovation et recherche, des incubateurs, des accélérateurs, des espaces de coworking, etc ;
5- Des dispositions pour intégrer progressivement, et sur 5 ans, un grand nombre d’unités informelles dans l’économie formelle :
- Accorder une « amnistie » de 4 années aux unité informelles qui adhèrent au changement avant de les soumettre aux règles du droit commun. Pendant ces 4 années, elles seront soumises à des cotisations fiscales et sociales progressives: 0 sur les deux premiers exercices ; 50% des taux normaux pour les années 3 et 4 ; puis 100% à partir de la cinquième année ;
- Créer des centres régionaux pour aider les entrepreneurs informels à comprendre, à opérer et à financer le processus de formalisation et leur 3 accorder une certification leur permettant d’accéder à la commande publique et aux autres avantages prévus par la charte d’investissement.
2-Chercher des formateurs par un appel à candidature au Maroc et à l’étranger, y compris dans les rangs des retraités et des MDM, pour assurer des cycles de formation qui ne dépassent pas les 10 mois, en présentiel et à distance ;
3-Préparer les jeunes fraichement diplômés à l’inclusion économique et sociale moyennant les mesures suivantes :
- Créer un "Fonds de Solidarité des générations" (FSG) (Tadamoune Ajial) ; destiné aux jeunes de 20 à 35 ans, il permettrait de financer des formations accélérées de reconversion pour des emplois définis à l’avance et des stages opérationnels à Plein Temps, d’une durée de 10 à 20 mois ;
- Créer des Fonds d’investissement régionaux, pour porter des petits et moyens projets, accompagnés de programmes de formation et de mentorat et de services d’incubation au profit des jeunes entrepreneurs.
Les Fonds régionaux peuvent intervenir selon trois formules successives ; une subvention de préparation ; un prêt sur l’honneur sans intérêts et, le cas échéant, une participation au capital ;
- Servir une indemnité, par le FSG, pour la Formation à la création d’entreprise et pour le stage préembauche, avec une couverture médicale de base ;
- Faire bénéficier les femmes d’horaires de travail accommodants, de facilités de transports et de garderies, subventionnées par les collectivités territoriales ;
4 -Des mesures communes aux entreprises pour en limiter la défaillance et encourager leur développement créateur d’emploi :
- Simplifier les procédures et alléger la fiscalité sur la transmission des entreprises pour sauver des entreprises économiquement viables ;
- Autoriser la flexibilité de l’emploi à hauteur de 15% des effectifs au profit des entreprises justifiant d’une baisse d’activité supérieure à 15% sur une année, avec engagement d’embauche en cas de reprise ; - Octroyer une réduction de 50% des charges sur salaire, sur 5 ans, aux employeurs qui présentent un programme de croissance, avec augmentation net des effectifs sur la base d’un « Contrat de croissance emploi » (CCE):
- Faciliter et règlementer le travail à temps partiel, le travail à domicile, et le travail à distance pour les jeunes désirant poursuivre leurs études, pour les femmes, et pour les personnes à besoins spécifiques ;
- Encourager l'intéressement du personnel par sa participation aux performances et au capital des entreprises pour favoriser sa fidélité et son implication et servir d'outil d’attraction pour les nouveaux talents ;
- Lancer une « Startup Station » dans chaque Région, englobant des espaces d'innovation et recherche, des incubateurs, des accélérateurs, des espaces de coworking, etc ;
5- Des dispositions pour intégrer progressivement, et sur 5 ans, un grand nombre d’unités informelles dans l’économie formelle :
- Accorder une « amnistie » de 4 années aux unité informelles qui adhèrent au changement avant de les soumettre aux règles du droit commun. Pendant ces 4 années, elles seront soumises à des cotisations fiscales et sociales progressives: 0 sur les deux premiers exercices ; 50% des taux normaux pour les années 3 et 4 ; puis 100% à partir de la cinquième année ;
- Créer des centres régionaux pour aider les entrepreneurs informels à comprendre, à opérer et à financer le processus de formalisation et leur 3 accorder une certification leur permettant d’accéder à la commande publique et aux autres avantages prévus par la charte d’investissement.
Des mesures spécifiques au monde rural
Vu les conditions climatiques qui sévissent, il est important ; voire urgent, d’agir pour favoriser l’employabilité de cette partie de nos concitoyennes et concitoyens ; et d’améliorer leurs revenus et conditions de vie. A cet effet, nous suggérons de :
6- Renforcer les infrastructures de transport, d’électricité et de connectivité internet des zones rurales pour leur faciliter l’accès aux services publics ;
7- Former les jeunes à des métiers pouvant être exercés à distance, et à domicile ;
8- Développer le tourisme rural en valorisant les zones à potentiel touristique autour de circuits touristiques thématiques (nature, culture, artisanal, …).
9- Lancer un nouveau programme d’appui à la petite production agricole, financièrement supporté par le « Fonds de développement Rural » pour aider à la reconstitution du cheptel et des arbres atterris par la sècheresse ;
10-Transformer localement les produits de terroir, en multipliant les coopératives et
les Centres de Collecte, de Valorisation et de Commercialisation de ces produits ;
11-Procéder au reboisement et à la forestation massive des terrains non agricoles;
6- Renforcer les infrastructures de transport, d’électricité et de connectivité internet des zones rurales pour leur faciliter l’accès aux services publics ;
7- Former les jeunes à des métiers pouvant être exercés à distance, et à domicile ;
8- Développer le tourisme rural en valorisant les zones à potentiel touristique autour de circuits touristiques thématiques (nature, culture, artisanal, …).
9- Lancer un nouveau programme d’appui à la petite production agricole, financièrement supporté par le « Fonds de développement Rural » pour aider à la reconstitution du cheptel et des arbres atterris par la sècheresse ;
10-Transformer localement les produits de terroir, en multipliant les coopératives et
les Centres de Collecte, de Valorisation et de Commercialisation de ces produits ;
11-Procéder au reboisement et à la forestation massive des terrains non agricoles;
Des recommandations spécifiques à 8 domaines d’activité générateurs d’emplois :
Il s’agit de moteurs de croissance dans notre Pays, capables de générer des emplois en masse, notamment les grands chantiers structurants programmés à l’horizon 2030 tels que : construction de barrages, connections interbassins, stations de dessalement de l’eau et celles de réutilisation des eaux usées, les Centres de tris et de valorisation des déchets, les centrales électriques, les transports énergétique, routier, ferroviaire, aéroportuaire et portuaire ; les stades et leurs dépendances, les infrastructures touristiques, les hôpitaux, l’aménagement de zones industrielles, logistiques et de services et le programme villes sans bidonvilles.
A cet effet, l’AEI suggère de compléter les dispositifs en cours par les mesures suivantes :
12-Pour le Bâtiment et les Travaux Publics (BTP)
- Encourager et encadrer la sous-traitance et/ou les soumissions groupées, aux commandes publiques, entre grandes entreprises et PME pour permettre à ces dernières d’acquérir de l’expérience et de se développer ;
- Utiliser systématiquement la préférence nationale ;
- Faciliter et encourager l’utilisation des partenariats public-privé (PPP) ;
13-Intensifier, accélérer et diversifier l’industrialisation de l’économie :
- Renforcer le rang des champions nationaux à travers le financement de programmes ambitieux d’innovation, de développement et de création d’emplois, par le Fonds Mohammed VI et les PPP. Exemple : développement des énergies propres, la production de l’eau ; les « Giga Factories » ; les « Big Data » et « hyper scalers » ;
- Mettre en place un système national de normes et de certification écologiques pour les produits industriels
Développer et Promouvoir de nouveaux hubs industriels, dans les filières textile, aéronautique, ferroviaire et de l’informatique embarquée ;
- Doter les zones industrielles de stations de traitement et de réutilisation des eaux usées et d’unités de recyclage de déchets industriels ;
14-Tourisme, artisanat, culture et divertissement ;
4 activités complémentaires pour un grand gisement d’emplois à exploiter Les tourismes écologique, médical et de bien-être constituent des niches pouvant attirer des centaines de milliers de touristes supplémentaires et générer autant d’emplois stables et à forte valeur ajoutée. Les 26 millions de touristes attendus à l’horizon 2030, le nombre de chambres à construire et le développement de la capacité litière que ça nécessite doivent être accompagnés d’une série de mesures telles que :
- Adopter un classement des établissements de tourisme selon les normes et critères internationaux. Cette normalisation concernerait hôtels, restaurants, clubs, Centres de sport, de divertissement, de santé, de soins et de bien-être ;
- Valoriser le patrimoine culturel par la préservation, la restauration et la mise en valeur des sites historiques et archéologiques, ainsi que des musées et maisons de culture. Ces dernières peuvent aussi accueillir des jeunes, y compris les NEET, qui y découvriraient des vocations artistiques, que l’école classique ne pouvait leur permettre ;
- Mettre en place des programmes de formation certifiante au tourisme et à la culture, au profit des opérateurs, des guides touristiques, des chauffeurs des transports publics, avec un accent sur les langues étrangères, la géographie et l'histoire locale ;
- Organiser des événements culturels et sportifs étalés sur l’année, avec une synchronisation régionale des principales activités ;
15-Les Énergies renouvelables et l’économie circulaire ; une nouvelle génération d’emplois. Ces activités connaissent une forte évolution au niveau international et, le Maroc adopte, depuis une quinzaine d’années, une politique volontariste de transition énergétique, impulsée par Sa Majesté le Roi. Cette filière peut également générer plusieurs milliers d’emplois, au cours des dix prochaines années :
- Réaliser une cartographie régionale des sources renouvelables et lancer des appels à manifestions d’intérêts ouverts pour leur exploitation, en encourageant les projets de moyenne et petite taille de production des énergies propres, avec une libéralisation régulée du secteur ;
- Développer des clusters de production d’inputs et de services dédiés à ces filières et les accompagner de programmes de formation spécialisés ;
- Exonérer les investissements concernés des droits de douane et TVA ;
16-Faire du Maroc « le Centre Afro-Atlantique de la Data et de l'intelligence artificielle » : « Afro Atlantic, Artificial Intelligence Center » (3AIC ) : Le monde change à une vitesse jamais connue par le passé avec de nouveaux métiers qui écrasent les anciens. Les jeunes générations marocaines semblent s’y adapter et montrent des habilités pouvant aider notre Pays à réussir sa transformation digitale. Des initiatives comme le programme 1337 et Jobintech sont très probantes et peuvent être élargies :
- Promouvoir cet écosystème à travers la formation et l’attraction de talents ;
l’encouragement fiscal et financier ;
- la diffusion de l'IA dans le système éducatif et les PME ; le soutien de l’offre de la Deep Tech, des incubateurs et accélérateurs pour les startups en IA, accompagnés d’un cadre législatif approprié ;
- Encourager le retour de talents Marocains du Monde (MdM), en leur offrant
particulièrement les éléments de confort qu’ils recherchent pour eux et leurs familles,
tels que éducation, santé et mobilité ; dans lesquels le Maroc ne cesse de progresser.
- Faciliter l’immigration (entrante) de talents étrangers
- Associer les syndicats et la Société civile à la conception et au déploiement de
plans de requalification adaptés au profit des salariés.
17-L’Économie du care (santé, sport et bien être)
La position géographique du Maroc, son climat, sa stabilité, sa culture, la compétitivité de sa main d’œuvre et l’image de son art de vivre, ajoutés au développement que connaissent les secteurs de la santé et du sport, font de notre Pays une des destinations mondiales les plus attrayantes dans le domaine du care. La demande intérieure dans ces domaines progresse fortement, à la faveur de l’élargissement de la classe moyenne, à la généralisation de la couverture médicale et sociale. Voici quelques dispositions sugérées :
- Mettre en place des programmes de certification, basée sur des normes internationales, pour les prestataires de ces services pour valoriser leurs compétences et garantir la qualité de leurs services ;
- Encourager l’émergence de Centres Spécialisés de Services aux Personnes (CSSP) à dimension internationale, destinés aux sportifs, aux personnes âgées, aux malades de longue durée et pour les séjours de remise en forme ;
- Faire bénéficier ce secteur des incitations prévues par la charte de l’investissement, indépendamment du montant investi ;
- Promouvoir les régimes d’Assurance pour soins de longue durée au Maroc.
18-Elargir et libérer progressivement l’offre de transport des personnes et des marchandises, gérée au niveau régional
L’offre d’un transport public sécurisé, régulier, accessible (en termes de tarif et de proximité) et durable, permettrait de réduire le recours au transport individuel et son impact carbone, d’améliorer l’inclusion des territoires reculés et de faciliter les déplacements pour le travail, particulièrement pour les femmes. En tant qu’écosystème à part entière, le transport public permet également de générer de nouvelles opportunités d’emploi :
- Doter cette filière d’une stratégie intégrée, à l’instar des stratégies des autres secteurs. Outre la règlementation, cette stratégie doit couvrir l’ingénierie du transport, l’investissement, la formation, le développent des services et la maintenance ;
- Faciliter les autorisations et utiliser les normes et programmes internationaux de formation et de d’octroi de permis de conduire pour la mobilité internationale des chauffeurs ;
- Développer, réglementer et normaliser le « transport à la demande » et les VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur) au profit des habitants des territoires non desservis par les grands transports publics avec des plateformes régionales de mobilité multimodale ;
19- Une économie bleue qui préserve, développe et valorise la ressource marine et génère des emplois durables
Avec 3 500 kilomètres de côtes sur l’Atlantique et la Méditerranée et les investissements logistiques programmés ou réalisés, l’économie bleue présente des opportunités de croissance et d’emploi dans le tourisme littoral, la pêche, l’aquaculture, les énergies marines, l’industrie des produits de la mer, les activités portuaires, les chantiers navals et la protection de l'environnement marin. Voici quelques recommandations :
- Veiller à la Pratique de la pêche et de l’aquaculture durables par la régulation des captures ; la création et l’expansion d’Aires marines protégées (AMP) pour la conservation de la biodiversité marine ; la régénération des stocks, la protection des écosystèmes vulnérables ; la replantation des herbiers marins et la reconstruction des récifs coralliens ;
- Investir dans la modernisation des flottes de pêche, la formation des pêcheurs aux techniques de pêche durable et moderne ;
- Encourager l'investissement dans le développement et la commercialisation des énergies renouvelables marines, telles que l'éolien offshore et l'énergie des vagues ;
- Activer la création et le développent d’une flotte maritime battant pavillon marocain, employant des RH marocaines,
20-Une approche qui consiste à Raisonner sur un marché marocain de l’emploi internationalisé, où la mobilité des compétences est irréversible. Cette dernière constitue une richesse pour notre économie et notre Société en termes d’ouverture, d’apprentissage, d’innovation, d’investissement et de solidarité sociale. Notre système d’éducation, d’enseignement et de formation doit prendre cette donne en considération. Nous produisons des compétences pour notre Pays, mais aussi pour d’autres contrés qu’il faut inciter à investir au Maroc pour employer ces ressources compétitives et d’autres compétences venant de notre Continent ;
Enfin, la création d’emplois doit être mesurée en se référant aussi bien aux sources du HCP et celles de la CNSS, dans leur complémentarité. Elles permettent de mesurer l’évolution de l’emploi, en référence à des données arrêtées à une date de référence unique, comme ça se fait pour d’autres agrégats (PIB, export…).
Les objectifs à fixer pour chacune des actions ou conventions gouvernementales, et leur évaluation, doivent se référer à ces 2 sources à la fois
A cet effet, l’AEI suggère de compléter les dispositifs en cours par les mesures suivantes :
12-Pour le Bâtiment et les Travaux Publics (BTP)
- Encourager et encadrer la sous-traitance et/ou les soumissions groupées, aux commandes publiques, entre grandes entreprises et PME pour permettre à ces dernières d’acquérir de l’expérience et de se développer ;
- Utiliser systématiquement la préférence nationale ;
- Faciliter et encourager l’utilisation des partenariats public-privé (PPP) ;
13-Intensifier, accélérer et diversifier l’industrialisation de l’économie :
- Renforcer le rang des champions nationaux à travers le financement de programmes ambitieux d’innovation, de développement et de création d’emplois, par le Fonds Mohammed VI et les PPP. Exemple : développement des énergies propres, la production de l’eau ; les « Giga Factories » ; les « Big Data » et « hyper scalers » ;
- Mettre en place un système national de normes et de certification écologiques pour les produits industriels
Développer et Promouvoir de nouveaux hubs industriels, dans les filières textile, aéronautique, ferroviaire et de l’informatique embarquée ;
- Doter les zones industrielles de stations de traitement et de réutilisation des eaux usées et d’unités de recyclage de déchets industriels ;
14-Tourisme, artisanat, culture et divertissement ;
4 activités complémentaires pour un grand gisement d’emplois à exploiter Les tourismes écologique, médical et de bien-être constituent des niches pouvant attirer des centaines de milliers de touristes supplémentaires et générer autant d’emplois stables et à forte valeur ajoutée. Les 26 millions de touristes attendus à l’horizon 2030, le nombre de chambres à construire et le développement de la capacité litière que ça nécessite doivent être accompagnés d’une série de mesures telles que :
- Adopter un classement des établissements de tourisme selon les normes et critères internationaux. Cette normalisation concernerait hôtels, restaurants, clubs, Centres de sport, de divertissement, de santé, de soins et de bien-être ;
- Valoriser le patrimoine culturel par la préservation, la restauration et la mise en valeur des sites historiques et archéologiques, ainsi que des musées et maisons de culture. Ces dernières peuvent aussi accueillir des jeunes, y compris les NEET, qui y découvriraient des vocations artistiques, que l’école classique ne pouvait leur permettre ;
- Mettre en place des programmes de formation certifiante au tourisme et à la culture, au profit des opérateurs, des guides touristiques, des chauffeurs des transports publics, avec un accent sur les langues étrangères, la géographie et l'histoire locale ;
- Organiser des événements culturels et sportifs étalés sur l’année, avec une synchronisation régionale des principales activités ;
15-Les Énergies renouvelables et l’économie circulaire ; une nouvelle génération d’emplois. Ces activités connaissent une forte évolution au niveau international et, le Maroc adopte, depuis une quinzaine d’années, une politique volontariste de transition énergétique, impulsée par Sa Majesté le Roi. Cette filière peut également générer plusieurs milliers d’emplois, au cours des dix prochaines années :
- Réaliser une cartographie régionale des sources renouvelables et lancer des appels à manifestions d’intérêts ouverts pour leur exploitation, en encourageant les projets de moyenne et petite taille de production des énergies propres, avec une libéralisation régulée du secteur ;
- Développer des clusters de production d’inputs et de services dédiés à ces filières et les accompagner de programmes de formation spécialisés ;
- Exonérer les investissements concernés des droits de douane et TVA ;
16-Faire du Maroc « le Centre Afro-Atlantique de la Data et de l'intelligence artificielle » : « Afro Atlantic, Artificial Intelligence Center » (3AIC ) : Le monde change à une vitesse jamais connue par le passé avec de nouveaux métiers qui écrasent les anciens. Les jeunes générations marocaines semblent s’y adapter et montrent des habilités pouvant aider notre Pays à réussir sa transformation digitale. Des initiatives comme le programme 1337 et Jobintech sont très probantes et peuvent être élargies :
- Promouvoir cet écosystème à travers la formation et l’attraction de talents ;
l’encouragement fiscal et financier ;
- la diffusion de l'IA dans le système éducatif et les PME ; le soutien de l’offre de la Deep Tech, des incubateurs et accélérateurs pour les startups en IA, accompagnés d’un cadre législatif approprié ;
- Encourager le retour de talents Marocains du Monde (MdM), en leur offrant
particulièrement les éléments de confort qu’ils recherchent pour eux et leurs familles,
tels que éducation, santé et mobilité ; dans lesquels le Maroc ne cesse de progresser.
- Faciliter l’immigration (entrante) de talents étrangers
- Associer les syndicats et la Société civile à la conception et au déploiement de
plans de requalification adaptés au profit des salariés.
17-L’Économie du care (santé, sport et bien être)
La position géographique du Maroc, son climat, sa stabilité, sa culture, la compétitivité de sa main d’œuvre et l’image de son art de vivre, ajoutés au développement que connaissent les secteurs de la santé et du sport, font de notre Pays une des destinations mondiales les plus attrayantes dans le domaine du care. La demande intérieure dans ces domaines progresse fortement, à la faveur de l’élargissement de la classe moyenne, à la généralisation de la couverture médicale et sociale. Voici quelques dispositions sugérées :
- Mettre en place des programmes de certification, basée sur des normes internationales, pour les prestataires de ces services pour valoriser leurs compétences et garantir la qualité de leurs services ;
- Encourager l’émergence de Centres Spécialisés de Services aux Personnes (CSSP) à dimension internationale, destinés aux sportifs, aux personnes âgées, aux malades de longue durée et pour les séjours de remise en forme ;
- Faire bénéficier ce secteur des incitations prévues par la charte de l’investissement, indépendamment du montant investi ;
- Promouvoir les régimes d’Assurance pour soins de longue durée au Maroc.
18-Elargir et libérer progressivement l’offre de transport des personnes et des marchandises, gérée au niveau régional
L’offre d’un transport public sécurisé, régulier, accessible (en termes de tarif et de proximité) et durable, permettrait de réduire le recours au transport individuel et son impact carbone, d’améliorer l’inclusion des territoires reculés et de faciliter les déplacements pour le travail, particulièrement pour les femmes. En tant qu’écosystème à part entière, le transport public permet également de générer de nouvelles opportunités d’emploi :
- Doter cette filière d’une stratégie intégrée, à l’instar des stratégies des autres secteurs. Outre la règlementation, cette stratégie doit couvrir l’ingénierie du transport, l’investissement, la formation, le développent des services et la maintenance ;
- Faciliter les autorisations et utiliser les normes et programmes internationaux de formation et de d’octroi de permis de conduire pour la mobilité internationale des chauffeurs ;
- Développer, réglementer et normaliser le « transport à la demande » et les VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur) au profit des habitants des territoires non desservis par les grands transports publics avec des plateformes régionales de mobilité multimodale ;
19- Une économie bleue qui préserve, développe et valorise la ressource marine et génère des emplois durables
Avec 3 500 kilomètres de côtes sur l’Atlantique et la Méditerranée et les investissements logistiques programmés ou réalisés, l’économie bleue présente des opportunités de croissance et d’emploi dans le tourisme littoral, la pêche, l’aquaculture, les énergies marines, l’industrie des produits de la mer, les activités portuaires, les chantiers navals et la protection de l'environnement marin. Voici quelques recommandations :
- Veiller à la Pratique de la pêche et de l’aquaculture durables par la régulation des captures ; la création et l’expansion d’Aires marines protégées (AMP) pour la conservation de la biodiversité marine ; la régénération des stocks, la protection des écosystèmes vulnérables ; la replantation des herbiers marins et la reconstruction des récifs coralliens ;
- Investir dans la modernisation des flottes de pêche, la formation des pêcheurs aux techniques de pêche durable et moderne ;
- Encourager l'investissement dans le développement et la commercialisation des énergies renouvelables marines, telles que l'éolien offshore et l'énergie des vagues ;
- Activer la création et le développent d’une flotte maritime battant pavillon marocain, employant des RH marocaines,
20-Une approche qui consiste à Raisonner sur un marché marocain de l’emploi internationalisé, où la mobilité des compétences est irréversible. Cette dernière constitue une richesse pour notre économie et notre Société en termes d’ouverture, d’apprentissage, d’innovation, d’investissement et de solidarité sociale. Notre système d’éducation, d’enseignement et de formation doit prendre cette donne en considération. Nous produisons des compétences pour notre Pays, mais aussi pour d’autres contrés qu’il faut inciter à investir au Maroc pour employer ces ressources compétitives et d’autres compétences venant de notre Continent ;
Enfin, la création d’emplois doit être mesurée en se référant aussi bien aux sources du HCP et celles de la CNSS, dans leur complémentarité. Elles permettent de mesurer l’évolution de l’emploi, en référence à des données arrêtées à une date de référence unique, comme ça se fait pour d’autres agrégats (PIB, export…).
Les objectifs à fixer pour chacune des actions ou conventions gouvernementales, et leur évaluation, doivent se référer à ces 2 sources à la fois
En conclusion, la création d’emplois est aujourd’hui inscrite au sommet des priorités de l’action publique, compte tenu de son importance économique et sociale.
Malgré les nombreux défis dictés par l’hostilité de l’environnement international et climatique, les ambitions, les stratégies et les grands chantiers structurants dans lesquels s’est engagé le Royaume, constituent de véritables opportunités que les opérateurs économiques doivent saisir pour créer beaucoup plus de valeur et d’emplois de qualité, permettant d’atteindre les objectifs fixés par notre Auguste Souverain.
Les mesures proposées visent à répondre aux besoins urgents du marché du travail, mais aussi à construire une économie plus résiliente, inclusive et durable, capable de porter le Maroc vers un avenir prospère et plus égalitariste.
Les mesures proposées visent à répondre aux besoins urgents du marché du travail, mais aussi à construire une économie plus résiliente, inclusive et durable, capable de porter le Maroc vers un avenir prospère et plus égalitariste.